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Géomorpho

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Messages posté(e)s par Géomorpho

  1. Salut Guilhem,

    Je vois qu'on a dû répondre à peu près en même temps. Finalement, je rejoindrais bien ton avis pour l'ensemble supérieur : coulée de débris, plutôt que coulée de gélifluxion pour expliquer le caractère sub-anguleux des galets, et plutôt partie distale de la coulée de débris, comme tu le soulignes justement. Le relief ardennais a pu se prêter localement à la production de coulées de débris périglaciaires le long des grands versants en pente forte, tout à fait possible à mon avis. Pour l'ensemble inférieur, j'ai parlé de cyroturbation, j'irais plus loin, je dirais cryoexpulsion de clasts.

    A+

    Géomorpho

  2. Bon, l'idée que j'avais au départ se confirme avec le contexte géographique, mais je peux me tromper dans mon interprétation. Pour moi, c'est du périglaciaire hérité des périodes froides du Pléistocène. Apparemment, la coupe montre 2 ensembles superposés :

    - à la base, ce sont typiquement des figures de cryoturbation (ou géliturbation), issues de l'alternance gel/dégel de la glace capitalisée dans le sol ou la roche altérée (cailloutis gélifractés de schiste ?)

    - en haut, je suis moins sûr, mais ce pourrait être une coulée de gélifluxion. Le problème, c'est que les fragments rocheux apparaissent légèrement roulés, peut être s'agit-il du remaniement d'une ancienne formation fluviatile ou colluvionnée ?

    Verdict ?

    A+

    Géomorpho

  3. oui Eric :coucou!: je me doutais bien mais comme on n'aime jamais enterrer les gens vivants (cf autre post sur C giganteum) .... c'est bien que t'ais trouvé l'info

    euh Geomorpho : le neodyme qu'est ce donc, cher maitre ?

    tectoniquement votre,

    A+

    Le néodyme (Nd) est un isotope notamment utilisé comme traceur géochimique de l'évolution de la croûte continentale. Un petit tour sur google te donnera de nombreux exemples d'utilisation du néodyme en géologie isotopique.

    A+

    Géomorpho

  4. " En ce qui concerne la croûte continentale il semble qu'il y ait eu une forte formation et que maintenant la quantité soit stable (des précisions quelqu'un ?, je n'ai jamais compris vraiment pourquoi). "

    Bonjour Serge ! Pour te répondre très rapidement :

    a) Formation des planètes par " agglutination de matières " (bombardements météorites) ;

    ;) différenciation des éléments constitutifs : les plus denses sombrent (" noyau "), les plus légers remontent à la surface (" croûte "), ou au-dessus (gaz - atmosphère)…

    À+

    Excuse-moi Papyfred, mais je crois que la question posée par Serge n'était pas là. Serge a dû lire quelque part - peut être dans le bouquin de Cl. Allègre : "l'Écume de la Terre" ? - que la croûte continentale avait connue une croissance rapide à un moment de l'histoire géologique (essentiellement à l'Archéen, en fait) et que depuis cette croissance s'est considérablement ralentie pour atteindre un état quasi-stationnaire. C'est ce qui est expliqué dans le livre de Cl. Allègre (Chap. 8 - Les continents, écume de la terre) et où l'on voit la courbe de croissance des continents, elle-même dépendante des épisodes orogéniques. Cette courbe, qui montre l'accélération puis le ralentissement, a pu être reconstituée en modélisant l'évolution des compositions isotopiques du strontium, du néodyme et du plomb des roches d'origine mantellique. L'idée c'est qu'au début de la formation de la Terre, il y a peu de continents, donc peu de collisions orogéniques. Mais au cours du temps, la surface des continents augmente, se fractionne (rifting) et ses nombreux morceaux finissent par se collisionner de plus en plus. Le processus de création de surface continentale ne s'arrête pas durant le Phanérozoïque mais le phénomène s'auto-régule entre collision (créateur de croûte continentale = granites) et subduction (destruction de croûte continentale via l'entraînement des sédiments corrélatifs de l'érosion des continents vers le manteau).

    A+

    Géomorpho

  5. Si si, il s'agit bien du volume océanique. Le raisonnement de Dietmar était le suivant:

    D'une part, la profondeur de la lithosphère océanique est corrélée à son âge. D'autre part si on fait une reconstruction de l'évolution des océans en suivant le modèle de la tectonique des plaques, on peut déterminer la surface de lithosphère océanique par tranche d'âge aux différentes époques. à partir de ses données on peut en déduire la profondeur moyenne des océans par époque et donc leur volume total.

    Si le volume des océans était réduit à certaines époques, et en postulant que le volume d'eau sur terre est resté à peut près constant, on en déduit que les bassins n'étaient pas assez grand pour contenir toute l'eau, et qu'il y avait donc des transgressions à ces époques. Et hop, on publie çà dans Science :-)

    Désolé, je me suis mal exprimé, j'aurais dû écrire : "il ne s'agit pas du volume des eaux océaniques", comme l'écrivait Marc dans son post. En gros, l'idée de l'article, c'est que les déformations du "récipient" (principalement la croûte océanique) induisent des changements dans les variations du NIVEAU marin sur le long terme (c'est du tectono-eustatisme par opposition au glacio-eustatisme d'origine climatique), on sait ça depuis des décennies déjà... que la bathymétrie des fonds océaniques a évolué et continue d'évoluer à l'échelle des temps géologiques ! D'où son impact sur, j'insiste, le niveau moyen des océans, et non sur le volume des eaux océaniques (ou en tout cas de manière très secondaire par la phénomène de dilatation thermique occasionné par l'activité magmatique et volcanique).

    Pour le reste de la discussion, je partage complètement l'avis de Papyfred.

    A+

    Géomorpho

  6. ça date de 2008 c'est publié dans Sciences et ça tente de présenter la synthèse des causes de fluctuations du volume océanique qui lui , c'est certain a fluctué.

    (...)

    on peut retenir, en plus des influences climatiques, 3 facteurs qui influencent le volume des océans:

    - la création des "large igneous provinces (LIPs)", par exemple l'Icelande ou les Kerguelen

    - la sédimentation oceanique sedimentation,

    - "changes in oceanic crustal area"

    les auteurs affirment que le premier parametre (LIPs) a une incidence sur le volume global des océans ce qui correpond en effet aux variations eustatiques de 1er ordre de Haq Hardenbol et Vail publiées en 1987.

    Juste une petite précision, qui tient peut être aux problèmes de traduction en français : il ne s'agit pas du volume océanique, mais du niveau moyen des océans ("sea-level"), ce sont 2 choses bien différentes...

    A+

    Géomorpho

  7. Salut peux tu expliquer les terme en anglais stp?

    En quoi typique de climat sec?

    merci

    Salut Quaternaire,

    Stream flood = écoulement "torrentiel"

    Sheet flood = écoulement "en nappe"

    Comme on n'est pas dans une région montagneuse, les écoulements de type torrentiel sont typiquement occasionnés par des averses irrégulières et violentes, comme on en trouve dans les régions de climat méditerranéen semi-aride ou tropical semi-aride, voire aride (le caractère sub-anguleux des galets montre bien que ce ne sont pas des écoulements torrentiels en continu...). Seuls des écoulements de ce type peuvent être capables de charrier ce genre granulométrique de dépôts, facilité par la végétation très ouverte du milieu bioclimatique correspondant. Les écoulements en nappe sont eux aussi typiques des climats secs, avec des averses généralement moins violentes et donc moins agressives, sous couvert végétal sans doute un peu plus dense. Ce pourrait être le signe d'un changement paléoclimatique. J'ai déjà pu faire ce genre d'observations ailleurs, notamment dans la partie semi-aride du Brésil (NE) où on trouve le même type de superposition en position de terrasse alluviale. Voili, voilou...

    A+

    Géomorpho

  8. J'ai fait un test HCl sur un morceau de strate en cours de sédimentation, il y eu une belle effervescence.

    Donc peut être un ciment calcaire, si c'est bien le ciment qui réagit... ce serait en tout cas cohérent avec le climat ou les paléoclimats régionaux.

    Les couches les plus anciennes sont situées sur le haut de la formation, plus on va vers le bas plus les couches sont récentes. Correct ?

    http://dominique.millet2.free.fr/terralluv.html

    Oui, c'est l'idée, seule la formulation employée prête un peu à confusion. On dira que les terrasses les plus anciennes sont les plus hautes dans la topographie. Mais à l'intérieur d'une même terrasse, les couches les plus anciennes sont bien celles qui sont à la base, c'est à dire celles qui se sont déposées les premières.

    A+

    Géomorpho

  9. Salut,

    Belles photos sur lesquelles tout a été dit, ou presque ! Je suis en particulier surpris que personne n'ait parlé de TERRASSE !! Car il s'agit bien d'une terrasse fluviatile, perchée entre 20 et 40 m au-dessus du lit actuel de la rivière (il n'y a plus de dépôts fluviatiles à ce niveau aujourd'hui). La terrasse est probablement d'âge pléistocène, et les variations granulométriques observées sont en partie liées, à mon avis, aux variations du climat/niveau de la mer au cours du Pléistocène. L'histoire de cette terrasse semble complexe : ainsi que cela a déjà été souligné, on distingue sur les photos de très beaux paléo-chenaux, ainsi que des variations importantes dans la granulométrie des dépôts. Les galets à la base de la formation sont sub-anguleux : ils témoignent d'écoulements de haute énergie (stream flood) et d'un transport sur des distances courtes. Les sédiments fluviatiles plus fins, essentiellement sableux du haut de la terrasse, proviennent d'écoulements moins violents (sheet flood ?), typiques des climats secs. Le début d'induration observé dans ces dépôts est lié à la pédogenèse, mais la nature du ciment reste à déterminer (siliceux ?).

    A+

    Géomorpho

  10. Salut,

    Je pense à un grès ferrugineux mal consolidé, probablement d'âge pliocène. Il en existe de ce type et de cet âge dans les Pyrénées Orientales. Le concrétionnement ferrugineux peut très bien être d'origine pédologique et d'âge quaternaire, ça aussi c'est fréquent.

    A+

    Géomorpho

  11. Je croyais que les pains de sucres étaient une fome d'Inselberg avec un aspect bien précis, je ne saisis pas bien la différence de formation.

    Généralement, on réserve le terme "pain de sucre" aux dômes rocheux nus que l'on rencontre dans les zones profondément disséquées (montagnes, rebords de plateaux disséqués...) ; le terme "inselberg" est quant à lui réservé aux reliefs résiduels s'élevant au-dessus des grandes plaines (ou pédiplaines). Du coup, si on respecte bien la distinction (qui est davantage morphogénétique que morphométrique), on ne dira pas "inselberg en pain-de-sucre", mais plutôt "inselberg en dôme rocheux".

    A+

    Géomorpho

  12. Salut,

    Je crois que Quaternaire a parfaitement répondu à la question, en montrant que "Pain de sucre" est ici un toponyme, et que le relief local escarpé est bien celui d'une cuesta typique.

    Je précise quand même que le "pain-de-sucre" est aussi un vocable géomorphologique utilisé pour désigner des modelés rocheux vigoureux, généralement de dimension hectométrique, qui caractérisent habituellement les montagnes disséquées ou les rebords de blocs cristallins vigoureusement soulevés. Le terme fait référence au célebre "Pao de Açucar" de la Baie de Rio au Brésil. Leur nature lithologique n'est donc pas forcément conglomératique, elle est même plus souvent granitique ou gneissique. Les "pains-de-sucre" doivent être distingués des "inselbergs" ou "bornhardts", termes qui doivent être réservés aux reliefs rocheux isolés dominant de grandes surfaces planes. Voilà pour la petite précision.

    A+

    Géomorpho

  13. La fissure observée n'est elle pas plutot lié a la sécheresse, n'avons nous pas plutot a faire a un phenomene de type vertique dans des sols argileux: Vertisol dont l'expression morphologique en surface et le relief gilgai?

    Dis donc Quaternaire, tu verrais pas des phénomènes pédologiques partout ?? :question:

    Ton hypothèse du relief gilgaï ne colle pas : ce type de structure n'existe que sous les climats tropicaux et méditerranéens semi-arides. "Il n'existe pas dans les Vertisols français" (Legros, 2007, Les grands sols du monde). Le climat tempéré océanique du Lot-et-Garonne ne s'y prête pas.

    A mon avis, le schéma dessiné par notre ami Fossile47 n'est pas si mal. Les dépôts des cônes de déjection sont superficiels, quelques décimètres à quelques mètres d'après la notice de la carte ; en-dessous, il y a des niveaux calcaires. Ce sont plus probablement ces niveaux calcaires qui subissent la dissolution, provoquant un phénomène de soutirage et d'affaissement des dépôts superficiels. Les tâches vertes sont également très révélatrices du phénomène d'auto-catalyse qui s'opère à ces endroits.

    A+

    Géomorpho

  14. Salut,

    Même avis qu'Adrien : probablement des micro-dolines en cours de formation. La question est de savoir si ces micro-dolines se forment aux dépens de formations géologiques in situ (calcaires ?), ou aux dépens de formations de transport riches en carbonates (qu'est-ce qui te fait penser ici à un cône d'éboulis ? je dirais plutôt cône de déjection).

    D'après la carte géologique de Nérac à 1/50000, il y a bien des cônes de déjection qui sont cartographiés à proximité de Lavardac (voir extrait de carte ci-dessous : source Infoterre), sur les versants de plateaux calcaires. Regarde où se situe ton village par rapport aux formations géologiques cartographiées.

    A+

    Géomorpho

    post-1260-1279900364.png

  15. Question de non spécialiste : qu'est ce que le Cipolin et qu'est ce qui le différencie du marbre (qui est si j'ai bien tout compris également un calcaire métamorphisé) ? Est-ce que ça tiens auxconditions de métamorphismes ?

    En tout cas merci pour les réponses.*

    La différence tient plus à la nature de la roche de départ qu'aux conditions de métamorphisme. Un calcaire pur se transformera en beau marbre blanc, un calcaire impur donnera un cipolin à veines ondulés (correspondant au métamorphisme de lits plus argileux), parfois concentriques, favorisant un débit en fines pelures (d'où leur nom : de l'italien cipollino, plur. cipollini, dérivé de cipolla qui signifie oignon).

    A+

    Géomorpho

  16. Salut,

    Effectivement très intéressant comme sujet, sur un processus d'altération d'ailleurs encore mal connu : pour cause, l'albitisation peut se produire dans des contextes très variés : hydrothermal, météorique et diagénétique.

    Comme ta recherche se focalise sur un contexte diagénétique, les références sur les épisyénites en contexte hydrothermal risquent d'être un peu hors-sujet, mais elles peuvent néanmoins te donner tes idées. Ci-dessous, quelques références sur l'albitisation des feldspaths détritiques en contexte diagénétique, classées en fonction de la pertinence (enfin, d'après moi...) :

    - Jean-Yves Clément (1986) - Minéralogie, pétrologie et géochimie du permien de Lodève (Hérault, France) : diagenèse précoce, altération felspathisante et mise en place des minéralisations uranifères. Mémoires des Sciences de la Terre n°2, Centre d'Information Géologique de l'Ecole des Mines de Paris, 137 p.

    - Girish C. Saigal, Sadoon Morad (1988) - Diagenetic Albitization of Detrital K-feldspar in Jurassic, Lower Cretaceous, and Tertiary Clastic Reservoir Rocks from Offshore Norway, I. Textures and Origin. Journal of Sedimentary Research, vol. 58, DOI: 10.1306/212F8EE5-2B24-11D7-8648000102C1865D

    - Sadoon Morad, Morten Bergan, Ragnar (1990) - Albitization of Detrital Plagioclase in Triassic Reservoir Sandstones from the Snorre Field, Norwegian North Sea. Journal of Sedimentary Research, vol. 60, DOI: 10.1306/212F91AB-2B24-11D7-8648000102C1865D

    - Kang-Min Yu, Sam Boggs, Abbas Seyedolali, Jaehong Ko (1997) - Albitization of feldspars in sandstones from the Gohan (Permian) and Donggo (Permo-Triassic) formations, Gohan area, Kangwondo, Korea. Geosciences Journal, vol. 1, n°1, 26-31.

    A+

    Géomorpho

  17. Salut Quaternaire,

    Je reconnais bien là ton goût prononcé pour la science du sol ! :sourire:

    Des sondages pédologiques ? pourquoi pas, mais davantage pour analyser l'altération des roches que les processus purement pédogénétiques de surface. Mais vu la pente comparée des 2 profils, je pense que la topographie suffit à expliquer les différences d'alluvionnement. Pour éliminer complètement tous les doutes, il faudrait effectuer des comparaisons avec d'autres tronçons de cours d'eau situés sur micaschistes et gneiss en dehors du bassin versant étudié, et avec des pentes comparables. A toi de jouer Xavier !

    A+

    Géomorpho

  18. C'est beaucoup plus clair maintenant avec la carte topo :sourire:

    OK, la faille ne semble jouer aucun rôle ici, quoiqu'on n'en pas encore totalement sûr...

    Pour lever les incertitudes, le mieux serait de réaliser des profils longitudinaux de tes 2 cours à partir des courbes de niveau de la carte topographique :

    - si les 2 profils sont différents (pente + forte pour l'affluent de droite), alors l'explication est liée à la topographie, une faible pente favorisant le colmatage par les alluvions ;

    - si les 2 profils sont identiques (=même pente), alors la topographie (et du coup la tectonique) ne joue aucun rôle et cela vient bien de la lithologie partagée de ton bassin versant. Pour savoir ensuite exactement pourquoi, il faudrait faire de la pétrographie pour connaître la composition minéralogique précise des deux types de roches et voir quels peuvent être les facteurs de l'altération différentielle.

    A+

    Géomorpho

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