Rotroldus Posté(e) 15 mars 2016 Signaler Partager Posté(e) 15 mars 2016 Bonjour à tous, Je prépare une thèse en histoire de l’Art mention architecture sur le développement de la ville de Nogent-le-Rotrou du 11e au 18e siècle. Une de mes thématiques de recherche porte sur la provenance et la mise en œuvre des matériaux de construction. Problème, je ne suis absolument pas formé à la pétrographie. Concrètement faire la différence entre la craie de Rouen et la craie à silex à pied d’œuvre et/ou en carrière c’est juste une souffrance. Je m’adresse donc humblement au plus pédagogue d’entre vous afin de solliciter votre aide quant à la méthodologie à aborder pour répondre aux questions suivantes : Comment identifier une pierre à pied d’œuvre ? Comment identifier une carrière d’extraction sur terrain ? Comment mesurer les qualités d’une pierre une fois mise en œuvre ? J’utilise déjà (certainement mal) les données du Brgm (carte géologique, cavités et carrières) et de piercentre (inventaire des pierres de la région centre). Par avance merci Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
enameril Posté(e) 15 mars 2016 Signaler Partager Posté(e) 15 mars 2016 Bonjour, je viens d'aller voir sur le site du LRMH pour voir s'ils n'avaient pas déja un dossier sur des monuments de la ville, ce n'est malheureusement pas le cas. Et Monumat ne donne pas grand chose non plus. Donc, les meilleures informations viendront effectivement des cartes et documents géologiques locaux + de l'inventaire Piercentre. A mon avis la clef que tu cherche est assez simple (et pour ton type d'étude, je suppose que tu espère qu'elle soit le plus simple possible...). - La formation géologique dite de la Craie de Rouen (ou Craie de Rouen Théligny, sur la notice de la carte géologique de Nogent-le-Rotrou) est un craie glauconieuse du Cénomanien. Les craies glauconieuses sont généralement assez verdâtres (justement à cause de la glauconie qu'elles contiennent), cette glauconie peu aussi assez facilement s'altérer et libérer des oxydes de fer, qui donneront une couleur un peu rouille. - La formation de la Craie à silex locale est de la craie la craie du coniacien, Il s'agit de craie blanche à silex. Tu a donc deux entrée pour différencier ces craies : silex = craie blanche à silex du Coniacien. craie très blanche = idem. verdâtre = craie glauconieuse du Cénomanien. Après, il y aura d'autres façon de les différencier, mais pour cela, il faudra : prélèvement, analyses réalisées par ou avec des géologues, etc... ce que tu ne pourra probablement pas faire aisément... Je vais regarder rapidement dans ce que j'ai en stock si jamais j'ai mieux à te proposer.... Pour les réponses aux autres questions : Voir les travaux d'Annie Blanc et de C& J. Lorenz sur la méthodologie d'identification des pierres et des carrières du bâti. Notamment les articles des très bons Carrières & Constructions (ou les autres volumes plus récents parus au CTHS). Pour l'identification d'une carrière de provenance à la carrière près, ce ne sera presque jamais possible uniquement à partir de l'observation des pierres. Ce sont en général les textes qui permettent d'identifier les lieux dits ou les carrières. Si l'on a que les pierres et les carrières on stoppe généralement à l'identification du centre carrier (= district carrier dans ma terminologie). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
enameril Posté(e) 15 mars 2016 Signaler Partager Posté(e) 15 mars 2016 Bon, ça m'apprendra à ne pas dire de trucs trop vite... La Notice de la carte géologique de La Loupe (plus récente (2000) et un peu plus détaillée que celle de Nogent-le-Rotrou (1989) indique : "La Craie de Rouen est une craie blanche, tendre, peu cohérente, qui peut être légèrement siliceuse et qui présente parfois des nodules cherteux. Les silex, de couleur gris bleuté ou noir, y sont rares.". Donc on oublie mon truc sur la craie glauconieuse, dans ce secteur, les niveaux glauconieux semblent localisés plus à la base du Cénomanien et la craie de Rouen est déja une craie blanche à rares silex... Donc à moins d'avoir une craie un peu verdâtre et une autre très blanche et de pouvoir s'en sortir avec un colorimètre portatif (et de prouver qu'on peut bien différencier les deux faciès), cela restera probablement toujours un peu subjectif comme différenciation... En plus les deux contiennent des fragments d'Inocerames, donc encore un facteur de différenciation qui tombe... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rotroldus Posté(e) 10 mai 2016 Auteur Signaler Partager Posté(e) 10 mai 2016 Merci infiniment pour votre réponse. Bizarrement je n'ai pas reçu la notification de votre post. J'ai finalement pris contact avec des géologues, je réalise des prélèvement sur site cette semaine. Vos informations me seront donc très utiles. Encore merci d'avoir pris le temps pour répondre à ma requête Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pierreux Posté(e) 10 mai 2016 Signaler Partager Posté(e) 10 mai 2016 rognon de silex provenant de la pierre de Vernon http://givernews.com/2007/05/22/la-pierre-de-vernon/ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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