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Bourse aux minéraux et fossiles de Beauvais les 30 et 31 mars

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mr42

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Messages posté(e)s par mr42

  1. Les classifications sont des outils pratiques et rien de plus.

     

    Que la pezzotaite et le béryl soient classés dans le même groupe peut surprendre.

    Ils n’ont pas la même formule chimique et des réseaux cristallins différents.

    Les différences ne sont pas énormes mais elles sont significatives.

     

    Dans les deux cas, il s’agit de cyclosilicates avec le groupement (Si3O9)6-.

    Du côté des cations, on retrouve dans les deux cas Al3+ et Be2+.

    Mais dans la pezzotaite, un ion béryllium Be2+ est remplacé par un ion lithium Li+ qui n’a pas la même charge électrique. Pour compenser, la pezzotaite comprend en plus un ion césium Cs+.

    Le réseau cristallin de la pezzotaite doit donc intégrer un ion de plus. Le problème est que cet ion est trop gros pour conserver le réseau cristallin du béryl.

     

    Un seul Be2+ qui est de petite dimension est remplacé par une association de deux ions beaucoup plus gros : les rayons ioniques sont de 59 nm pour Be2+, 90 nm pour Li+, 167 nm pour Cs+.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Ionic_radius

    Il est clair que cette différence de volume rend inévitable un réarrangement du réseau cristallin.

    Le béryl cristallise dans le système hexagonal et dans le groupe de symétrie P63/mcc alors que la pezzotaite est dans le système trigonal et le groupe de symétrie R3c. Désolé pour ces noms barbares.

    Voir d’autres explications sur :

    https://rruff.info/uploads/MR35_369.pdf

  2. Une fois de plus, @Géomacsoulève une question intéressante. Le soufre présente de nombreuses variantes cristallographiques.

     

    Mindat distingue 3 polymorphes : le soufre orthorhombique et le « clino-soufre » monoclinique , tous deux de formule S8 et enfin la rosickýite monoclinique de formule S.

    https://www.mindat.org/min-3458.html

     

    On peut juste se demander pourquoi on n'en a pas trouvé d'autres dans la nature.

    Je ne sais pas ce que ça change de regrouper les atomes par 8 pour le soufre solide mais dans le cas du liquide, la réorganisation moléculaire se traduit par de spectaculaires changements de couleur, de viscosité…

     

    Voir aussi les explications de Pierre Thomas sur :

    https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/soufre-metamorphisme.xml

     

     

    Il y a 8 heures, Michel de Champigny a dit :

    25 jours pour sortir ça: t'as longtemps réfléchi !

    Et la qualité du résultat est inversement proportionnelle à la qualité de la réflexion.

    "Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir !" (Pierre Dac, Les Pensées)

     

    Pourquoi ce dénigrement systématique ?

  3. Il y a 2 heures, jean francois06 a dit :

    Moi aussi j'ai été surpris, surtout en ce qui concerne cette phrase : "Ce contrôle est en particulier essentiel pour la sureté nucléaire et il est également primordial dans le cadre de la conservation du patrimoine, compte tenu du contexte du changement climatique." 

     

    La phrase fait référence au CND (contrôle non destructif) en général.

    Le texte venant d’un chercheur du CEA, on comprend qu’il souhaite montrer que l’intérêt de son travail ne se limite pas au nucléaire. Le thème de l’effet du changement climatique sur la conservation du patrimoine a été clairement identifié par l’UNESCO comme une préoccupation majeure :

    https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000382361_fre?posInSet=1&queryId=N-EXPLORE-bcfa10fd-c1b7-4546-9daa-48ad037baa8b

     

    Alors, il est assez logique que pour attirer du monde à son séminaire, il commence par signaler la diversité des applications possibles de la technologie.

    Comme l’indique l’annonce, la RPM permet aussi bien de surveiller les défauts dans un composant de circuit nucléaire que d’évaluer l’état des sous-couches d’une peinture à l’huile vieille de plusieurs siècles.

  4. Natrum muriaticum 15 CH est une bonne illustration des principes de l'homéopathie.

    Essayons de décrypter.

    Natrum fait penser à Natrium avec un i qui est la traduction allemande du mot sodium.

    Natrum sans i, c’est la traduction en latin du mot natron.

    Le natron est un minéral bien connu sur Géoforum. Du point de vue de la chimie, c’est un carbonate de sodium hydraté.

    Muriaticum fait référence à l’acide muriatique, nom donné il y a très longtemps à l’acide chlorhydrique.

    Alors, quand on réunit les deux, du natron et de l’acide chlorhydrique, il est facile de deviner ce qu’on obtient : une solution aqueuse de chlorure de sodium NaCl. Natrum muriaticum ne serait rien d’autre que de l’eau salée.

     

    15 CH, ça veut dire qu’on l’a tellement dilué qu’il n’en reste plus la moindre trace.

    Pour finir, on conditionne ce qui pourrait rester dans du lactose ou du saccharose.

     

    Un gélule de Natrum muriaticum 15 CH, c’est du lactose ou du saccharose sans sel.

     

    Comme le chlorure de sodium est omniprésent dans notre alimentation, on peut se demander si notre organisme ne réagirait pas à une teneur anormalement basse.

     

    Mais cette dernière explication ne tient pas davantage.

    Il faudrait pour cela que le solvant soit lui-même exempt de toute trace de chlorure de sodium.

    Le lactose qui est un des principaux ingrédients des gélules est extrait du lait naturel qui contient lui-même un à deux grammes de NaCl par litres. C’est une teneur monstrueusement élevée quand on vise 15CH. Même l’eau déminéralisée en contient beaucoup trop. À quoi bon continuer à diluer si le solvant contient plus de principe actif que le soluté ?

  5.  

    Il y a 10 heures, Géomac a dit :

    Liaison métallique = NaCl.

    Avec NaCl, c’est une liaison ionique et non pas métallique.

     

    Il y a 10 heures, Géomac a dit :

    Oui à une pression et température différente, la matière n'a pas les mêmes propriété. Exemple type avec le carbone (graphite, diamant, liquide...). Ainsi l'eau liquide ne peut exister sur Mars à cause du manque de pression (sauf trou où il y a plus de pression de manière éphémère).

     

    Les conditions d’obtention des différents états sont données par le diagramme de phase. C’est à la fois une question de pression et de température et il n’est pas certain que l’on trouve simultanément les deux.

    À la pression atmosphérique, le carbone passe directement du solide au gaz. Pour obtenir du carbone liquide, il faut dépasser le point triple c’est à dire 10, 8 MPa et 4600K. Sur Terre, ces conditions ne seraient réunies qu’au niveau du noyau mais alors il est plus probable que le carbone reste en solution dans le fer.

    Si de l’eau pure existe dans les profondeurs de la planète Mars, il est plus probable qu’on la trouve à l’état supercritique, pas vraiment liquide, pas vraiment gaz.

     

    Voir sur wikipedia :

    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Diagramme_de_phase_du_carbone.svg

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_phase

     

  6. Le potentiel redox est en effet une indication intéressante.

    Les métaux qui présentent un potentiel positif sont aussi ceux que l’on trouve le plus facilement à l’état natif : or, argent, cuivre, platine.

    Il ne dit pas tout pour autant. Il ne renseigne pas sur la possibilité de former des liaisons covalentes ou métalliques. Le cuivre et l’argent réagissent facilement avec le soufre contrairement à l’or.

    Des métaux avec un potentiel légèrement négatif peuvent aussi se retrouver à l’état natif mais plus rarement comme le plomb ou le fer et là encore, ce sont des éléments très sensibles au soufre.

    Si on descend encore plus bas, le zinc se trouve rarement à l’état natif et il faut des conditions très particulières, les oxydes et sulfures de zinc étant tous les deux assez stables.

    Le tantale présente un potentiel redox assez proche de celui du zinc, donc là aussi difficilement natif mais pas impossible.

    Quand à l’aluminium qui est vraiment très bas dans l’échelle, j’ai un gros doute. Nous en avions déjà discuté, les publications à ce sujet ne sont pas très convaincantes, une pollution des échantillons par de l’aluminium industriel est toujours envisageable.

    Il ne faut pas non plus oublier que ces échelles sont habituellement déterminées dans des conditions normales de température et de pression. Dans les profondeurs de la Terre où les pressions peuvent être des milliers de fois plus fortes que la pression atmosphérique il faut s’attendre à des modifications importantes.

  7. Ça fait plus d’un siècle, l’article parle également d’un autre échantillon trouvé dans l’Altaï. Mindat cite deux autres endroits, au Groenland et toujours en Russie, du côté de Vladivostok.

    Une publication plus récente (il y a 60 ans quand même) affirme que l’échantillon de l’Oural n’était pas du tantale natif mais du carbure de tantale.

    Possible donc mais extrêmement rare.

     

    https://pubs.geoscienceworld.org/msa/ammin/article-abstract/47/5-6/786/541936/Non-existence-of-native-tantalum

  8. Bonjour @Géomac,

    Oui, le tantale présente une excellente résistance à la corrosion.

    Mais cette résistance est due à la stabilité de l’oxyde de tantale. Au contact de solutions aqueuses, le tantale se couvre d’une fine couche d’oxyde hydraté. C’est la résistance et l’imperméabilité de cette couche d’oxyde qui protège le tantale de la corrosion.

    Un phénomène analogue se produit avec les aciers inoxydables, le titane et quelques autres. La barrière protectrice du tantale est la plus efficace.

     

    La résistance du tantale à la corrosion s’explique donc par la stabilité de l’oxyde de tantale alors que le tantale métallique n’est pas du tout stable. Ce qui explique que l’on ne trouve le tantale dans la nature que sous forme d’oxydes.

     

    On peut comparer avec l’or qui présente également une grande résistance à la corrosion. Contrairement aux précédents, l’or ne forme pas de couche protectrice. Il est stable à l’état élémentaire alors que les composés chimiques d'or sont rarement stables. L'or peut donc exister sans difficulté à l'état natif.

  9. Il y a 15 heures, Diodémaque a dit :


    Merci pour tes recherches et tes comptes rendus, c’était très intéressant de te lire ! 

    De rien, c’est en partageant qu’on apprend.

     

    Il y a 5 heures, elasmo a dit :

    Bonjour

     

    Une question qui s'adresse @mr42 

     

    Pourriez vous m'expliquer comment vous obtenez une raie spectrale sur un métal, en gros comment on procède, photographie, ou autres ?

     

    Bonjour @elasmo , j’avais créé un sujet il y a quelques années. Le spectre est obtenu à partir d’un arc électrique. Le spectroscope est un bricolage maison qui renvoie sur un appareil photo.

     

    https://www.geoforum.fr/topic/25445-spectrographie-et-identification-des-mineraux/

     

  10. Il y a 17 heures, jean francois06 a dit :

    çà veut dire quoi 9 CH.

    En fait, c’est assez malin. Dans un granule de 50 mg à 9CH, il peut encore rester quelques atomes ou molécules du principe actif. Au delà de 10CH, c’est fini, il ne reste plus rien.

    De nombreux médicaments homéopathiques sont à 9CH. Ça montre que les labos ont bien compris l’objection.

    Et pourtant, ils continuent à vendre des trucs beaucoup plus dilués.

    Que penser d’un truc comme « natrum muriaticum 15 CH » ?

  11. Les expériences individuelles n’ont qu’une valeur limitée et sont sujettes à un biais de confirmation.

    Compte tenu de l’importance du facteur humain, une approche en double aveugle sur un échantillon statistiquement significatif est nécessaire.

    Comme @jean francois06 l’a rappelé, de telles expériences ont été réalisées à plusieurs reprises.

    Et la conclusion est toujours la même : en milieu inconnu, les baguettes des sourciers ne font pas mieux que le hasard.

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sourcier

  12. La structure interne de Mars se révèle petit à petit et présente des différences notables avec celle de la Terre avec la présence d’un manteau liquide à la limite du noyau.

     

    Un article est paru dans le journal le Monde mais pour ceux qui comprennent l’anglais, il vaut mieux aller à la source dans la revue Nature.

     

    https://www.nature.com/articles/d41586-023-03271-4

     

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/10/25/l-enigme-de-la-structure-interne-de-mars-enfin-resolue_6196438_1650684.html

  13. Curieux objet, ça ne fait pas très naturel. Pour autant, j'aurais dû mal à y voir une paroi de four comme le suggère @phoscorite. Peut-être  un vestige de maçonnerie qui engloberait d'autres matériaux de construction comme des morceaux de carrelage...

    Qu'est-ce que ça donne avec un détecteur de métaux ?

  14. À Fraisans, il y avait un haut-fourneau, les cailloux A4, 5 , 6 et 7 sont typiques des scories des hauts-fourneaux au charbon de bois.

    Ces scories ressemblent souvent à des bouts de verre, il n'est pas facile de les distinguer des résidus de verreries.

    Les A1, 2 et 3 font plus penser à des restes de minerai.

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