Duck Pipoune

Chers géopassionnés, Je travaille actuellement sur un recensemment des gîtes tertiaires (Eocène moyen-supérieur / Oligocène inférieur) recelant des silicifications de types opales résinites et opalites. Celles-ci sont souvent associées à des meulières caverneuses ou non. Déjà mentionné dans le sujet sur L'opale dans le Puy de Dome sur ce même forum (http://www.geoforum.fr/index.php?showtopic=1974&st=0), je souhaite étendre ce sujet sur le reste de la France. Si vous connaissez des gîtes ou si vous posséder dans vos collections des échantillons ressemblant à de l'opale résinites ou de l'opalites. Merci de me faire signe. A très bientôt

Cher amis, Après avoir regardé ces quelques photos, et en particulier la coupe, cela m'a rapellé certaines silicifications grèseuses de l'est Anjou. Comme l'a judicieusement remarqué Pierreux, il semble que nous avons a faire à une silice clistalisé sous la forme de quartz sans doute. Entre Angers et Saumur (49), les sables sénoniens ont été partiellement ou totalement silicifiés, parfois sur plusieurs mètres d'épaisseur au Bartonien Inférieur (Eocène moyen) sous climat aride. Ces silicifications, précipitées au niveau de battements de nappes phréatiques temporaires, ont ainsi moulés certaines formes conservées dans les sables crétacés. Après érosion par les courants marins des parties les moins bien consolidées,cela à put donner cette forme ufomorphe semblant venir d'un autre monde. Voila ma proposition, mais je peux me planter.

Salut, Pour moi aussi, mon parcours est assez atypique (autodidacte complet dans plusieurs domaines des Sciences de l'Homme et de la Terre). CAP-BEP de constrution métallique - Chaudronnerie et Bac Pro de dessinateur technique. Je suis actuellement archéologue professionnel et je travail plus particulièrement sur l'exploitation et diffusion des matières premières siliceuses exploitées par les populations préhistoriques (définition des territoires d'acquisitions) et bien entendu, je collectionne depuis longtemps les cailloux et en particulier depuis quelques années, les roches siliceuses à cassure conchoïdale ou subconchoïdale.

Voici quelques photos qui sont loin de faire le poid à coté des précédentes : Jaspe de Corsept (44) calcédoine de Château d'Olonne (85) et Opale résinite de Brenne (Indre)

Dans le genre moche j'ai quelques perles : Voici une cristalisation siliceuse sur calcaire éocène de Sarthe. De plus près c'est encore pire Heureusement j'ai de jolie jaspéroïde pour me consoler

il s'agit peut-être de la fameuse opale résinite de Saint-Pierre-Eynac (43). le faciès bréchique peut trahir une origine hydrothermale mais ce faciès est également rencontré dans les formations sédimentaires tertiaires.

beau bloc, mais il reste délicat de définir l'origine d'une roche d'après une photo. J'aimerais savoir si il y a du cortex autour et si celui-ci est crayeux. Les surfaces d'éclatement semblent brillantes ce qui la rapproche des opales résinites. Cela ressemble à certains faciès que l'on retrouve dans les marno-calcaire éocène-oligocène du sud-ouest du bassin parisien. Mais je peux me planté.

ça c'est la bonne méthode, et sincèrement ça ne fait pas plaisir de voir ce qu'on as récolté dans une publi. ? :ye!:

Toutes découvertes archéo. fortuites ou prémédités est un renseignement pour l'archéologue, et doit être signalées. Mais il est vrai que les Services Régionnaux de l'Archéologie n'ont pas toujours les moyens ou la volonté de récupérer toutes les informations suite à des découvertes réalisées fortuitement. J'en ai moi-même fait l'amer expérience il y a de cela quelques années. Heureusement qu'il y a des découvreurs, comme toi, qui permettent l'étude par des chercheurs de leurs collections.

cher 1frangin, La prospection archéo. est controlé pour éviter les pillages qui détruisent irrémédiablement les sites. La récolte de minéraux est moins réglementée, mais attention au pillage. Certains gîtes ont déjà totalement disparus par des ramassages trop massifs par des collectionneurs trop zélés. Ces gîtes exceptionnels n'ont pas put être étudié par les chercheurs et les collections ne sont pas toujours accessible. Quel dommage alors qu'il est facile de ne ramasser que quelques échantillons caractéristiques et de signalé auprès de services géologiques locaux les découvertes. Les chercheurs ne peuvent en aucun cas confisquer une collection minéralogique,mais le collectionneur à les moyens, en permettant l'étude de sa collection, de faire avancé la recherche sur différents sujets. De plus c'est assez gratifiant pour le collectionneur de voir son nom dans une publication.

Pour comparaison, voici de la calcédoine du SUd Vendée (85)

Salut Pierreux, La surface de cette roche me semble assez grossière (présence de nombreuse lancettes claires) et elle est ponctué de points blancs ce qui pourrait trahir la présence de quartz. De plus la fracture est mât. Il me semble qu'il s'agit de calcédoine, mais certain silex, chert ou chaille pourraient présenter des faciès ressemblant. Pour en être sur, il faudrait connaitre le gîte d'origine. De même l'absence ou la présence de cortex blanc serait déterminant. Les silex sont couramments sous forme de rognons recouverts par une couche blanche ou brune issue de la désilicifications supercielle de la roche. Les calcédoine sont souvent d'origine hydrothermale, et elles conservent sur les bords du filon des restes de la roche encaissante. J'espère avoir répondu à ta question.

Chers amis, Si la recherche de l’opale résinite vous intéresse, voici quelques sites internet qui peuvent vous intéresser. Bonne chasse. http://www.mmsh.univ-aix.fr/recueil/htmlbr.../winbracco.html http://www.geopolis-fr.com/art5.html http://www.univ-bpclermont.fr/LABOS/geolab...ap2006Silex.pdf http://www.neolithiquedanubien.net/Pre-actes%20def.pdf

Cher Criocéras, Les silices se décompose en trois grandes familles : la plus courante est le quartz, qui suivant les inclusions métalliques contenus change de couleur (violette pour l'améthyste, jaune pour la citrine, rouge pour l'hyacinthe, etc....). Ensuite, on trouve les cacédoine, parmi lesquelles on recense la cornaline, la sardoine, le chrysoparse, l'agate et l'onyx. Enfin vient l'Opale. Le silex est une composition siliceuse combinant du quartz, de la calcédoine et quelques traces d'opales, ce qui lui donne une cassure dure et souvent mat. L'opale se présente sous la forme d'agrégat de cristobalite microcristallin, lui donnant un aspect très brillant comme le quartz, l'obsidienne ou le verre. Cette microstructure est aéré par des microcavités emplies de fluide (on dit que l'opale est hydraté), se qui la rend très fragile. De plus, la perte de cette eau interstitielle provoque un voile blanc anciennement nommée cacholong ou pâtin courant sur les silex. Voila quelques infos concernant les différences entre silices. @+

Cher Criocéras, Les silices se décompose en trois grandes familles : la plus courante est le quartz, qui suivant les inclusions métalliques contenus change de couleur (violette pour l'améthyste, jaune pour la citrine, rouge pour l'hyacinthe, etc....). Ensuite on trouve les cacédoine, parmi lesquelles on recense la cornalines, la sardoine, le chrysoparse, l'agate et l'onyx. Enfin vient l'Opale. Le silex est une composition siliceuse conbinant du u

Salut 1frangin, je te remercie pour l'acceuil, je ne suis pas géologue, mais archéologue professionnel. Je travail sur l'ouest de la France. Mon sujet de recherche est plus particulièrement l'exploitation et la diffusion des matières premières siliceuses durant la préhistoire. Dans ce cadre, je tente de réaliser une lithothèque des roches siliceuses exploitables (silex, jaspes, calcédoines, opales résinites, lydiennes, radiolarites, etc....) qui couvrirait le quart nord ouest de la France. J'ai beaucoup travaillé sur les opales résinites qui furent largement exploitées par les tailleur du Néolithique en Bretagne et Pays de la Loire et c'est pour cela je me suis spécialisé dans ce domaine. Malheureusement, les données sur cette matière sont rares, il ya de cela moins d'une dizaine d'années, les gîtes primaires qui recelaient l'opales résinites n'était pas connus dans l'ouest de la France. Depuis que je me suis penché dessus, j'ai repéré une vingtaine de gîtes dans le centre ouest de la France. J'espère trouver bientot le temps de publier un article complet sur le sujet. Et je vous remercie beucoup pour cette discussion qui m'a permis de compléter ma carte.

salut Cantalou, les opales résinites d'Aurillac sont issues de sédiments lacustres de la fin de l'Eocène. Mais celle-ci furent partiellement démentelées par l'érection des Monts du Cantal. Les gîtes se retrouvent en position primaire sur la face sud du massif autour d'Aurillac et de Mur-de-Barrez. Mais attention, cette matière est associé à tout un cortège de roches siliceuses, (opalites et calcaires silicifiés). De plus cette roche fragile ayant subie plusieurs éruptions, sa fracturation ne permet pas de récupérer des échantillons conséquents.

Hello amis caillouteux je viens juste de découvrir votre petite discussion sur les opales résinites. Pour information, je vous informe que l'opale résinite se trouve dans différents types de formation. La prémière formation est hydrothermale comme celle de Saint-Pierre-Eynac (43). La seconde est sédimentaireet résulte de la silicification épigénique précoce de diatomite Eocène et Oligocène. C'est ainsi qu'on en découvre sur les marge sud du bassin parisien depuis l'Anjou jusqu'au sud-ouest du Berry et du Maine au sud de Poitiers. De plus certains gîtes furent repéré dans la banlieue d'Aurillac (15) ainsi qua Muides-sur-Loire (41). Il faut savoir que le faciès brillant de l'opale résinite est quasiment associé à des opalites ainsi que des meulières, dévoilant les différentes phases d'évolution de la silice dans les sédiments.