helliconia Posté(e) 31 mars 2010 Signaler Partager Posté(e) 31 mars 2010 A la lecture des différents messages, je peux apporter des précisions sur le marché de l'emploi dans une partie de ce domaine. J'ai suivi un parcours universitaire puis débuté en bureaux d'études pendant 8 ans avant de me mettre à mon compte il y a 15 ans dans les domaines de l'hydrogéologie et de la géologie de l'aménagement en France. Je peux donc parler du métier dans les domaines couvrant la géotechnique, l'hydrogéologie, le milieu sols pollués, la géologie appliquée à l'environnement. Je crois que les difficultés rencontrées il y a plus de 20 ans sont les mêmes aujourd'hui : relativement peu d'employeurs, bien que l'offre privée se soit développée, fort contrôle de certains "majors" liés aux groupes de l'eau ( environnement, énergie,...). Ces métiers sont très liés aux politiques économiques de l'Etat : entre 1980 et 1990, fort encouragement à l'irrigation, d'où beaucoup de travail dans ce domaine, puis les thématiques ont évolué, avec l'accent mis sur la réhabilitation des stockages de déchets jusqu'à 2005 (arrêt total depuis, quoique en dise l'aimable fumisterie qu'est le Grenelle de l'Environnement), puis sur l'assainissement des collectivités. On est dans une période creuse depuis 4 à 5 ans. Je note depuis une dizaine d'années un recul général de la prise en considération des problématiques liées aux eaux et aux sols, là encore à l'opposé des images véhiculées dans le public. La multiplication de postes précaires de stagiaires ou vacataires dans les collectivités n'est qu'un air du temps sur le thème "développement durable". Aussi l'avenir en matière de géologie appliquée à ces thématiques (j'exclue le secteur pétrolier, qui a toujours été peu demandeur depuis les années 80) est globalement obscur. Je ne conseillerais certainement pas à mes enfants d'aller dans cette voie. Pour de jeunes diplomés ( beaucoup trop de formations hélas pour le marché à fournir) , pour un métier normalement rétribué (sans excès il ne faut pas rêver) et intéressant, il y ou bien l'espoir d'intégrer un bureau d'études major (fort turn over), ou plus difficile une petite structure si le marché repart et surtout retrouve des niveaux de couts acceptables (les prix des prestations ont globalement baissé de 20 à 30 % depuis une dizaine d'années). Démarrer à son compte requiert un minimum d'expérience, de connaissances du milieu professionnel, et surtout un investissement lourd (20 à 30 k€, et ne pas se payer pendant presque une année). Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Théophraste Posté(e) 24 mai 2010 Signaler Partager Posté(e) 24 mai 2010 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zunyite Posté(e) 24 mai 2010 Signaler Partager Posté(e) 24 mai 2010 A la lecture des différents messages, je peux apporter des précisions sur le marché de l'emploi dans une partie de ce domaine.J'ai suivi un parcours universitaire puis débuté en bureaux d'études pendant 8 ans avant de me mettre à mon compte il y a 15 ans dans les domaines de l'hydrogéologie et de la géologie de l'aménagement en France. Je peux donc parler du métier dans les domaines couvrant la géotechnique, l'hydrogéologie, le milieu sols pollués, la géologie appliquée à l'environnement. Je crois que les difficultés rencontrées il y a plus de 20 ans sont les mêmes aujourd'hui : relativement peu d'employeurs, bien que l'offre privée se soit développée, fort contrôle de certains "majors" liés aux groupes de l'eau ( environnement, énergie,...). Ces métiers sont très liés aux politiques économiques de l'Etat : entre 1980 et 1990, fort encouragement à l'irrigation, d'où beaucoup de travail dans ce domaine, puis les thématiques ont évolué, avec l'accent mis sur la réhabilitation des stockages de déchets jusqu'à 2005 (arrêt total depuis, quoique en dise l'aimable fumisterie qu'est le Grenelle de l'Environnement), puis sur l'assainissement des collectivités. On est dans une période creuse depuis 4 à 5 ans. Je note depuis une dizaine d'années un recul général de la prise en considération des problématiques liées aux eaux et aux sols, là encore à l'opposé des images véhiculées dans le public. La multiplication de postes précaires de stagiaires ou vacataires dans les collectivités n'est qu'un air du temps sur le thème "développement durable". Aussi l'avenir en matière de géologie appliquée à ces thématiques (j'exclue le secteur pétrolier, qui a toujours été peu demandeur depuis les années 80) est globalement obscur. Je ne conseillerais certainement pas à mes enfants d'aller dans cette voie. Pour de jeunes diplomés ( beaucoup trop de formations hélas pour le marché à fournir) , pour un métier normalement rétribué (sans excès il ne faut pas rêver) et intéressant, il y ou bien l'espoir d'intégrer un bureau d'études major (fort turn over), ou plus difficile une petite structure si le marché repart et surtout retrouve des niveaux de couts acceptables (les prix des prestations ont globalement baissé de 20 à 30 % depuis une dizaine d'années). Démarrer à son compte requiert un minimum d'expérience, de connaissances du milieu professionnel, et surtout un investissement lourd (20 à 30 k€, et ne pas se payer pendant presque une année). pas aussi pessimiste dans ce domaine: j'observe de fortes demandes, encore maintenant et du fait de la legislation , de dossiers sur l'eau (risques de pollutions, preservation des ressources, suivi des eaux sous-terraines, suivi des bassins versants etc... Egalement suivi du à la legislation sur la geotechnique ; même dans les petites communes on construit de moins en moins de bâtiments publiques n'importe où et n'importe comment! N'oublions pas l' étranger! un géologue français, de par sa formation, peut travailler dans le monde entier plus particulièrement en mines , carrières, recherches etc... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
helliconia Posté(e) 31 mai 2010 Auteur Signaler Partager Posté(e) 31 mai 2010 Certes nous sommes toujours tributaires en France des réglementations qui évoluent en permanence, la technicité tend à augmenter, mais la concurrence a conduit à réduire les prix de vente, ce qui conduit à ne pas développer l'emploi, sinon de précaires par certaines entreprises peu regardantes (et pas seulement des petites...). A l'étranger, le développement à l'export des ingénieries "émergentes" mène aussi à limiter nos débouchés, y compris en zones d'influence historiques ( et même dans le pétrolier, cf géologues venant d'Inde, Pakistan, etc). De plus, ne pas oublier l'action des ONG qui s'imposent ( à faible coût) dans nombre de pays, fournissant bien du travail pour des géologues et hydrogéologues, mais pas dans des conditions acceptables sur la durée ( on peut aspirer à mener une vie avec un minimum d'aisance) . Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zunyite Posté(e) 31 mai 2010 Signaler Partager Posté(e) 31 mai 2010 Les "majors" minières ne font jamais participer des ONG et regardent de près la technicité d'un géologue avant de l'embaucher ! c'est la sources principale d'embauche des géologues français! Je ne parle pas, évidemment, sauf exception d'embauches en contrat local où l'on se met en concurence avec les géologues du pays (et je trouve normal d'embaucher un géologue local à compétances plus ou moins égale!) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Runaway Posté(e) 31 mai 2010 Signaler Partager Posté(e) 31 mai 2010 Juste une question pour pouvoir continuer à suivre vos messages, qu'appelez vous par "major" ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cedrick Posté(e) 31 mai 2010 Signaler Partager Posté(e) 31 mai 2010 L'arrivee de nouveaux geologues qualifies des pays emergeants est une realite, surement plus flagreante dans le domaine petrolier. Cependant pour certains pays c'est la comptetence linguistique qui sera recherchee. En particulier pour les pays francophones, ou les Indiens et Pakistanais ne se demarquent pas vraiment des autres anglophones. Clement le terme major fait reference a la taille de la compagnie: BHP-Billiton, Vale, Rio Tinto, Barrick par exemple pour les minieres. En opposition aux 'juniors', petites compagnies cotees en bourses, qui elles aussi embauchent tout de meme de nombreux geologues qualifies. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kayou Posté(e) 9 novembre 2016 Signaler Partager Posté(e) 9 novembre 2016 Un beau métier Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Rejoindre le sujet et participer
Pour poster un message, il faut créer un compte membre. Si vous avez un compte membre, connectez-vous maintenant pour publier dans ce sujet.