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Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum.

Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

JMB

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    La volcanologie.

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  1. Merci pour l’intérêt de chacun et pour les questions aussi variées que pertinentes. Amitiés volcanologiques a toute l’équipe Géopolis. Jacques-Marie Bardintzeff
  2. Pour Joel : On pense plutôt que l’effondrement se fait progressivement. Mais aux Galapagos, le fond de la caldeira de Fernandina ( 6,5 km de diamètre et 1 100 m de profondeur) s'affaissa brusquement, de 350 m, en 1968.
  3. Pour tambora : Il y a deux grands types de séismes en région volcanique. Certains profonds, de forte magnitude, liés à des contraintes tectoniques, n’annoncent pas forcément une éruption ou bien celle-ci peut suivre de plusieurs mois. Les séismes de faible amplitude mais de très haute fréquence appelés « tremor » (en anglais « frémissement ») sont typiques de la montée du magma qui cogne contre l’encaissant. Quand les séismographes sont saturés par les trémors, l’éruption est imminente. Souvent les signaux sont bien interprétés, et l’on dispose de 24-48h pour évacuer une région habitée.
  4. Pour tambora : Ne jamais oublier qu’un volcan est le plus souvent une montagne : prévoir un équipement vestimentaire évolutif (plusieurs épaisseurs) pour affronter les variations de température (il peut aussi faire très froid surtout la nuit) et de possibles pluies. De bonnes chaussures de marche, qui ont fait leur preuve. Un bâton de rando est utile surtout pour la descente nocturne. Un masque a gaz et des cartouches en quantité suffisante (apprendre a bien s’en servir) et un casque. Des gants (type gants de jardinage) protègent en cas de chute même légère. Pour une première fois toujours être accompagné d’un guide ou de quelqu’un de compétent.
  5. Effectivement la variété est grande et vous avez raison de vous étonner. Les roches volcaniques de la chaîne des Puys constituent une série volcanique, c’est a dire une famille de roches issues d’un même réservoir magmatique profond (environ 30 km ?). Dans celui-ci, en plusieurs millénaires, se déroulent des phénomènes complexes de réalimentation et de mélange magmatique, de stratification de magmas par densité, de cristallisation de minéraux, de contamination par fusion locale des parois du réservoir. A partir d’un magma père, de nature basaltique, prennent ainsi naissance des magmas fils différents (c’est ce qu’on appelle justement la différenciation magmatique)… qui jaillissent à tour de rôle depuis 100 000 ans environ.
  6. Pour Anne-So : Commencer a son rythme, sans se surestimer. Des volcans il y en a pour tous les goûts, pour tous les âges, pour tous les moyens physiques et financiers. Classiquement, pour un français, on commence par les volcans d’Auvergne, puis ceux d’Italie, ensuite les volcans d’outre-mer français (Réunion, Antilles) puis on en veut toujours plus avec une furieuse envie de tour du monde ! Mon volcan préféré ? peut-être le Kilauea a Hawaii quasi toujours actif
  7. Pour Tambora En fait observer un tel phénomène de très près est mortel. Mais déjà en observant des phénomènes plus modestes on se sent vite très petit. Le volcan aura le dernier mot et mieux vaut rester modeste. Bien sur les émotions sont énormes, difficiles à retranscrire, même par un film car il n’y a alors ni la chaleur ni l’odeur…
  8. Osiris, vous avez raison : il faut bien distinguer les faits établis et les interprétations. Les faits : la plus grande éruption historique, celle du Tambora en Indonésie, a libéré 110 km3 de cendres et de ponces en 1815. On connaît des éruptions préhistoriques 10 a 20 fois plus importantes. A Yellowstone, trois éruptions majeures ont été répertoriées, datées à 2,1 Ma (2 500 km3), 1,3 Ma et 630 000 ans (1 000 km3). Interprétation : Ce qui s’est passe se reproduira dans l’avenir. L’intervalle entre deux éruptions est compris entre 700 000 et 800 0000 ans mais plutôt de l’ordre de 500 000 à 1 000 000 d’années. La prochaine peut donc avoir lieu, a Yellowstone ou dans un autre supervolcan, dans 100 000 ou 200 000 ans. Ou en sera alors l’Humanité ?
  9. Le Massif central est une région magmatique complexe donc intéressante. Il regroupe en fait 17 provinces volcaniques bien différentes (du Charolais âgé de 65 millions d’années, au Cantal, Velay, etc.). Chaque région a sa logique propre. Certaines ont cessé toute activité (Charolais depuis bien longtemps, Cantal depuis 3 millions d’années). La chaîne des Puys est la région la plus récente, la plus fraîche morphologiquement. L’activité volcanique s’étale entre 90 000 et 8 300 ans au sens strict et entre 160 000 et 6 700 ans si on considère la région au sens large, avec un maximum entre 10 000 et 8 000 ans B.P. (B.P. = Before Present, c’est-à-dire avant aujourd’hui, plus exactement avant l’année 1950, pris pour référence). A plusieurs reprises, l’activité a cessé pendant plusieurs millénaires puis a repris. A ce titre on ne peut donc pas dire avec certitude que la chaîne des Puys est éteinte. Il n’est pas impossible qu’elle se réveille… dans 10 ans ou dans 1000 ans. Mais pour l’instant son réveil n’est pas d’actualité. Des signes précurseurs (séismes, etc.) seront bien sur enregistrés auparavant.
  10. Pour Anne-So mon cursus : Bac scientifique à Grenoble, classes prépa (bio maths sup et spé, aujourd'hui B.C.P.S.T. = Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre) au Lycée du Parc à Lyon, Normale Sup à Saint-Cloud (aujourd’hui Lyon), Agrégation, Thèse 3ème cycle et Thèse d’Etat.
  11. Bonjour J.B. Pour la visite de cette carrière on avait un beau casque. Superbe journée qui s’est finie devant le troupeau d’Iguanodons du Muséum de Bruxelles... Bonjour Anne-So, Difficile de classer mes souvenirs. Mais ma première mission a 25 ans, au Guatemala, avec 3 volcans actifs au programme (Pacaya, Fuego, Santa-Maria) et le début de ma thèse d’état sur les nuées ardentes reste un moment très fort.
  12. (correspond a la question 8) Oui mais à l’époque (les années soixante !), c’était moins organisé qu’aujourd’hui. C’était plutôt des randos familiales, orchestrées par mon grand-père qui connaissait la région comme sa poche. Il était surtout spécialiste des fleurs et des champignons. En quelque sorte on s’est partagé les règnes : a lui le végétal a moi le minéral ! Ses conseils m’ont été précieux. En quatrième j’ai eu un prof de Sciences-Naturelles formidable (Henri Vaissière, on est toujours en relation, quarante ans après). C’est lui qui a initié le club de géologie au lycée Emmanuel Mounier (on ne distinguait alors pas le Collège du Lycée). J’en suis resté l’inamovible « Secrétaire général », réélu chaque année, jusqu’au bac.
  13. Les minéraux, les fossiles, les roches, la terre, la géologie… je suis tombe dedans tout petit. A Grenoble, au pied des Alpes j’étais bien place. Les volcans, c’était a la fois effrayant et fascinant. L’aspect sportif de l’aventure m’attirait aussi. Lycéen je suis devenu membre actif du club de géologie. Puis j’ai pu faire de ma passion mon métier.
  14. Bonjour a tous. Un grand plaisir de se retrouver sur le net et sur le site Géoforum pour parler ensemble de volcans. Jacques-Marie Bardintzeff
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