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Les flottants ou sub-flottants.


Invité redsun

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Pour autant dans les 2 cas je considère le cristal comme flottant car exempt de point d'attache avec la gangue au moment de sa découverte ;)

Ok, oui c'est le cas pour la plupart d'entre nous je pense. :sourire:

Ce qui me taraude c'est pourquoi, dans ton exemple de Ploemeur, utiliser "flottant" et pas "automorphe" ?

Je veux dire, le mec qui a inventé le flottant et qui a transmis ça, il avait bien une idée derrière la tête, il parle d'un truc précis. C'est ça que je veux comprendre. :marteau:

Il y a une raison pour laquelle le terme n'est pas utilisé dans la littérature scientifique. Vous pouvez chercher dans n'importe quel dictionnaire de géol, il n'y a aucune définition d'un flottant.

En parlant de dico, je rappelle la définition d'un cristal automorphe selon le Dunod : "S'applique à un minéral se présentant sous la forme d'un cristal parfait ou, au moins, limité par des faces cristallines planes."

Wikipédia rajoute qu'un cristal automorphe "se forme lorsqu'il ne subit pas de contraintes spatiales pendant sa croissance".

(John, génial au passage ton blog avec les cr et dégagements au micro percuteur)

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Merci Lucas ;)

Un flottant est un cristal automorphe. L'aspect flottant est(je pense) une sous-catégorie de l'automorphisme(étant donné qu'un cristal automorphe est aussi un cristal limité par ses faces cristallines planes sur gangue).

La particularité essentielle du cristal flottant est l'absence catégorique de points de contact(ou "cassure fraîche") avec sa gangue et le fait qu'il soit facetté sur toute sa surface. Dans cette notion générale on peut différencier après plusieurs cas spécifiques(cicatrisation d'anciennes cassures par exemple).

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Ce qui me taraude c'est pourquoi, dans ton exemple de Ploemeur, utiliser "flottant" et pas "automorphe" ?

Je veux dire, le mec qui a inventé le flottant et qui a transmis ça, il avait bien une idée derrière la tête, il parle d'un truc précis. C'est ça que je veux comprendre.

En fait il n'y a rien a comprendre puisque par définition un cristal "flottant" est automorphe par définition. En revanche le contraire n'est pas toujours vrai, un cristal automorpe n'est pas forcément "flottant".

"Flotant" c'est plus du language courant pour expliciter le fait que le cristal (ou le groupe de cristaux) ne présente pas de point d'attache visible avec une éventuelle gangue.

Pour ne pas s'éloigner du 04, il y a de nombreux exemples de cristaux de quartz automorphes et "flottant" dans le secteur d'Allos ...

Ceci dit je ne suis pas fan du terme "flottant" non plus mais il est difficile d'en appliquer un autre.

A+

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Le terme flottant est très mal venu et il conduit souvent à des contorsions de raisonnement qui mènent à plein de problèmes.

Un flottant n'est ni plus ni moins qu'un cristal ou un ensemble de cristaux automorphes. C'est simple et clair présenté comme ça et surtout ça ne laisse pas penser que le cristal a "flotté" dans un milieu bizarre avec une densité de dingue qui n'a jamais varié pendant la cristallisation et qui surtout ne laisse aucune trace dans le cristal (exit les argiles pour le quartz) et puis surtout le cristal n'est pas du tout coincé quelque part dans la fente comme s'il n'y avait aucun flux d'aucune sorte : exit la flottaison dans un fluide magique.

Il ne faut pas oublier que lors de la cristallisation, les fluides hydrothermaux ne sont pas tendre avec les épontes. Cette agression chimique n'est pas non plus constante dans le temps. Il peut arriver le cas de figure suivant :

Un fluide saturé en silice dépose du quartz sur les épontes, puis la température (ou la pression augmente) qui permet alors de grignoter les minéraux des épontes mais le quartz lui continue de croître au sommet mais également sur sa base qui est maintenant dégagé de la gangue par les fluides hydrothermaux. La cohésion de l'enchevêtrement des cristaux permet aux cristaux de rester plus ou moins à leur place avant de chuter éventuellement à cause de contrainte tectonique. Comme le quartz croit généralement en empilant des couches successives sans augmenter le rayon du prisme (pas toujours...), des cristaux enchevêtrés peuvent continuer leur croissance sans développer le moindre contact et continuer à ressembler à des flottants (qui n'ont flotté nulle part).

Deuxième cas de figure : les épontes ne souffrent pas trop mais les cristaux sont brisés par des contraintes tectonique et la croissance continue sur le sommet d'origine et la base cassée en restaurant une terminaison avec le temps.

Avec un peu de croissance cristalline et en prenant en compte l'évolution des épontes pendant la croissance, il est aisé de voir que les flottants ne posent pas trop de problèmes.

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Merci de vos participations, qui contribuent à éclaircir le problème. :sourire:

Ok, un cas particulier d'automorphisme, j'arrivais à cette même conclusion.

Donc flottant = une sorte de sous-catégorie de l'automorphisme pour désigner un cristal ou un groupe de cristaux eux-mêmes automorphes sans point d'attache évident.

Un flottant n'est ni plus ni moins qu'un cristal ou un ensemble de cristaux automorphes. C'est simple et clair présenté comme ça et surtout ça ne laisse pas penser que le cristal a "flotté" dans un milieu bizarre avec une densité de dingue qui n'a jamais varié pendant la cristallisation et qui surtout ne laisse aucune trace dans le cristal (exit les argiles pour le quartz) et puis surtout le cristal n'est pas du tout coincé quelque part dans la fente comme s'il n'y avait aucun flux d'aucune sorte : exit la flottaison dans un fluide magique.

Ah, merci. Le point de vue du chimiste était (très) attendu ;)

Est-ce qu'un cristal ayant entièrement cristallisé en suspension dans un fluide hyper dense est envisageable dans la nature ou non ? Et en particulier dans le contexte où on l'utilise, c'est-à-dire dans une cavité parcourue par des fluides ?

Même question, avec une croissance en "suspension" dans du matériel meuble. Je pense surtout aux argiles, souvent invoquées comme nids à "flottants", puisqu'on connaît déjà les exemples de cristaux automorphes développés dans des sédiments meubles.

Il y aurait-il par hasard des expériences reproductibles qui ont été faites sur la cristallisation d'un minéral en suspension ?

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Ah, merci. Le point de vue du chimiste était (très) attendu ;)

Désolé, j'ai déserté le forum pour un tas de raison que tout le monde connait :) je reviens parfois de temps à autre par curiosité pour voir de beaux cailloux.

Est-ce qu'un cristal ayant entièrement cristallisé en suspension dans un fluide hyper dense est envisageable dans la nature ou non ?

Et en particulier dans le contexte où on l'utilise, c'est-à-dire dans une cavité parcourue par des fluides ?

Pour le premier point, j'ai envie de dire oui. Une lave en fusion ou un magma sont des milieux relativement denses, qu'on me corrige mais il me semble que l'on est sur des densités de l'ordre de 2.5. Par contre l'eau dans les milieux de croissance n'a pas une densité de folie, elle sera toujours autour de 1, 1.4 quand on la sature en Halite par exemple. L'eau est quand même chargée en sel, mais on ne fera pas flotter de minéral pourtant. D'autre part, les fluides minéralisateurs sont en mouvement, on peut aisément remarquer des directions de flux, si un minéral flotte dans le milieu de croissance, il sera alors entraîné par le flux, ce n'est pas réaliste. Si on est dans une pneumatolyse, alors l'eau est à l'état supercritique et les densités peuvent être très faibles, largement en dessous de 1 puisqu'on est sur un état intermédiaire entre les liquides et les gaz.

Même question, avec une croissance en "suspension" dans du matériel meuble. Je pense surtout aux argiles, souvent invoquées comme nids à "flottants", puisqu'on connaît déjà les exemples de cristaux automorphes développés dans des sédiments meubles.

Le gypse est un exemple parfait, mais à moins de croissance infiniment lente, le cristal contiendra toujours des parcelles visibles du milieu dans lequel il a grandi. C'est la science des inclusions, fluides, solides, gazeuses, tellement utile en gemmologie. Concernant le quartz c'est assez simple, les argiles ne se forment pas du tout dans les mêmes conditions que le quartz, elles arrive nécessairement après et question bête : comment le quartz peut se former sans silicification de l'argile qui le contient, magie ? L'argile est un milieu quasiment imperméable, alors comment arrivent les flux minéralisateurs ? Ce n'est pas raisonnables, les argiles arrivent après.

Il y aurait-il par hasard des expériences reproductibles qui ont été faites sur la cristallisation d'un minéral en suspension ?

J'ai tenté moi même une expérience de ce type. J'ai saturé une solution de sulfate de fer en chlorure de sodium. Le fer s'oxyde et une suspension colloïdale de goethite se forme. Les grains de goethite servent alors de grain de nucléation au la Halite qui prend une légère teinte jaune au centre. On peut obtenir des cristaux parfaitement automorphe jusqu'à 5-6mm d'arrête mais au bout d'un moment les cristaux tombent au fond du verre. Il faut que la densité de la halite est de 2.2 alors que l'eau saturée en NaCl n'a au mieux qu'une densité de 1.4, c'est pas énorme.

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Nickel merci ! C'est ce que j'avais soupçonné, il n'existe a priori pas de vrai "flottant" formé on ne sait comment en suspension, ce qui clôt le problème concernant les cailloux libres dans les poches et l'utilisation totalement abusée du terme.

Pour ce qui est des quartz dans les argiles, et pour reprendre l'exemple d'Allos, il existe des quartz dont certains complètement automorphes à inclusions d'argile, qu'en penser ?

J'ai tenté moi même une expérience de ce type. J'ai saturé une solution de sulfate de fer en chlorure de sodium. Le fer s'oxyde et une suspension colloïdale de goethite se forme. Les grains de goethite servent alors de grain de nucléation au la Halite qui prend une légère teinte jaune au centre. On peut obtenir des cristaux parfaitement automorphe jusqu'à 5-6mm d'arrête mais au bout d'un moment les cristaux tombent au fond du verre. Il faut que la densité de la halite est de 2.2 alors que l'eau saturée en NaCl n'a au mieux qu'une densité de 1.4, c'est pas énorme.

On pouvait pas mieux tomber alors ! :rigoler:

Le résultat n'est pas étonnant.

J'avais pensé à une montage avec agitation ou carrément circulation d'un fluide minéralisateur en circuit fermé pour recréer le mouvement et se rapprocher des conditions naturelles, dans un ballon bicol ou tricol par exemple...

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Pour ce qui est des quartz dans les argiles, et pour reprendre l'exemple d'Allos, il existe des quartz dont certains complètement automorphes à inclusions d'argile, qu'en penser ?

Pour moi, les argiles arrivent après et vont se faufiler dans les anfractuosité du cristal et n'en sortent pas après nettoyage. Ou alors il peut y avoir plusieurs séquences de croissance et des argiles s'invitent pendant un arrêt et sont englobées lors de la reprise de la croissance.

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L'hypothèse admise en ce qui concerne les quartz d'allos était la seconde : succession de phases croissance - dépôt d'argile - croissance - .... (évoqué dans un vieil article dans LRM, et dans "mines et minéraux des alpes maritimes" de MARI). A ma connaissance il n'y a pas eu d'études plus récentes sur le sujet.
A+

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