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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Patrimoine minéralogique (définition - conservation - gestion)


AD.S

Messages recommandés

consulter :

http://www.mnhn.fr/le-museum/

http://www.mnhn.fr/museum/front/medias/activite/40517_Programmation_2012.pdf

http://www.museum-mineral.fr/home.php?#http://www.museum-mineral.fr/especes/index.php

reouverture prevue en Dec 2013 avec l'expo sur les cristaux geants ? qui a confirmation ? d'autres infos ?

Ce qui est bien au Museum c'est que depuis un moment, depuis au moins 10ans, des logiciels permettent au public et notamment aux plus jeunes de pouvoir poser des questions, avoir des reponses interactives sur place ou depuis chez eux

http://www.galeriedesenfants.fr/

etc, il y a un paquet d'ex sur le net lie au museum.

c'est plutot un signe de bonne sante, je trouve.

Voir aussi cette revue des "divers types de collections":

http://euromin.w3sites.net/Nouveau_site/musees/ensmp/MUSENSf.htm

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Le problème c'est qu’après avoir regardé l'édito de LDB...quelques uns vont écrire succinctement et sans vergogne à des représentant (élus, directeurs, etc ... ) mais bien souvent ce type d'action à l'effet inverse de celle attendu... faire-savoir et savoir-faire sont deux choses différentes...et au final trop de faire-savoir finit par nous nuire et à nous (amateur) discréditer.

C'est probablement ce qui va se passer quand on lit ceux qui tirent sur le museum.

apres s'etre tire des balles dans les pieds, voila qu'ils se tirent des balles dans les bras

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juste pour corriger les fautes:

II / les acteurs

La gestion du patrimoine minéralogique se repartit dans un jeu d'acteurs complexes qui s'entremêlent.
1 -acteurs et outils de gestion du patrimoine minéralogique ex-situ.
2 - acteurs du patrimoine public in-situ et son interdépendance avec la gestion ex-situ Pas encore traité pour le moment

C'est à la Renaissance qu'apparaissent, en parallèle du développement des démarches naturalistes, les premiers acteurs du patrimoine minéralogique qui vont œuvrer directement ou indirectement grâce à la création de collections et au développement de cabinets de curiosités ou d'histoire naturelle. Ces derniers sont détenus par des personnes d'une certaine notoriété (médecins, hommes de pouvoir, ...) et mettent en place un fonctionnement en "réseau" (d'échanges ou commerciaux) pour s'approvisionner en minéraux.
C'est dans cette lignée, et plus particulièrement celle du "Cabinet du Roi" ouvert au public par Buffon en 1745 que les minéraux détenus dans ce dernier et classés par Daubenton passent d'une notion de patrimoine "personnel" à celui de "bien commun" support de diffusion et de développement du savoir. Il obtient un rayonnement international qui permis selon A.Hagard (1855) la mise à disposition par le gouvernement de fonds à Daubenton " pour l'achat des objets les plus intéressants par leur rareté ou les plus utiles pour leur caractère scientifique". C'est la Révolution qui donne à cet établissement une existence juridique propre par un décret du le 10 juin 1793, et transforme le "Cabinet du Roi" en un « Muséum d'Histoire Naturelle » avec la création de 12 chaires professorales dont celle de minéralogie et de géologie. En parallèle des periodes coloniales françaises, le Muséum engage un mouvement d'expansion hors de la capitale et ses missions s'étoffent et se divisent en 5 champs d'actions :
- la recherche fondamentale et appliquée,
- la conservation et l'enrichissement des collections,
- l'enseignement,
- l'expertise,
- et la diffusion des connaissances.
C'est aussi aux 18ème et 19ème Siècles que d'autres grandes collections de minéraux voient le jour dans le cadre d'institution d'enseignement et de recherche. La grande majorité des collections "universitaires" demeurent enfermées dans des lieux peu adaptés à l’accueil du public et leur accès est limité, dans le meilleur des cas, aux étudiants et aux chercheurs concernés mais certaines se sont dotées de véritables musées ; comme la collection de minéraux de l'actuelle Université Pierre et Marie CURIE (UPMC) qui s’inscrit dans l’héritage de la Chaire de minéralogie de la Sorbonne, créée par décret impérial en 1809, où son titulaire, François Sulpice Beudant, commença à réunir à partir de 1822 des minéraux pour l'enseignement, ou comme la collection de l'Ecole des Mines, dénommée actuellement MINES ParisTech, auquel SAGE à fortement contribué dès 1778 avec la création d'une école publique et gratuite de minéralogie et de métallurgie qui sera transformé par arrêté du Conseil du Roi en 1783 en Ecole des Mines.
Ces grandes structures publiques, qui ont donné lieu aux principaux musées nationaux de minéraux, sont désormais regroupées avec les autres domaines patrimoniaux sous l'appellation "Musées de France", suite à la loi du 4 janvier 2002 (toutes ces structures disposent -elles du label musée de Fr ? ). Label pouvant aussi être accordé à d'autres musées appartenant à l’État (comme les antennes régionales du MNHN), ainsi qu'à d'autres personnes morales de droit public ou à des personnes de droit privé à but non lucratif. L'appellation « Musée de France » porte à la fois sur les collections et les institutions qui les mettent en valeur :
Les collections permanentes des Musées de France sont inaliénables et doivent être inscrites sur un inventaire réglementaire. D'autres collections de minéraux peuvent cependant bénéficier d'une protection juridique renforcée hors de l'appelation "Musée de France" en devenant inaliénables et imprescriptibles lorsque ces dernières sont classées comme domaine public d'une collectivité territoriale. Mais cela ne va pas sans poser de difficultés puisque pour lever toute ambiguïté, l'entrée dans le domaine public doit résulter d’un acte juridique précis et être issue de la décision d’une assemblée (conseil d'administration, conseil municipal…). Ce qui est rarement le cas. Les décisions actées portant plus souvent sur la structure d'accueil que sur les collections qui y sont jointes. De ce fait, rares sont les collections de minéraux hors "Musée de France" bénéficiant d'une protection renforcée même si ces dernières se trouvent exposées au sein de structures publiques.
Néanmoins, la conservation et l'enrichissement des collections issues du patrimoine naturel et culturel, dans le domaine des sciences naturelles et humaines, est une mission statutaire essentielle du MNHN (décret d'octobre 2001). Le MNHN se retrouve être le premier garant national de la conservation du patrimoine minéralogique français.
Il dispose donc de moyens permettant de faire évoluer les collections pour quelles ne soient pas figées :
D'un coté il a la possibilité de procéder au déclassement d'un bien faisant partie des collections, mais cette faculté est exclue pour les objets donnés, légués ou acquis avec l'aide financière de l'État ;
De l'autre il peut les enrichir soit en passant par des missions internes ou externes (ce qui est de plus en plus rare), un don individuel ou institutionnel, des dépôts, les dations, la préemption lors de vente aux enchères, l'achat avec ou sans mécénat et par un refus de libre circulation en classant l'objet trésor national : bien culturel d'intérêt patrimoniale majeur.
Le marché des minéraux étant depuis sa naissance très actif, cela rend difficile l'acquisition d'échantillons de classe mondiale pour un musée public. Jusqu'alors, jamais aucun échantillon minéralogique n'avait été reconnu « Bien culturel d'intérêt patrimonial majeur », ni même aucun objet relevant de l'Histoire Naturelle. Ce n'est que très récemment que ce type d'acquisition a été effectuée pour une fluorite du Mont-Blanc (dite : Laurent) découverte le 21 juillet 2006 grâce au mécénat de la Fondation Total pour un montant de 250 000 euros.
Le décret du 2 novembre 1992 portant statut du corps des professeurs et du corps des maîtres de conférences du MNHN précise, dans son article 2, que “ la mission de conservation et d'enrichissement du patrimoine national, d'étude et de valorisation scientifique des collections” est la première mission des enseignants-chercheurs de l'établissement. Pour autant, cette priorité a du mal à s'inscrire dans les modes d'organisation de la vie de l’établissement et à être reconnue comme telle par les instances d'évaluation, notamment par les sections du Conseil national des universités (Rapport d'évaluation MNHN - 2008). Ce n'est que récemment qu’un règlement des collections a été établi par le Conseil d'administration du Muséum. Concernant les collections de minéraux, il distingue :
  • Les collections patrimoniales classées dans le domaine public (inaliénables, imprescriptibles et nécessairement inventoriées selon le mode indiqué dans la loi sur les musées de France du 4 janvier 2002) pouvant être composées de:
    • collections de référentiels (spécimens types)
    • collections historiques ( La valeur de ces collections tient beaucoup à sa documentation qui doit nous renseigner sur sa place dans l’œuvre du personnage qui l’a constitué)
    • spécimens d'espèces "rares" (ces spécimens ont un intérêt historique, culturel mais aussi un potentiel énorme pour sensibiliser les publics aux menaces pesant sur le patrimoine)
    • collections régionales (reflets du patrimoine naturel d’une région donnée)
  • Les collection de “matériel d'étude” qui se composent de collections et d'objets destinés à être manipulés, transportés, voir même transformés ou détruits.
Ce dernier type de collection correspond aussi à la typologie de nombreuses collections universitaires, ce qui les empêche d'obtenir une protection juridique forte concernant leur maintien dans le temps. De plus, dans les structures exclusivement mobilisées par des missions d’enseignement et de recherche, soumises à une concurrence renforcée et dotées de moyens dénoncés comme en baisse, la préservation du patrimoine n'apparaît jamais spontanément comme utile et nécessaire. Donc à l'inverse des collections des musées, ce patrimoine se situe complètement à la marge de l'institution qui l'héberge. Cette situation commence à évoluer lentement, notamment grâce à l'accueil ou à la reconnaissance, au sein de l’institution, de professionnels de la gestion et de la valorisation des collections ou bien en s'associant aux collectivités proches pour mettre en place de nouvelles structures de mise en valeur de ce patrimoine.
Comme le souligne le BRGM dans un article de Géosciences de mars 2008, "même si les musées semblent les lieux les plus indiqués pour conserver le patrimoine minéralogique, il ne faut pas sous-estimer le rôle des collections privées. On peut certes objecter l’« égoïsme » du collectionneur, mais à défaut de permettre une exposition publique des pièces qui ne se justifie pas forcément dans un musée, la sauvegarde des belles pièces est ainsi assurée. Des échanges existent aujourd'hui entre ces deux mondes, et les grandes collections privées sont souvent exposées lors d’expositions internationales de minéraux, fréquentées par les conservateurs de musées qui peuvent y acquérir ou échanger des pièces. Par ailleurs, les musées font souvent appel aux collections privées pour leurs expositions temporaires. Au-delà de la galerie d’art, les collections minéralogiques ont une valeur scientifique indéniable. La minéralogie systématique a été injustement dévaluée durant ces trente dernières années. Heureusement, les bouleversements économiques et sociaux actuels pourraient bien amener les responsables des géosciences à relancer son développement et à lui restituer son statut de science fondamentale. Depuis deux ans, une véritable boulimie de métaux s’est emparée de la planète avec un nouveau cycle d’exploration minière, d’une ampleur sans précédent. Nul doute que les inventaires minéralogiques seront des pièces essentielles dans l’exploration minière de demain, et les minéralogistes amateurs des acteurs importants dans cette reprise. Avec l’avènement des nano-technologies, des composés nouveaux incorporent des minéraux en poudre ultrafine. Cette nouvelle utilisation des minéraux - qui repose sur les caractéristiques intrinsèques des cristaux et pas seulement sur les éléments contenus -ouvre de nouveaux champs de recherche pour la minéralogie. La constitution de collections de référence pour les espèces minérales représente dès à présent un "enjeu technologique".
La minéralogie a certes contribué au développement et au rayonnement du BRGM. Cet organisme public a longtemps assuré la conservation des minéraux de France (via le SCEM, Service de conservation des espèces minérales dont Claude Guillemin avait la charge) en organisant l’approvisionnement des principaux musées nationaux et en contribuant à la caractérisation des nombreuses espèces nouvelles récoltées. Cependant cet Établissement public à caractère industriel et commercial de recherche et d'expertise créé en 1959 du fruit de l'association du Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minieres et du Bureau minier de la france d'outre-mer, s'est détourné de la minéralogie de par l'avancée des techniques et l'évolution de ses missions.
Le BRGM et le MNHN sont tous deux sous la tutelle des même ministères : Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie. Le BRGM intervient dans les 10 domaines d'activité suivant : la géologie, les ressources minérales (minerais), la géothermie, le stockage géologique du CO2, l'eau, les sols pollués et déchets, la métrologie, les systèmes d'information, les risques et l'après-mine ; et le MNHN intervient qu'en à lui dans 5 domaines : la recherche fondamentale et appliquée ( pour inventorier, ordonner et comprendre la diversité géologique, biologique et écologique, ses origines, ses rôles et ses dynamiques, afin de contribuer à une gestion durable de cette diversité), la gestion et conservation des collections, l'enseignement et la pédagogie, la diffusion des connaissances, et l'expertise. Cette répartition des compétences est cohérente vis à vis de la vision et définition de l'approche naturaliste de la minéralogie et met en avant le rôle prépondérant du MNHN dans ce domaine qui désormais dépasse la notion de gestion uniquement ex-situ des objets patrimoniaux.
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Merci ADS pour cette synthese tres instructive.

Je pense qu'il faut ajouter dans les acteurs :

=> les compagnies minieres, par exemple du temps des potasses d'Alsace, il existait une collection petrographique et mineralogique sur le bassin salifere. Le personnel du service geologiques a sur plusieurs generation beaucoup oeuvre au patrimoine et a la connaissance de ce secteur.

=> les parcs Naturels regionaux et Nationaux peut etre dans une moindre mesure, n'ayant pas d'exemple precis mais je crois que des actions de protection ou de diffusion des connaissances doivent exister pour la mineralogie.

voir le cas particulier de la Nouvelle Caledonie pour les mineraux du Nickel, la SLN et d'autres societes ont sans doute mene des actiions, et peut etre des musees de geol/ mineralo publics ?

=> les auteurs d'ouvrages mineralogiques (revues, guides, publications) qui de toute evidence participent par leurs ecrits a la memoire du patrimoine.

=> des sites web tels que Geoforum, qui mine de rien ( c'est le cas de le dire ) participent a la diffusion des connaissances et permettent probablement d'assurer une veille sur le patrimoine mineralogique.

InfoTerre (BRGM) evolue comme dans tous les domaines cartographiques vers un usage de type SIG interactif et tres pointu.

Les facilites d'acces a l'information constituent la grande revolution technologique et scientifique de notre ere, notamment en Sciences de la Terre.

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Grand merci Next.

J'integrerai ces elements dans la seconde partie sur les acteurs.

Je te rejoins sur le positionnement actuel de certains qui se tirent dans les pieds sans s'en rendre compte. C'est peut etre un mal pour un bien, ces problemes rencontrés du coté de la gestion des collections du museum (c'est loin d'etre idilique le MNHN mais faut dire qu'on la pas trop aide non plus. . Et il soufre comme toute grosse institution actuelle de gros problemes de positionnement, de budget,.de jeux de pouvoir . . .Etc ), mais cela permettra peut etre d'elargir le sujet et d'ouvrir les yeux a certains : si l'on veut etre reconnu (amateur) il faut agir comme des " pro" voir mieux pour pousser ces derniers a devenir exemplaire ; Contrairement aux amateurs faune / flore qui ont developpé de vrai competance en ingenierie territoriale, coté paleonto et mineraux on est tres a la traine. . .

c'est vrai que le web est un tres gros plus!

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  • 2 semaines après...

Voici la suite pour avis.

Je n'ai pas encore intégré les phénomènes de modes sur l'évolution des types de collection des mussée et sa répercussion sur les collections privées (diminution de la systématique au profit de l'esthétique,...) si vous avez des éléments, idée ou autres à formuler sur le sujet je prends :).

J'ai plus que survolé certaines problématiques comme l'apres-mine et l'essor sécuritaire ... a tord ou a raison ?! je ne trouve pas comment l'intégrer au delà de ce constat ... a ton des "solutions" ou pistes qui aurait permis ou permettrait d'envisager ce problème autrement ?

J’aborderai tout ce qui est "outils (PNR, RN, ESN, enquete public vs PAC,... etc ...) et les pistes prospectives permettant de valoriser la pratique et la préservation des mineraux (via collecte) dans la troisième partie.

Sinon pour info voici ce qui est intégré dans les SCAP "géologique" (stratégie de création aires protégée) donc dans ces dernières c'est tres probablement une protection et restriction stricte qui y sera développée :

http://www.mnhn.fr/pgn/doc/Sites_geologique_remarquables.pdf

http://www.mnhn.fr/pgn/doc/Contribution_CPPG_SCAP_100610.doc


II / Les acteurs du patrimoine minéralogique

2 - acteurs du patrimoine minéralogique in-situ et les question sur l'interdépendance avec la gestion ex-situ

C'est à partir du milieu du 20ème Siècle qu'une prise de conscience des déséquilibres causés à la nature par l'expansion humaine s'opère. En 1948, le MNHN participe à la création de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN. Organisme très connu pour sa méthodologie de liste rouge qu'il a mis en place). Le MNHN œuvre aussi dans les sciences participatives en France depuis 20 ans, avec la création de Vigie-Nature qui est animé par des associations et mis en œuvre grâce à des réseaux d'observateurs volontaires. En s'appuyant sur des protocoles simples et rigoureux, il propose à chacun de contribuer à la recherche endécouvrant la biodiversité qui nous entoure. Initié il y a plus de 20 ans avec le Suivi Temporel des OiseauxCommuns (STOC) créé en 1989, le programme Vigie-Nature s’est renforcé depuis avec le suivi de nouveaux groupes d'observation, en offrant aux scientifiques des données de terrain essentielles, dans toute la France, les observateurs volontaires participent ainsi à l'amélioration des connaissances sur la biodiversité ordinaire et sur ses réponses face aux changements globaux (urbanisation, changement climatique…). Cependant le MNHN qui à toujours eut à charge la prise en compte du patrimoine minéralogique n'a pas étendu son réseau Vigie-nature à ce domaine. La seul initiative similaire à vue le jour par le biais unique d'un projet personnel et privés qui a créé une base de données en ligne à l'échelle mondiale, associant minéraux et localité : mindat. Cependant les informations intégrées ne permet pas de distinguer si ces minéraux sont cristallisés ou non et reste basé sur le volontariat ce qui ne permet donc pas à la base d'être exhaustive.
En 1962 le MNHN installe dans ses murs un service de conservation de la nature et le secrétariat de la Faune et de la Flore (1979) puis il sera transformé en Service du Patrimoine naturel. C'est aussi ce service qui assure la gestion et le développement de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).
L'INPN intègre depuis 2007 l'inventaire national du patrimoine géologique mis en place dans le cadre de la loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, qui i précise en ces termes (Code de l'environnement, Art. L. 411-5) que « l'État […] assure la conception, l'animation et l'évaluation de l'inventaire du patrimoine naturel qui comprend les richesses écologiques, faunistiques, floristiques, géologiques, minéralogiques et paléontologiques ». Lancé officiellement en 2007 par le ministère chargé de la protection de la Nature, l’inventaire national, aujourd’hui en cours, avait été initié dans les années 90 par la commission « patrimoine géologique » de RNF puis repris en 1999 par la CPPG (conférence permanente du patrimoine géologique).
Cet inventaire permet :
  • d’identifier l’ensemble des sites et objets géologiques remarquables in et ex situ, à toutes les échelles ;
  • d’en évaluer la dimension patrimoniale en fonction de leur intérêt scientifique, pédagogique, historique, de leur rareté, de leur état de conservation pour en déterminer l’intérêt local, régional, national, international ;
  • d’évaluer les besoins de ce patrimoine en matière de protection.
L'État, à travers le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et ses délégations régionales (DREAL), est maitre d’œuvre de cet ouvrage. Afin de réaliser un inventaire cohérent et homogène sur tout le territoire, l'élaboration d'une méthodologie commune et d'une base de données commune (Géotope réalisé par le BRGM) ont été nécessaire. L'ensemble des étapes a été discuté, expérimenté et validé par la Conférence Permanente du Patrimoine Géologique (CPPG), instance de réflexion créée par le Ministère et qui comprend : le Muséum National d'Histoire Naturelle, le BRGM, la Société géologique de France, les Musées de France, les Réserves Naturelles de France, la Fédération Française Amateur de Minéralogie et de Paléontologie et deux experts.
L'inventaire est réalisé en région avec une certaine autonomie d'association des acteurs locaux et du choix des critères de sélection et d'évaluation tout en respectant le cadre méthodologique fixé. Une fois validé par le CSRPN mis en place dans les conseils régionaux (conseil scientifique régional du patrimoine naturel institué par l'article 109-III de la loi n° 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et son décret de 2004 précisant que ces CSRPN sont chargés d'identifier la valeur scientifique des inventaires du patrimoine naturel lors de leur élaboration ou de leur mise à jour), il doit être validé nationalement par le Muséum National d’Histoire Naturelle (qui est le référent scientifique de l’inventaire pour le ministère chargé de l'environnement). Une fois validé au niveau national, l'inventaire a pour vocation d'être diffusé et mis en ligne pour tous, dans le cadre d'un « porté à connaissance ».
Cet inventaire est un outil disposant d'une double nature : Un outil de rassemblement des connaissances et une référence pour l'aide à la décision. Ces zones et la description de ses éléments caractéristiques en particulier, doivent être établis dans presque tous les dossiers accompagnant les décisions d'opérations d'aménagement (ICPE, permis de construire, autorisation de défrichement, ...). Ces espaces inventoriés ne bénéficient d'aucune protection spécifique, ils représentent uniquement un Porté à Connaissance (PAC). Cependant la jurisprudence concernant les inventaires du patrimoine naturel et leur porté juridique n'est pas encore très stable.
L'inventaire géologique, comme les autres inventaires du patrimoine naturel, se veut être un outils support de connaissances et d'aide à la décision pour les différents acteurs locaux. Ce dernier doit permettre :
- d'identifier l’ensemble des sites (géosites) et objets géologiques remarquables in et ex situ, à toutes les échelles ;
- d'en évaluer la dimension patrimoniale en fonction de leur intérêt scientifique, pédagogique, historique, de leur rareté, de leur état de conservation pour en déterminer l’intérêt local, régional, national, international ;
- d’évaluer les besoins en matière de valorisation et de protection.
Tous les sites géologiques ne relèvent pas du patrimoine, seuls ceux sélectionnés par les acteurs locaux dans le cadre des pré-inventaires peuvent avoir cette vocation (reconnaissance conjointes des acteurs locaux de la valeur des sites pré-inventoriés). L'ensemble des sites inventoriés est donc soumis un filtrage permettant de les classer. Les sites retenus seront dénommé géosites. On peut distinguer autant de types de géosites qu’il existe de disciplines des sciences de la Terre. Chaque discipline privilégie les objets dont elle se préoccupe, ainsi un objet géologique sera considéré comme anodin par une discipline, mais aura une grande valeur pour une autre discipline (un affleurement le long d’une route peut n'avoir aucune valeur structurale, mais pourra avoir une grande valeur minéralogique) ; La valeur attribuée à un géosites peut donc différer fortement d'une discipline à l'autre et dans de nombreux cas les typologies de sites s'entremêlent. De ce fait les géosites minéralogiques qui contiennent une ou plusieurs formations minérales remarquables ou de référence (localité-type d’un minéral) peuvent se superposer à d'autres type de géosites comme les géosites structuraux (plis, anticlinaux, synclinaux, chevauchements, failles,...), les géomorphosites, les géosites pétrographiques, géohistorique ou archéologique, ...
Toutes les difficultés pour valoriser et protéger les geosites minéralogiques résident :
  • de cette problématiques de superposition des enjeux dont les mesures de protection et de valorisation d'une autre typologie de géosite peut s'avérer contradictoire avec les mesures nécessaires à la préservation d'un géosite minéralogique.
  • de mode de gestion très différents de ceux usités pour la gestion de la biodiversité. Le destin de tout minéral affleurant à la surface de la Terre étant de disparaître par les processus naturels de l'érosion, les modes de gestion doivent donc intégrer pleinement des protocoles de collecte adapté dans le but de les préserver ce qui induit une philosophie et des politiques de protection et de mise en valeur très différentes de celles employée couramment pour protéger la faune et la flore.
Actuellement, les principaux acteurs locaux disposant des connaissances naturalistes nécessaire à la valorisation du patrimoine minéralogique sont principalement les naturalistes passionnés de minéralogie et ceux qui œuvrent directement ou indirectement sur le marché de la collection de minéraux et sur la connaissance des sites : professionnels (cristalliers, vendeurs de minéraux, auteurs et éditeurs d'ouvrages spécialisés, ...) et les amateurs (agissant à titre personnel ou sous la forme de groupement : associations, fédérations,...).
Les naturalistes locaux ont acquis une base de connaissance territoriale inestimable sur la diversité minéralogique. Localement ce sont les premiers acteurs valorisant et participant activement à la protection du patrimoine minéralogique.
En parallèle, il existe aussi de nombreux musées locaux privés ou municipaux mettant en valeur le patrimoine minéralogique local. Ces musees se trouvent généralement dans des communes ayant bénéficié à une certaine époque d'exploitations minières sur leurs territoires. Ces musées mettent aussi bien en valeur les connaissances et objets patrimoniaux que le personnel des services geologiques de ces exploitation avaient collectés que des collections construites et léguées par des amateurs locaux. Mais ces structures, meme si elle dispose de lien avec des association d'amateurs locaux, sont souvent très déconnecté des problématiques de gestion in-situ du patrimoine minéralogique qu'elle exposent.
Bon nombre d'acteurs sont donc bien souvent très déconnectés des politiques publiques de gestion, de valorisation et de préservation du patrimoine naturel et des structures qui en ont la charge; plusieurs phénomènes en sont la cause :
  • La hiérarchisation subjective et implicite des éléments composant le patrimoine naturel, mais très habituelle dans l’esprit du grand public comme des administrations en charge de la nature (Gunnell, 2009), place le vivant en tête et en priorité, et d’abord le règne animal, sans que l’on sache pourquoi la faune avant la flore (Comolet-Tirman et al., 2008) et la géologie et ses objets en dernier lieu.
  • L'essor des problématiques sécuritaires et la prise en compte de la gestion du risque à contribuer à empêcher l'accès aux anciennes galeries minières mais aussi à restreindre les possibilités d'accès aux carrières.
  • L'avènement législatif sur les objets et fouilles archéologique favorise souvent un climat conflictuel entre les archéologues et les minéralogistes sur les anciens sites miniers.
  • Le manque de transversalité entre les différentes disciplines naturalistes amène souvent des incompréhensions entres les divers acteurs et favorise un climat conflictuel.
  • La méconnaissances de l'évolution des répartitions des compétences entre les diverses structures publiques suites aux divers actes de décentralisation.
  • Les mesures de gestion, valorisation et de préservation étant principalement orientées sur le patrimoine vivant, les mesures et protocoles d'intervention ainsi mis en place se trouvent donc souvent inadaptés au patrimoine minéralogie et aux pratiques naturalistes dans ce domaine.
  • Les courants de pensées antérieurs dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement du territoire qui étaient orientés sur une logique de "sanctuarisation" du patrimoine naturel et d'organisation fonctionnelle différenciée plus que sur une logique de "projet de territoire".
Ces faits ont probablement contribué, contrairement aux naturalistes œuvrant dans le domaine du vivant, à ce que les naturalistes passionné de minéralogie se détournent des politiques publiques de gestion de la nature. Ces derniers ayant souvent jusqu'ici vécus ces politiques comme une atteinte à leur pratique, ils n'ont donc pas investis et développés de connaissance en ingénierie territoriale leur permettant de valoriser cette pratique sur le territoire et d'intégrer les réseaux d'acteurs publics qui ont à charge de valoriser le patrimoine naturel.
Ces méconnaissances amènent la majeure partie des pratiquants à une incompréhension vis à vis de l'intérêt et de la porté de l'inventaire du patrimoine géologique mais aussi des autres outils de gestion et de valorisation du patrimoine naturel.
Même s'il existe toujours un nombre important d'associations et de clubs de minéralogie actifs en France, l'age moyen des pratiquants adhérents augmentent significativement. Cela ne veut pas dire qu'il y a moins de pratiquants et d'amateurs de minéralogie qu'avant, mais plutôt qu'il y a une évolution des pratiques naturalistes principalement liée à l'évolution des rythmes de vie et au développement des nouvelles technologies. De plus en plus d'amateurs s'organisent plus indépendamment pour vivre leur passion. Ils s'orientent donc de plus en plus vers les réseaux sociaux et forums spécialisés sur internet. Ces forums spécialisés cumulent plus de 5 000 adhérents (?) et dépasse les 500 000 visiteurs (?) qualifiés mensuels. De plus même si l'enseignement des sciences naturelles est moins présentes dans l'enseignement, les nouvelles technologies de l'information et de la communication permettent à chacun d'avoir accès en temps réel à des bases de connaissances à l'échelle planétaire, jamais la culture scientifique n'a été aussi accessible. Par exemple, InfoTerre initié en 1998 s'inscrit dans le cadre de la mission de service public du BRGM, sous la forme d'une site web d'information géographique a développé d'après une étude menée en 2009, un public fidèle (52% viennent depuis plus de 2 ans, 76% depuis plus d’un an), et régulier (environ 50 % se connectent plusieurs fois par semaine, 20 % plusieurs fois par jour), exprimant des besoins réels de connaissances géologiques territoriales (seulement 1 % disent venir par curiosité).
Le contexte administratif évolue aussi fortement avec les divers actes de décentralisation. L'Etat s'est réorganisé en remplacent les directions régionales de l'équipement (DRE), les directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) et les directions régionales de l'environnement (DIREN) par une seule entité les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et en transférant aux collectivités territoriales une partie de ses compétences. L'Etat et ces services déconcentrés ne sont donc plus les seuls acteur public intervenant sur le patrimoine naturelles ; Les Régions, Départements, les Communes et leurs groupements (intercommunalités) sont désormais les premiers acteurs publics locaux intervenant sur la valorisation, la préservation et la gestion du patrimoine naturel in-situ. Cependant aucune collectivité n'exerce de tutelle sur les autres, leurs compétences se complétant dans plusieurs domaines, elles sont de plus en plus amenées à collaborer entre elles et avec les autres acteurs territoriaux. Tout en respectant des cadres législatif commun, chaque collectivité est libre de s'organiser et de mener les politiques et actions locales qu'elle souhaite mettre en œuvre. Grace à l'élaboration de l'inventaire géologique et à sa dimension de Porté à Connaissance, les collectivités territoriales vont devoir désormais intégrer plus amplement le patrimoine géologique dans leur politique de protection et de valorisation du patrimoine naturel. Par exemple les problématiques liées aux patrimoine géologique et à ses divers composant vont devoir s'intégrer dans les politiques mises en œuvre :
  • dans les conseils régionaux qui s'investissent dans le cadre de leur compétence en aménagement du territoire, dans l'élaboration d'un schéma régionale du patrimoine naturel pour proposer de véritables orientations stratégiques en matière de conservation, de préservation et de valorisation du patrimoine naturel, mais aussi pour engager une démarche de concertation et d'évaluation des politiques naturalistes en articulant les engagements des divers acteurs afin de promouvoir une plus grande cohérence dans les actions publiques en faveur du patrimoine naturel.
  • dans les conseils généraux qui vont pouvoir intégrer plus amplement la geodiversité dans la politique d'espaces naturels sensibles qui a été institué par la loi 76.1285 du 31 décembre 1976 et confiée aux Départements en 1985 suite au premier acte de décentralisation ; mais ils pourront aussi l'intégrer dans les processus de conception et de réalisation des aménagement et infrastructures dont ils ont la maîtrise d'ouvrage.
  • dans les communes et les intercommunalités qui vont devoir l'intégrer dans leurs projets de territoire déclinés dans les documents d'urbanisme (PLU, SCOT,...) et dans les politiques locales de développement.
Globalement les collectivités ne disposent pas de l'ensemble du corpus de connaissances et d'expertises leur permettant de mener seules des politiques de valorisation, de préservation et de gestion in-situ du patrimoine naturel. Pour palier à ce manque, elles se rapprochent généralement des naturalistes locaux (professionnels : chercheurs, ingénieurs et techniciens ; et amateurs : membres associations, pratiquants experts non professionnel, ...) qui, en plus de leur connaissances accrues des problématiques ont développé des compétences d'ingénierie territoriale dans ce domaine. Mais, contrairement aux naturalistes de la biodiversité qui ce sont construits des compétences propres en ingénierie territoriale, les naturalistes de la géodiversité n'ont développé ces compétences qu'anecdotiquement. Ce manque de compétence en ingénieire territoriale dans les géosciences et plus particulierement dans le domaine du patrimoine minéralogique est un frein à sa prise en compte dans les projets territoriaux. Cependant, on voit naitre de plus en plus de partenariats entre les associations de minéralogie locales et les collectivités et opérateurs d'aménagement locaux.
On s'aperçoit malgré la présence d'une multitude d'acteurs que très peu de liens existent entre les acteurs intervenant sur le patrimoine ex-situ et ceux qui interviennent sur sa prise en compte in-situ.
Dans ce contexte évolutif et pour s'assurer d'une réelle prise en compte du patrimoine minéralogique, se pose donc désormais la nécessité pour les naturalistes passionnés de minéraux de développer des compétences en ingénierie territoriale. Ces compétences doivent permettre d'apporter un certain niveau d'expertise sur :
  • les modalités de valorisation, de préservation, de sécurisation et de gestion adaptées au patrimoine minéralogique,
  • l'adaptation des outils existant de protection de la natures pour les rendre compatible avec les enjeux de préservation nécessaire au patrimoine minéralogique,
  • la prise en compte et la gestion des conflits d'usages,
  • la gestion intégrée et raisonnée des risques,
  • le développement d'une plus grandes transversalité entre les enjeux et les divers acteurs œuvrant à la valorisation in-situ et ex-situ (collections, objets et savoirs connexes) du patrimoine minéralogique.
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  • 4 semaines après...

Merci à tous pour vos MP qui m'aident bcp.

En faissant des recherches sur les "bons exemples" de valorisation du passé minier.

je viens de tomber sur ce rapport de la cour des comptes sur tellure val d'argent. Je savais que s'etait pas le top question rentabilité mais je ne connaissais pas les montants d'investissement et les resultats d'exploitation. C'est . . Euh. . .Comment dire : "instructif" :

http://www.google.com/url?sa=t&source=web&cd=6&ved=0CEoQFjAF&url=http%3A%2F%2Fwww.cilac.com%2Findex.php%3Foption%3Dcom_content%26view%3Darticle%26id%3D968%3Aa-propos-du-rapport-de-la-cour-des-comptes-sur-tellure-mines-du-val-dargent-a-ste-marie-aux-mines%26catid%3D68%3Aactualite%26Itemid%3D100151&ei=nOhEUezYBIHJ0AWfrYCIAg&usg=AFQjCNFrOElhygE0AKTXWJM-vFHoNvC29Q

dans le.meme ordre d'idee hors metropole l'APS pour un musee en NC :

http://www.dimenc.gouv.nc/portal/page/portal/dimenc/telechargements/tele_fondsnickel/temp.pdf

au dela des couts et etudes de faisabilite, j'aime bien l'approche museo. qu'ils developpent dans le doc.

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Encore merci à tous pour votre aide.

Je vous donne la synthese des divers echanges provenant d'ici et d'ailleurs, sur l'interet de la 3eme partie dans cet article (le III etait orienté sur les champs prospectifs d’aménagement du territoire et la place des amateurs dans cet enchevêtrement pour continuer à valoriser, à promouvoir, faire vivre leur passion et le patrimoine minéralogique localement) :

bcp preferent que l'article par lui meme en reste aux deux premieres parties (mise en evidence des problematiques), en les consolidant/ameliorant, non pas que la troisieme partie ne semble pas utile (bien au contraire) ; mais pour lui donner une "orientation plus facilement exploitable" pour ceux qui souhaitent se mobiliser autour de la valorisation de la pratique naturaliste de la mineralogie et du patrimoine mineralogique.

De plus suite à la proposition de mise oeuvre d'un livre blanc, abordee dans un autre post, les echanges sur ce livre blanc et sur la partie III de cet article ont donné lieu a l'idee de construire à la place une "boite à idées/outils" ; car la redaction que cela soit du point III de l'article ou d'une forme plus aboutie sous la forme d'un livre blanc apparait trop "figée" (moins facilement actualisable) et pouvant rapidement etre obsolette (evolution des cadres legislatifs constantes, initiatives nouvelles, . . Etc. . .).

Cette boîte à idées aurait pour vocation d'etre un support pour inspirer ceux qui souhaitent se mobiliser dans la valorisation de l’approche naturaliste de la minéralogie et du patrimoine qui y est lié.

L’enjeu n’est pas tant de donner des " solutions clés en mains", mais plutot que de renseigner sur les ressources ou idées transposables susceptibles de vous accompagner utilement dans ces diverses démarches.

Pour le moment les echanges ont mené segmenter les infos en deux themes :

- d'un coté une sorte de listing de "bonnes idees ou d'idees transposable" : la "boite à idees"

-de l'autre des " articles plus construit " (methodo, ressource, acteurs mobilisables, . . .) : la "boite à outils"

et pour completer les deux premieres partie de l'article sur le patrimoine mineralogique, qui sont un peut comme un "mini diagnostic" sur ce qu'est le patrimoine mineralogiques, les jeux d'acteurs et les problematiques autour de cette notion ; il semble utile d'integrer des infos complementaires

Question organisation des "boites à idees/outils", il a ete proposé de les organiser en plusieurs sections :

- les complements de "diagnostic"(en complement de l'etat des lieux exposé dans les deux parties de l'article sur le patrimoine mineralogique) car comme l'un des intervenants l'a indiqué : "

Il y a les choses évidentes mais qu’il vaut mieux dire ; il y a des choses qu’on sait déjà mais qu’on pourrait oublier. "

- les idees et outils pour faire emerger, enrichir et partager une "culture de la mineralogie, de sa notion de patrimoine et de sa pratique naturaliste"

- les idees et outils développer l'expertise dans ce domaine, mais aussi organiser, pérenniser la production, l’analyse, le partage et la diffusion des connaissances (citizen, base de donnees, . . .)

- les idees et outils d'amenagement du territoire, pour faire du patrimoine minéralogique un enjeu positif, inclure la préservation du patrimoine géologique dont minéralogique dans la décision économique, garantir la cohérence entre les politiques publiques.

- les idees et outils lies aux collections (privees et publiques) et à la préservation des espèces et de leur diversité.

- les idees et outils de gestion des "geotopes" mineralogique : Maîtriser les pressions, construire des réseaux cohérent d’espaces accessibles et/ou protégés, préserver et restaurer les géotopes et leur fonctionnement

- idees et outils pour développer " durablement "et pérenniser le marché des cailloux (economique/financier/humain)

que pensez vous de ces propositions et de cette structuration ?

(euhh .. . vous avez le droit de vous exprimer en live ;-) . . . )

PS : des que j'ai le temps je tente d'ameliorer l'article en y integrant vos remarques

A+

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Ehoh , ehoh , on revient du boulot et on collecte et on enrichit notre patrimoine personnel et on est bien content avant , que tant de réglements et de lois nous empêchent de continuer à jouir de notre activité de jeu , c'est à dire avant le " goulag " !!!

Admiration , quand même , " camarade " !

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Ehoh , ehoh , on revient du boulot et on collecte et on enrichit notre patrimoine personnel et on est bien content avant , que tant de réglements et de lois nous empêchent de continuer à jouir de notre activité de jeu , c'est à dire avant le " goulag " !!!

Admiration , quand même , " camarade " !

De toutes façons, cela se fera ( c'et long à se mettre en place mais les inventaires commencent ! ensuite les textes!!!) avec ou sans nous.......................le mieux est quand même avec il me semble!!!!

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merci nuggetxxx

mais ton "avant" je ne l'ai pas connue ! j'étais pas née ... cf la caricature de la situation actuelle exposée dans le post 260 ;-)

Néanmoins attention de ne pas mélanger patrimoine perso et intérêt patrimonial régional, national... ok chaque cailloux est unique mais de la à dire que tous les cailloux sont patrimoine ...c'est l’intérêt patrimoniale discuter de la Xeme Fluo !

même si des découvertes nouvelles font tout de même des heureux, forte heureusement ! Combien de découvertes récentes peuvent se prévaloir d'un vrai intérêt patrimonial ? peu me semble t-il ? surtout coté macro(même sans parler de master pièces), coté micro je suppose que les collections publiques existantes sont moins bien "exhaustives" (on a pas dut hériter de bcp d'échantillon micro du 18, 19eme S! )

Sinon, les inventaires avec participation "d'amateurs " ne sont pas nouveaux, c'est la manière et le but de l'exploitation des données qui évoluent avec "l’histoire de notre pays", ex au 18emeS (là en tant que ressources "minerais" ; mais bcp d'échantillons collectées dans ce cadre fondent le patrimoine minéralogique qui se trouve actuellement dans nos grandes collections publiques ) :

On peut aussi voir les choses plus positivement en y trouvant un support " juridique " (PAC) exploitable pour valoriser la pratique terrain de la minéralogie ; et c'est aussi la l'enjeu à mon sens : apprécier les cailloux "ordinaires " (c'est la que prospecter la Xieme Fluo trouve aussi du sens)... ce n'est pas de la préservation du patrimoine pure et dure, mais dans la "transmission" d'une approche et d'une culture de la pratique naturaliste de la minéralogie.

Cependant, dans les échanges en OFF, l'on m'a souligner le fait, a juste titre, qu'une grande partie des collectionneurs n'ont aucune approche naturaliste, puisque qu'ils sont uniquement attaché à l'esthétique de la pièce. Ce n'est pas un mal, mais une approche qui diffère...de ce fait en fonctions des attraits l'approche patrimoniale diffère aussi. Si on caricature coté collection : l'approche esthétique s'orientera plus sur un patrimoine "master pieces" et l'approche naturaliste s'orientera plus vers de la systématique documentée...il faut de tout pour faire un monde, même dans l'univers des cailloux...mais quelque soit l'approche il faut des sites accessibles ;-) ..d’où l’intérêt du PAC des inventaires pour "défendre un droit d'accès" !

En revanche, il est à noter, qu'actuellement coté minéralogie, il y a très peu de géotopes, a vocation minéralogique, prioritaires dans les pré-inventaires (en tout cas dans ceux que j'ai consulté).

Question texte Zunyite, ils existent déjà, hors zone d'exploitation (mines, carrières). Ils sont même été "renforcé" dernièrement avec la SCAP avec des propositions d'AP géologiques...le contexte réglementaire sur lequel repose la "pratique terrain " (naturaliste) de la minéralogie, est celui lié au patrimoine naturel ... que ce patrimoine soit biotique ou abiotique (monde des cailloux) ont est bien dans le domaine de la nature et de la législation et des outils qui y sont liés.

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Decret ? Faut un "grenelle cailloux" ;-)

Un inventaire de la nature n'a vocation qu'a avoir valeur de PAC.

L'inventaire geol aura donc le meme type de valeur juridique que les znieff pour le vivant.

L'inventaire est le resultat d'un decret d'application d'une loi, il ne peut donner lieu directement a un autre decret.

Apres c'est le "niveau de menace" (urbanisation, processus naturel, pillage. . .) sur les sites qui mene a la mise en place d'outils reglementaires ou contractuels plus ou moins fort (reglementaire ne veut pas obligatoirement dire interdiction (ex de l'orpaillage qui s'effectue en zone Nat. 2000). En france on ne manque pas d'outils reglementaires qui peuvent s'adapter au patrimoine geol, bien au contraire, mais on manque surtout d'une culture/approche adaptée a ce type de patrimoine ; et encore plus dans le domaine des mineraux et des betes mortes ; car la preservation passe en partie par la collecte : principe qui n'est pas "entree dans les moeurs " puisque des principes predominant lies au patrimoine vivant, qui est bien plus mediatique que la geol, fonctionne sur des principes de preservation inverse.

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Znieff ! c comme " Sniff " ? PAC = Prét à cuire , politique Agricole Commune ?? Non la je rigole !

Salut à tous ! Le terme souligné par AD.S , c'est à dire " avant " dans ma phrase , signifiait avant les menaces qui planent sur notre liberté de jeu !

Quand je cherche : je suis heureux , quand je trouve : c'est la jouissance et quand c particuliérement beau : alors c le Paradis ( que l'on atteint rarement , il est vrai ! ) et quand on voit que nombre des " rares dons de qualité " faits aux collections Nationales sont " engloutis " et ne réapparaissent plus au jour , on se demande si ce n'est pas une vengeance de la Terre , qui reprend ses enfants pour les cacher à jamais !!!

Chapeau , encore à toi et ton équipe , je ne doute pas de la réussite !

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Decret ? Faut un "grenelle cailloux" ;-)

Un inventaire de la nature n'a vocation qu'a avoir valeur de PAC.

L'inventaire geol aura donc le meme type de valeur juridique que les znieff pour le vivant.

L'inventaire est le resultat d'un decret d'application d'une loi, il ne peut donner lieu directement a un autre decret.

Apres c'est le "niveau de menace" (urbanisation, processus naturel, pillage. . .) sur les sites qui mene a la mise en place d'outils reglementaires ou contractuels plus ou moins fort (reglementaire ne veut pas obligatoirement dire interdiction (ex de l'orpaillage qui s'effectue en zone Nat. 2000). En france on ne manque pas d'outils reglementaires qui peuvent s'adapter au patrimoine geol, bien au contraire, mais on manque surtout d'une culture/approche adaptée a ce type de patrimoine ; et encore plus dans le domaine des mineraux et des betes mortes ; car la preservation passe en partie par la collecte : principe qui n'est pas "entree dans les moeurs " puisque des principes predominant lies au patrimoine vivant, qui est bien plus mediatique que la geol, fonctionne sur des principes de preservation inverse.

ce n'est pas ce qui est prévu!

1 inventaire

2 choix des sujets à protéger

3 aménagement au public ou interdication d'acces et mise en protection (d'où décret) également prévu collecte sous autorisation avec peremption du muséum ( tout cela est en théorie pour le moment!)

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globalement on pourrait dire que c'est la caricature ...j'ai bossé dans ce domaine (coté patrimoine vivant) et c'est bien plus complexe que cela.

je chippote sur le terme mais "decret" est inapproprié...si tu veux "résumer" en un mot utilise "arrêté" ca piquera moins les yeux ;-) (même si ce n'est pas tjrs le terme exacte).

Voici, vite fait, quelques complément pour t'éclairer sur le fonctionnement et le rôle de chaque "outil" avec des extraits de doc officiel.

1-l'inventaire du patrimoine naturel (qu'il soit vivant ou géol ) :

Ses fonctions principales sont :
1. la connaissance permanente du patrimoine naturel : un outil de connaissance du patrimoine
naturel fondé sur l’identification d’espaces naturels et sur leur contenu écologique. L’identification doit bénéficier d’un « intérêt patrimonial ».

Cet outil constitue une base scientifique de la politique de protection de la nature en France. Il se définit « par l’identification d’un secteur du territoire national
particulièrement intéressant . L’ensemble de ces secteurs constitue l’inventaire des
espaces naturels exceptionnels ou représentatifs 1 ». Mais l’absence d’identification sur un
territoire ne signifie pas qu’il n’y a aucun enjeu de protection de la nature, dans la mesure où l’évolution des
milieux et de la biodiversité sont dynamiques, et dans la mesure où le recensement n’est ni exhaustif, ni
systématique. Cet inventaire ne constitue pas en lui-même une procédure de gestion conservatoire des
espèces et des espaces, il n’est accompagné d’aucune mesure réglementaire.

2. l’aide à la mise en oeuvre d’une politique de préservation de la diversité des espaces naturels
remarquables :
l’inventaire peut servir de base à la définition de la politique de protection de la nature, il s’agit
d’un outil d’aide à la décision. La base de données de zones contenant une richesse écologique et/ou géologique que
constitue l’inventaire lui confère sa dimension opérationnelle, au niveau national comme régional. Cet
inventaire ne constitue pas une protection en lui-même, mais permet une meilleure prise en compte de la
richesse patrimoniale lors de l’élaboration de projets susceptibles d’avoir un impact sur le milieu naturel. Par
les données empiriques élémentaires qui constituent cet inventaire, sa finalité est de faciliter l’intégration de
ces données dans les prises de décisions administratives. Compte tenu de leur dimension géographique et de
la décentralisation des compétences d’urbanisme, les inventaires, sont donc un instrument d’aide à la décision
destiné essentiellement à servir les collectivités locales décentralisées.

concrètement ces zones patrimoniales retenues ont valeur de PAC (porté a connaissance) et doivent donc être prise en compte à tout les niveau d'aménagement du territoire (du doc d'urba, au projet d'infrastructures, icpe,...bref là ou il y a consultation publique ..+ aux projets de valorisation/protection locales ou national de la nature en " terrain public ou privé", ...etc...) ...donc lien direct avec ton point 3 mais pas toujours (exemple pour le vivant toutes les zones inventoriées en ZNIEFF ne font pas l'objet de protection particulière.

2 - vis à vis de ton point " 2 : choix des sujets à protéger" évidement il y a tjrs (quoique) un lien entre inventaire et volonté de protection.

En revanche les choix prioritaires de site geol (= geosite) d’intérêt majeur (reconnaissance patrimoine national / international) ont déjà été fixé sans attendre la validation de l'inventaire géol ... voici la liste (pour la géol) faite en 2010 et qui a vocation à intégrer la stratégie nationale des aires protégées (SCAP) qui fait suite au grenelle II : http://www.mnhn.fr/pgn/doc/Sites_geologique_remarquables.pdf

un extrait d'un doc officiel (mnhn) sur le passage d' inventaire aux réflexion sur les outils de protections :

L’évaluation de la valeur patrimoniale de ces objets géologiques et géosites est prévue dans le cadre de l’inventaire national du patrimoine géologique. Une note est en effet attribuée par des géologues spécialistes de la région concernée et validée par un groupe d’experts (commission régionale du patrimoine géologique) désignés par le CSRPN (conseil scientifique régional du patrimoine naturel). Sont ainsi mesurés, pour chaque site ou objet géologique inventorié, l’intérêt géologique principal, l’intérêt géologique secondaire, l’intérêt pédagogique, l’intérêt pour l’histoire de la géologie, la rareté à l’échelle régionale et enfin son état de conservation. Cette démarche aboutit à une hiérarchisation des sites d’intérêt géologique qui permet, selon une échelle perfectible mais admise, d’évaluer la dimension nationale (voire internationale), régionale ou locale du patrimoine géologique identifié.

Cette évaluation, en cours dans de nombreuses régions, contribuera, à moyen ou à plus long terme, à définir les enjeux de protection du patrimoine géologique. Néanmoins, dans l’attente de résultats homogènes au niveau national, il importe aujourd’hui dans le cadre de la stratégie de création de nouvelles aires protégées :

- de poser les bases d’une liste d’éléments majeurs de notre patrimoine géologique à l’échelle nationale en fonction des connaissances actuellement disponibles. Cette liste reste « ouverte » et pourra être amendée, notamment au fur et à mesure de l’avancement de l’InPG ;

- d’appréhender les urgences de protection au regard des problèmes éventuels de conservation ;

- et de déterminer l’outil juridique adapté : réserve naturelle, arrêté de protection de géotope, site classé.

en complément voici un lien vers un schéma que j'ai tumblr(isé) qui met en évidence les interactions entre les divers niveaux de protection et outils exploitables en fonctions des "besoins de protection" : http://le-mineraliste-by-ads.tumblr.com/post/44236577470/scap

Voici les grands "critères de sélections " concernant la SCAP et donc la sélection des sites d’intérêt majeur à protéger :

Parmi les éléments à prendre en considération dans cette stratégie figurent clairement les sites d’intérêt géologique pour lesquels la responsabilité de la France est engagée devant les communautés internationales. On retiendra à ce titre 4 catégories principales :

1- les étalons internationaux

Ces éléments relèvent :

- de la lithologie comme la lherzolite ou la kersantite ;

- de la stratigraphie. On portera un intérêt tout particulier aux stratotypes. Ces étalons de temps sur l’échelle géologique sont de deux types :

- les stratotypes de couches. Plus d’une quarantaine en France, l’un des berceaux de la stratigraphie, ils ont servi de base à la définition des étages de l’échelle internationale des temps géologiques. Tous possèdent une valeur patrimoniale historique. Certains, au nombre de 18, ont gardé leur valeur de référentiel temporel

- les stratotypes de limite. A l’originelle définition comportant un ensemble de couches pour définir une tranche de temps, a été préférée depuis la fin du 20è siècle la notion de limite : clou d’or séparant deux étages. La France en possède plusieurs. Ces étalons, selon la charte stratigraphique internationale possèdent une norme ISO 19 108 dont l’un des critères est l’accessibilité de la coupe, de l’affleurement, à la communauté scientifique internationale. A ce jour, aucun scientifique n’est sans doute susceptible de retrouver seul l’un de ces clous d’or, fût-il en possession des coordonnées GPS. Pour maintenir le statut un meilleur repérage serait nécessaire.

- de la pétrographie comme la diorite orbiculaire de Corse etc

2- les sites « ponctuels » de conservation (ex. Lägerstatten)

La mémoire de l’histoire de la Terre n’est disponible qu’en fonction de ce qui a été enregistré, et comme celle des hommes elle est sélective. Généralement on se souvient des catastrophes, dame nature, de la même façon garde bien trace d’événements qui l’ont bouleversé : effondrement de terrains qui sont ennoyés (ex. les couches de charbon de Craissessac dans l’Aveyron), coulées boueuses qui momifient une faune et une flore en instantanés etc.: Au contraire ce sont parfois des circonstances tout à fait exceptionnelles qui rendent un lieu riche en fossiles (ex. La Voulte-sur-Rhône (Ardèche), et sa riche faune due à des évents hydrothermaux sous-marins liés au jeu d’une faille, Cerin (Ain), Crayssac (Lot) et ses traces d’atterrissage de Ptérosaures). Ces sites (connus sous le nom de « Lägerstatten ») ont une valeur remarquable à la fois pour la connaissance des faunes et flore, mais aussi pour la reconstitution d’associations écologiques.

3- Les grands ensembles géologiques et tectoniques

Certaines associations ou successions de roches sont la traduction de processus généraux qui illustrent les fonctionnements de la planète. Certains sites, certaines régions sont emblématiques de tels phénomènes, qu’ils soient magmatiques ou métamorphiques.

A titre d’exemple on pourrait citer le massif de granite de Flamanville (Manche), qui illustre le métamorphisme de contact. On pourrait aussi citer la coupe de Brive à Tulle, pour le métamorphisme général, la série métamorphique du massif de l’Agly…

La France a été structurée au cours du temps par des déplacements de couches dont il reste des traces. Certaines structures majeures revêtent une importance particulière. Parmi celles-ci on pourrait citer par exemple : la Faille Nord-Pyrénéenne qui délimite les Pyrénéennes du reste du sol français, la Faille de la Durance qui, jouant depuis le Paléozoïque a profondément influencé le type de sédimentation observé de part et d’autre, de grands plis Alpins ou quelques grandes discordances qui témoignent de retour de la mer après des épisodes d’érosion (Varisque, Cadomienne...).

4- les paysages géologiques à l’interface entre géologie et géographie, ou autre

Le territoire français est un puzzle dont certaines pièces semblent revêtir un intérêt particulier. Il en est ainsi par exemple des roches de l’Icartien (Nord Bretagne) dont l’âge équivalant à celui de la moitié de la Terre (env. 2000 millions d’années) mais dont il ne subsiste que de petits fragments. On pourrait aussi citer des paysages dont la forme ou les couleurs sont des ambassadeurs émotionnels de notre Terre, tels que les Dentelles de Montmirail, les ocres du Luberon, le Cirque de Gavarnie…

En plus de la SCAP ... Concernant ton point 3 : aménagement et/ou interdiction ...les choix sont souvent complexe pour trouver un juste milieu.

mais c'est vrai qu'il n'y a pas que la "protection pure et dure"... mais aussi la vocation à valoriser les richesses patrimoniales, comme tu le souligne : "l'aménagement au public" ...souvent à des fins "touristique/ludique/pedago" un peut comme une monétarisation indirecte (mais pouvant aussi avoir des répercussions économiques directes) de la valeur du territoire. En fonction de " l’intérêt patrimoniale, de la fragilité d'un site ou du type de menace " et de la valorisation que l'on souhaite faire on choisit l'outil voir les superpositions d'outils juridiques qui semble le(s) plus adéquate(s).

La liste des outils existants et applicables aux patrimoine géol est déjà tres importantes (et je ne cite que les principaux) :

  • les outils de protection réglementaires (reserve nat geol, site classés, parc nationaux...etc ..et l’arrêté de biotope qui est transformé pour la geol en arrêté de géotope)
  • les outils de protection conventionnel ( site nat 2000, PNR, charte, opération grand site,...)
  • les outils de protection par maîtrise foncière (Espaces naturels sensibles des départements, sites preemptés et gérés les conservatoires, ... )

Concernant la collecte ...et l’intérêt de collecter dans un but patrimoniale .... c'est là ou l'on navigue souvent en eaux troubles ...

mais pour être certaine de bien cibler mes propos tu parles de peremption ou de préemption ?

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je maintiens!!

suite aux discussions entreprises depuis un certain temps :

-l'inventaire du patrimoine géologique commence à peine et il est, entre autre sous la responsabilité des DRIRE ; pour eux , réglementairement , pas d'accord du tout pour des arrêtés!

-l'inventaire a pour but de tout remettre à plat y compris ce qui a déja été fait; autrement dit les géosites existants ne représentent pas, de loin, ce qui sera envisagé ultérieurement

-réglementairement (on aime ça en france) il est prévu de revoir complétement la réglementation en ce qui concerne tout ce qui sera relevé durant ces X années d'inventaire du patrimoine considérant que la réglementation actuelle n'est pas forcément adaptée ( c'est le moins) à tout les sites/sujets considérés comme patrimoniales dans l'inventaire!!!

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Attention je te parle d'aujourd'hui pas d'un futur qui comme tu le presentes est tres (voir trop) eloigné pour moi.

Les copies que j'ai diff. proviennent du ministere et de DREAL. Euh. . . les DRIRE ont fusionnees avec les DIREN lors de l'acte 2 de la decentralisation pour former les DREAL. Ces DREAL sont des directions regionales donc des services deconcentre de l'Etat Ministere EDDE (ecologie dev durable et energie).

en droit francais il existe deux types de decret :

decret autonome et decret d'application. Dans le cas que tu exposes il me semble que c'est du second cas qu'il s'agit donc pour avoir des decrets d'application il faut en amont une loi. Actuellement, il me semble que la seule loi existante dans le domaine geol (enfin pour quelques article uniquement) et qui ne beneficie pas de decret d'application (sur ces article en question) est la loi Barnier (lorsque tu regarde le texte de loi en question . . C'est pas tres favorable pour l'amateur).

Sinon, c'est donc un projet de loi nouvelle, ou il faut attendre la validation de l'inventaire puis des phases d'analyse et d'evaluation permettant d'alimenter sur le fond la construction d'une proposition de texte de loi adapté . . . au regard des delais courant et comme c'est probablement loin d'etre dans la conjoncture actuel une prioritée . . . C'est mon gamin qui vera reellement cela . . . Moi j'aurai l'age de nuggetxxx dans le meilleur des cas . . .là c'est clair qu'on peut parler de transmision entre generation lol.

Je carricature mais je prefere parler de ce qui est accessible aujourd'hui et où j'ai de reel moyen d'agir avec les outils existant ou allant exister dans les quelques annees qui viennent (5/10ans).

Beaucoup de points concernant les " suites" de l'inventaire ont ete discutés fin 2012 lors du colloque geopatrimoine (comme les problematiques inventaires/collections, les carrieres et l'interet patrimoniale qu'elles generent, les reseaux de geosites, et la problematique "mondiale" de creation de geoparc, . . . ).

Cependant bcp de pre-inventaire (site) ont realisés et meme diffusé par les DREAL. Bcp de version dite public sans les donnees proprietaires sont meme en ligne.

Mais coté collection en revanche ont doit etre loin d'un inventaire de ce qui se cache dans les reserves publiques. Le MNHN doit avoir a lui seul dans les 250 000 cailloux . . . De ce cote la, c'est quoi les delais d'inventaire exploitable de l'ensemble des collections publiques ? Sans parler de phase d'analyse/evaluation de la valeur patrimoniale de ces cailloux que peut connaissent (meme defois en interne!). et apres, ca serait quoi les criteres qui permettrait, hors master piece, de faire acte de preemption ( si c'est bien de preemption qu'il s'agit? ! terme qui dispose d'"un cadre juridique specifique").

as tu reussi a avoir une planification et/ou echeance presumee ?

ca va peut etre te parraitre paradoxale, mais dans un premier temps, je prefere continuer a avancer vers de l'operationel et des actions accessibles pour les amateurs d'aujourd'hui ; sur le plan perso, c'est aussi plus coherent avec le temps que j'ai de dispo.

Idem pour le "plan B" plus accessible et simple a mettre en oeuvre. Les lanteurs administratives sont mon quotidien alors j'prefere ce qui me sort de la routine lol!

Au regard des divers echanges en OFF, bcp ont choisit aussi cette option et de beaux projets avancent reellement, tant sur le volet patrimoniale que sur la valorisation/developpement de l'activité naturaliste sur les cailloux.

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Hooo . . . j'viens d'avoir un flash ;-) ... navrée, parfois il me faut du temps pour que mes neurones se connectent... lol

c'est pas de l'ordonnance de janvier 2012 dont tu me parles en fait Zunyite ??? ...donc la OK, autant pour moi, c'est bien des décrets ("autonomes") ... mais c'est pas une news (ou une news qui a déjà plus d'an).

Les gros " plus" apportés sont pas vraiment du coté de la formule juridique (decret) mais surtout sur le coté des possibilités acquises par les les Conseil régionaux pour réglementer les activités (dont la collecte de cailloux) dans les zones des Réserves Nat Régionale.

Cependant ci c'est bien de ça dont tu parles ... ca ne remet en aucun cas en cause les éléments qui j'ai diffusé juste avant...ils interviennent en complémentarité : les RNR et la réglementation qui y sera jointe au cas par cas ne sont que des outils amenés à prendre un rôle de plus en plus important en complément de la SCAP.

Une petite citation en provenance du CR LR sur le sujet (j'peux donner des noms ;-) en MP) :

La loi du 27 février 2002 instituant les Réserves
naturelles régionales et son décret d'application
fixaient une liste exhaustive des activités
pouvant être réglementées dans les RNR. Si des
terrains présentant un intérêt pour le patrimoine
géologique ou paléontologique pouvaient être
classés en RNR, la réglementation fixée par le
Conseil régional ne pouvait pas réglementer
l'extraction de matériaux et, par la même,
l'atteinte au patrimoine géologique ou
paléontologique.
L'ordonnance 2012-9 du 5 janvier 2012 relative
aux réserves naturelles a élargi le champ de
compétence du Conseil régional en terme de
réglementation d'activités. Ainsi les RNR
peuvent dorénavant réglementer "toute action
susceptible de nuire […] au patrimoine
géologique". Un pas de plus vers la protection
du patrimoine souterrain, que la RNR soit
classée uniquement vis à vis de ce patrimoine
ou pas.

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c'est effectivement cette ordonnance de 2012 qui est acive maintenant; effectivement cela n'annule en rien les précédants quoique ...quid de zones à cheval sur d'anciennes zones ?

Pour le planning : personne n'en a la moindre idée!!!!!! tout est démmaré (le dernier est bien évidemment la géologie...courant 2013) mais personne ne peut dire quand tout sera terminé ( à mon avis, quand quelqu'un au ministère décidera qu'il n'y a plus d'argent pour payer des fonctionnaires sur ce sujet!)

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Tu m’aurai dis tout de suite qu'il s'agissait de l'ordonnance de Janv 2012 ...on aurait gagné du temps ;-) ...

de mon point de vue, j'ai tendance a considérer que c'est dejà en cours ... exemple toujours coté LR, citation DREAL :

Le pré-inventaire
a permis d’identifier 757 sites. 253 ont été retenus pour figurer à l’inventaire du
patrimoine géologique du Languedoc-Roussillon. Ce travail ne concerne pas le
patrimoine souterrain, dont l’inventaire reste à faire. Cependant les mines, les
sources et d’autres phénomènes karstiques ayant un lien avec la surface sont
inventoriés. Plusieurs grottes prestigieuses, comme le réseau Lachambre, l'Aguzou,
la grotte St-Marcou, la Dévèze ou le Lauzinas, sont protégées par un site classé.
L'arrêté ministériel de création du site classé peut y réglementer les visites et
désigne la structure chargée de délivrer les autorisations. La grotte du TM71 dans
l'Aude a été la première grotte classée en Réserve naturelle en France. Sa gestion
sert de référence pour les aires protégées. Un autre site souterrain actuellement
classé est l’arrêté préfectoral de protection de biotope de Gaougnas (11) qui
protège une grotte à chauve-souris et en règlemente l’accès ; les comptages y sont
autorisés par une autorisation préfectorale. Les anciennes réserves naturelles
volontaires paléontologiques du Gard et de l’Hérault n’ayant pu être classées en
RNR par le Conseil régional font, pour la plupart, partie des 18 sites géologiques
transmis au Ministère comme projet potentiellement éligible à la Stratégie
nationale de création d'aires protégées (SCAP) : 9 projets d’arrêtés préfectoraux de
protection de géotope, 1 site classé, 1 réserve naturelle régionale (Coumiac) et 1
réserve naturelle éclatée comprenant 5 sites d’intérêt international dans le Gard.

Sinon en soit l'ordonnance est active depuis sa parution.

quoique ...quid de zones à cheval sur d'anciennes zones ?

C'est le quotidien des gens qui bossent dans ce domaine . . . il y a quelques années on disait "quid des ZPS et Doc d'objectifs de nat2000 vis à vis d'autres zonages" ...bref au final les vraies quids ne sont pas dans la forme juridique des outils utilisés mais plutôt sur le fond : choix opérationnel de gestion en fonction des objectifs fixés.

Ainsi les RNR peuvent dorénavant réglementer "toute action susceptible de nuire […] au patrimoine géologique".

de plus il ne faut pas oublier que c'est à double tranchant ce type de possibilité...idem coté des aires protégées

A chaque géotope des enjeux différents et les géotopes peuvent se superposer donc les enjeux de l'un peuvent être contradictoire avec un autres ... et lequel peut prévaloir sur l'autre ?

cas d'école récurents: un ancien secteur minier ou une ancienne carrière ou un sites hors de ces contexte d'"exploitation" peut être un géotope archéo, géotope minéralogique, géotope structural (faille, plis,..)...sans parlé des enjeux faunes/flores et des enjeux de sécurité ou pédago/touristico/ludique qui peuvent venir se superposer ... les enjeux des uns sont contradictoires avec les enjeux des autres ? comment trancher ? consensus ... quel sera la place réelle à la pratique de la minéralogie dans ce dernier ? et pour qui ? place des amateurs? et dans le cas de geotope minéralogique qui ne rentrent pas dans le cadre de ces outils de protection lorsqu'une "menace" d'un projet d'aménagement pointe son nez, ne peut-on pas le valoriser via sa valeur de "PAC" pour transformer la menace en opportunité pour collecter pendant la phase travaux ? ne peut-on pas s'investir dans les concertations publiques et/ou mener des démarches de conventionnement amont ? etc ...etc...les questions restes ouvertes ?

mais c'est bien là qu'il y a réellement matière à avancer et certains avancent déjà en lien avec les collectivités ... je ne dis pas que l'amateur doit délaisser le réseau patrimoniale de Etat, mais les marges de "manœuvres" sont plus rapidement opérationnelles qu'un coté que de l'autre... de plus a mon sens l'amateur à bien plus vocation a défendre son patrimoine local, celui de sa propre région, en lien avec les structures publiques de terrains. D'ailleurs notre top régional n'est-il pas aussi le fondement de notre patrimoine national ?!!

D'ou, pour la petite histoire, la transformation de la proposition de livre blanc en boite à idées/outils exploitable pour aider les amateurs a avancer en lien avec les collectivités sur des réponses. Cette idée a été aussi fortement inspirer des "publications" techniques qui sont élaborées dans les réseaux pro comme pour la mise en œuvre de la TVB :

La déclinaison concrète de la Trame verte et bleue passe par la mise en place d’actions reposant, pour certaines, sur l’utilisation de différents outils d’inventaire, de contractualisation, de financement, de protection, etc. Ces différents outils permettent de manière individuelle ou combinée d’intervenir dans la majorité des situations rencontrées sur le terrain.

Le but de ce premier référentiel technique pour les territoires est donc ici de donner aux acteurs des territoires, notamment les élus et les décideurs, des éléments synthétiques sur le panel très large d’outils et de dispositifs utilisables pour mettre en œuvre des actions en faveur de la Trame verte et bleue et surtout de leur donner les clés pour l’aide à la décision quant aux outils les plus adaptés à leurs objectifs. Ce référentiel s’inscrit ainsi dans une volonté d’accompagnement de la mise en œuvre territoriale du futur schéma régional de cohérence écologique-Trame verte et bleue (SRCE-TVB).

A la différence que dans notre cas, les destinataires de cette boite a idées/outils seraient les amateurs pour leur facilité les échanges/démarches/champs d'actions...en lien avec les structures publiques ; et qu’évidement on n'y parle pas de TVB mais de patrimoine minéralogique (cf post 283)

sinon, dsl, j'ai pas pris le temps de dial. avec toi sur les résultats des échanges menés, mais l'impression que cela me donne, c'est que tu n'as pas trouvé de réel réponses.

PS : Je ne connais pas les chiffres exactes mais j'pense pas me planter en disant qu'il y a bien plus de fonctionnaires qui bossent sur le patrimoine naturel sans être payé par l'Etat !! et oui... ca fait 30 ans qu'on décentralise et que nos collectivités sont "indépendantes" !

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  • 2 semaines après...

je maintiens!!

suite aux discussions entreprises depuis un certain temps :

-l'inventaire du patrimoine géologique commence à peine et il est, entre autre sous la responsabilité des DRIRE ; pour eux , réglementairement , pas d'accord du tout pour des arrêtés!

!

Je ne sais pas ce que tu entends par inventaire mais en tout cas il existe beaucoup de publications et de sites internet bien ficelés qui représentent déja bien l'importance du patrimoine. Ça commence à peine peut etre au niveau d'un ministere lambda mais je pense que les geologues s'en fichent à moitié, surtout ceux qui décrivent ce qu'il y a voir.

Les profs de svt probablement aussi:

http://pedagogie.ac-toulouse.fr/svt/serveur/geoltheque/index.htm

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Je ne sais pas ce que tu entends par inventaire mais en tout cas il existe beaucoup de publications et de sites internet bien ficelés qui représentent déja bien l'importance du patrimoine. Ça commence à peine peut etre au niveau d'un ministere lambda mais je pense que les geologues s'en fichent à moitié, surtout ceux qui décrivent ce qu'il y a voir.

Les profs de svt probablement aussi:

http://pedagogie.ac-toulouse.fr/svt/serveur/geoltheque/index.htm

inventaire : terme de dénomination introduit sur les ressources naturelles de france (voir tous les posts au dessus)

en dehors des archivages, rien de concret sur la valorisation et la protection en ce qui concerne la minéralogie et les sites géologiques ; à remarquer par exemple dans les levés d'ads que la dreal languedoc roussillon se vante d'avoir retenu 253 sites ....beaucoups de travail!!! l'inventaire (déja fait) de tous les reseaux karstiques et donc, selection des grottes connues, repertoriées, aménagées pour certaines!!!!! et le reste (mines, sites remarquables, mineraux etc.....!)

j'oubliais! les géologues s'en fichent.........je confirme (je suis géologue!) et la grosse majorité se fiche pas mal d'envoyer au concasseur une pièce minéralogique ou paléontologique d'exception! Quand à décrire ce qu'il y a à voir, le BRGM a laissé tombé depuis longtemps !

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Next un lien qui presente l'inventaire (INPN ) dont un volet est devolu au patrimoine geol : http://inpn.mnhn.fr/programme/patrimoine-geologique/presentation + lire la premiere citation du post 291

zunyite,

D'un coté, pour avoir du concret ce n'est pas sur un inventaire qu'il faut compter! Car ce n'est pas son role.

De l'autre, pour avoir du concret il faut de l'ingenierie teritoriale! chose qui ne se trouve pas dans nos beaux etablissements publics (brgm, mnhn, . . .)

tu recevra une presentation d'un projet tres concret dans quelques jours.

Sinon, pour ce qui est du probleme actuel des collections du MNHN et de l'incitation de Monsieur schubnel. Il est marrant de voir que dans les adresses, il ne donne pas celle du premier ministere qui est concerné par le patrimoine naturel et donc par le patrimoine geologique : le MEDDE ! pourtant le MNHN est sous la double tutelle educ nat et MEDDE. cela souligne bien qu'il sagit plus d'une guerre des maitres de conf. entre eux et avec l'administration.

OUi, Il y a un vrai probleme de gouvernance et de gestion des collections : les enjeux et objectifs des collections aujourd'hui sont principalement liés a ceux du MEDDE ; le ministere de l'educ.nat tient aujourd'hui une place obsolete vis a vis de ces collections puisques ses enjeux et objectifs de recherche s'en eloigne. Meme si hier la place de maitres de conf dans la gestion des collections se justifiait pleinement, aujourd'hui ce n'est plus le cas!.

Les enjeux liés aux l'inventaires, a la gestion, à la preservation du patrimoine naturel in et ex-situ (dont geologique) et a la valorisation de l'histoire naturelle doivent repondre aux attentes de notre societe actuelle. Aujourd'hui le MNHN dispose globalement (pas que sur le volet collection) d'une structuration obsolete. De plus, ca doit bien faire 20 ans que le MNHN fonctionne avec des phases de conflits recurentes . . . Faut faire un netoyage par le vide et pas qu'au niveau des plus "gradés".

S'il n'y avait que moi, le mnhn passerait sous une tutelle MEDDE et M.Culture. Le statut de conservateur serait reformé pour donner lieu a la creation d'un cadre d'emploi specifique (pour avoir de vrais conservateurs de metier) ; L'educ.nat quitterait le MNHN ( tout en y laissant les collections! ) mais des conventions de partenariats seraient mises en place pour maintenir les liens necessaires aux missions de chacun.

Bon, ok j'ai le droit de rever ;-) !

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Et voila , pourquoi le " Privé " semble une vraie solution : Rapide , Réactif , Responsable !!! Pour ce qui concerne la sauvegarde et l'enrichissement de Collections .

Pour ce qui concerne les sites , faire s'engager et responsabiliser les Communes et Communautés de communes, Départements , Régions !!! Ils y ont tout intérét . Et leur montrer comment procéder et comment rentabiliser leurs engagements .

Tout cela , n'empéchant pas bien sur , de continuer à théoriser le Patrimoine , sans ironie !

Amicalement +++ .

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