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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

StephSavoie

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Messages posté(e)s par StephSavoie

  1. il y a 36 minutes, Théophraste a dit :

    Pas du tout.

     

    La sphalérite a été abandonnée car on ne savait pas à l'époque produire du zinc à partir de ce sulfure, et même pas du tout, on inventa la technique permettant de produire du zinc industriellement à partir de carbonate de zinc ou de silicate de zinc vers la fin des années 1810 (invention belge), et il ne fut utilisé que lentement, la production industrielle de zinc démarra vraiment dans les années 1830/1840, et pour ce qui de produire du zinc à partir de sulfure (sphalérite), c'est plus tard, de mémoire vers 1860/70.

     

    Dans toutes les mines du monde, on abandonnait donc la sphalérite sur les haldes à cette époque.

     

    Si on "grille" les minerais pour les désulfuriser, le fait d'utiliser pour les fontes du charbon de terre toujours plus ou moins pyriteux (ou marcasiteux) réintroduit ensuite du souffre, c'est là le problème. Il fut résolu par l'invention du coke (pour faire simple).

     

    Le problème du plomb obtenu à partir de minerai antimonieux vient du fait qu'il contient de l'antimoine, cela donne du "plomb aigre".

     

    Cordialement.

    Le grillage se fait à air libre au charbon de bois. Il en va de même pour les sulfures de Pb, Cu. 

    Les sulfures sont décomposés en sous - sulfures jusque a un degré acceptable. Certaines galène était traiter sans le grillage. 

     

    Le traitement du zinc est  plus ancien à partir du sulfure. Mais la production non (Chine je crois à vérifier).

    le zinc peu se produire à partir de la sphalerite (comme d ailleurs Brard le fera faire en essai ) lessivage > sulfate de zinc. Vous pouvez trouver les infos dans ses ouvrages. Les sables avec lesquels il produira ce sulfate de zinc était de la sphalerite issue des phases de lavage hydromécanique donc sulfures de zinc.

    L'abandon de la sphalerite illustre ce que j'ai dis à propos de l'échantillon en question.

    bonne soirée 

  2. il y a 38 minutes, Théophraste a dit :

    Pas du tout.

     

    La sphalérite et galène se séparent très bien par les méthodes traditionnelles de lavage des minerais, la sphalérite à une densité de 3.9 - 4.2 et la galène  7,4 - 7,6, soit environ le double. Pour mémoire, le quartz que l'on doit aussi séparer et rejeter lors du lavage à une densité d'environ ‎2,65.

     

    Tous ces minéraux étant des sulfures, les opérations métallurgiques ont pour but de leur retirer le souffre et de permettre au métal "d'apparaître". En ajouter avec le combustible est une des pires choses qui puissent arriver, d'où l'utilisation du charbon de bois, qui lui ne contient pas de souffre.

     

    Cordialement.

     

    Bonsoir 

    la dynamique du lavage de cette associations  était impossible, trop intime et zinc dominant (comme preuve il  fut abandonné sur un air de cassage). Si la proportion de sulfure de zinc avait été moindre (de 30 à 4O %) cet échantillon aurait pu passer dans la chaîne  mineralurgique sans problème. 

    Le soufre : effectivement est "brûler" dans les dernières phases des traitements  "préparatoire". Ce qui en fin de chaîne ,par exemple pour la galène, doit aboutir à un oxyde de Pb > Pb (métal). J'ai produit du plomb métal (70 gr environ) en séparant la galène du sulfure de zinc. Toutefois le Zn perdurait dans le métal. Ce métal a été produit dans un "fourneau maison"  ouvert donc la pression était tres minime. Le métal produit n'a pas ,en raison des impurté (cuivre, traces de Sb et surtout Zn) le comportement "mécanique" du plomb  que vous pouvez trouver dans le commerce. Et son oxydation à l'air a été bien plus rapide.

    Bonne soirée 

  3. il y a 16 minutes, Théophraste a dit :

    Ce minerai là ne posait pas de problème, c'est un très classique minerai BGP, comme écrit, c'est le minerai antimonié, à bournonite notamment, qui posait problème. Le problème du charbon de terre est surtout tout autre, il est souvent à toujours très riche en divers minéraux, notamment pyriteux, et donc cela introduit d'énorme quantité de souffre dans le processus métallurgique, un cauchemar.

    Bonjour 

    dans ce cas précis l'association riche en sphalerite /galène posait le problème suivant ! Inséparable ! 

    Le souffe n'en est pas un ! Une grande partie disparaissait dans les premières phases métallurgiques.

  4. Cyprien Prosper Brard en Haute Savoie

     

    Comme vous l'avez vu (Galène75) de nombreux ouvrages de Brard sont en libre consultation sur le WEB.

    Lors de son séjours ici en Haute Savoie (il arrive ''officiellement'' au cours de l'année 1811 à Servoz).  
    Les réponses qui vont ont été faites ne sont que très généralistes et ne reflètent pas les réels traits de Brard.  
    A Servoz, il fut en charge de l'exploitation des filons polymétalliques locaux et des opérations de fonderies. Cette exploitation avait pour but la production de cuivre et de plomb. L'argent (métal) ne sera qu'une production marginale. Exploitation dans un état déplorable. Bon nombre des filons ne peuvent être élevés à un rythme de production acceptable. Certains sites d'exploitations ,qui furent jadis  productifs, ne sont plus en l'état de produire quoi que cela soit au prix de lourds investissements. L'entreprise pour laquelle Brard travaille ne pouvait se permettre financièrement la réouverture des dits sites. Vous parlez de Pormenaz. Ces sites, connus  depuis de nombreuses décennies lors de l'arrivé de Brard à Servoz, s'avèrent encourageant mais leurs situations géographique ne permet pas, là aussi, leurs exploitation pour cette raison. Quelques ''glanages'' auront lieu toutefois (quelques centaines de kilogrammes). Mais ils seront vites mis en sommeils.
    Il à été mentionné que la méthode mise en œuvre par Brard (anthracite) devait solutionner le traitement de minerai fortement antimonié. Là aussi Brard n'est pas l'inventeur de cette méthode (bien qu'il le mentionne dans ces ouvrages ou dans des documents écrits de sa main). Il n'est que celui qui l'adaptera pour les minerais de cuivre. Ce combustible nécessitait un important apport en air (pour obtenir une pression nécessaire et élevée) dans les fourneaux. Sans cela cette méthode ne marchait pas ! Cette problématique  ''thermodynamique'' posera des problèmes pendant plusieurs années.  Ces 'tâtonnements'' dureront autant. Quand les essais donneront des résultats satisfaisant, la société pour laquelle Brard travaillait, croulait sous les dettes. Elle ne pouvait plus faire face aux lourds investissements et à son endettement .
     
    Les minerais locaux.   
    Cette exploitation portait sur des filons ou coexistent différentes espèces de sulfures et sulfosels de cuivre et plomb. L'antimoine est donc logiquement fort présent. Ce qui n'à rien d'exceptionnel. Dans les réponses qui vous ont été faites sur la qualité des filons (antimoine) ces dernières ne reflètent absolument pas la réalité minéralogique. Car les filons ne produisaient pas que ce minerai composé de minéraux antimoniés.
    Les filons offrent tout un cortège minéralogique varié. Le problème était la régularité  dans la distribution de la minéralisation. Les problèmes liés à l'antimoine sont récurrents dans l'exploitation de ces minerais complexes. Ces minerais ''capricieux''  étaient inséparables mécaniquement (bocardage) et hydro mécaniquement (lavage). Donc tout était fondu en même temps. Les minéraux antimoniés se trouvaient toujours mélangés aux sulfures plus aptes aux traitements  comme les sulfures ''simples'' comme la galène ou la chalcopyrite.  J'ai longtemps observer ces associations et l'antimoine est toujours présent. A chaque stade les taux en Sb sont plus ou moins élevés. Même dans les matériaux qui sont  issus de la méthode à l'anthracite.
     
    Le livre sur les mines de Haute Savoie.
    Quand à l'ouvrage sur les mines de Haute Savoie, il fut mis en exergue le ''manque de pertinence'' des documents miniers. La ''légèreté'' de pertinence ,je rassure ici l'auteur de cette remarque et réponse  fut volontaire. Il n'aurait été que fort peu judicieux d'aborder dans ce chapitre la question thermodynamique ou même de développé la chronologie de cette méthode. Ce développement  n'aurait intéressé que peu de monde à moins d'être fortement initié dans cette problématique. Peut être est ce la cas ?
     
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