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Risques miniers


coccolite

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Ma question est sans doute un peu naïve, mais sans rentrer dans la polémique à savoir si c'est bien ou pas bien de s'aventurer dans une mine qui n'est plus exploitée, j'aimerais connaitre, de manière bête et théorique, les risques miniers en général.

En effet, si les mines sont condamnées c'est qu'elles ont un potentiel dangereux.

Quels sont ces dangers ?

Lorsqu'une mine est fermée, les dangers sont-ils évalués ou sont-elle fermées "parce qu'une mine, c'est dangereux !"?

Comment est-il possible d'évaluer les risques ?

Encore une fois, il s'agit d'une question à caractère "informatif" et non pas polémique. Je pense pouvoir trouver d'éventuelles réponses sur internet, d'autant que le risque minier est étudié à la fac (mais pas à Montpellier où je suis, d'où ma question), mais j'aime autant en discuter ici avec vous.

Merci !

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Pour répondre à ma première question "quels sont les risques miniers ?", j'ai trouvé un dossier intéressant, à télécharger en pdf :

http://catalogue.prim.net/56_le-risque-min...nformation.html

Concernant l'évaluation des risques, c'est là que j'ai besoin d'aide dans mes questionnements : l'évaluation des aléas potentiels amène à éventuellement cartographier les événements prévisibles pour, par exemple, un PPR appliqué aux mines, et cette évaluation doit être effectuée de la manière la plus objective que possible par un bureau d'étude.

C'est le travail de ces bureaux d'études qui m'intéresse et que j'aimerais comprendre. Comment un expert dans un tel bureau d'étude fait-il pour évaluer les risques ? Quelles sont ses observations ? Ses déductions à partir des observations, etc...

Cette question est peut être difficile car si elle relève de l'expertise d'un bureau d'étude c'est que justement seuls les experts sont capables d'y répondre ! Donc y a-t-il un expert sur le forum qui pourrait expliquer ses méthodes, comme un cours ?

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:super: Slt Coccolite

Une mine est fermée non pas à cause de sa dangerosité, mais de sa rentabilité. La plupart ont été "ouvertes" fin 18ème, début du 20ème...les dernières en France ont été fermées il n'y a pas si longtemps (mine à ciel ouvert de Salsigne, MontRoc, Canari en Corse...mine souterraine de Salaud...pour ne citer que celles que je connais) La dernière en exploitation reste Trimouns en Ariège.

Le danger existe quand même. Une mine abandonnée conserve des infrastructures (en bois ou en métal) qui se dégradent au fil du temps. Si tu dois aller "visiter" une ancienne exploitation minière, fais toi accompagner par des gens sérieux(qui connaissent bien le profil) et munie d'équipements dignes de confiance. Surtout, ne fais pas état de ta visite sur un site précis, on se sait jamais... :surpris:

Je pense que ce sujet va trouver nombre de réponses...sans tomber dans la polémique !

A+

;)

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merci pour cette première réponse ! :)

"fais toi accompagner par des gens sérieux(qui connaissent bien le profil)"

c'est justement les compétences de ces gens que j'aimerais comprendre... je pense bien sûr que la théorie ne suffit pas, et que pour reconnaitre les risques d'une mine connue ou inconnue, il faut avoir vu ces risques dans d'autres mines.

Et pour avoir pu entrer dans d'autres mines, il faut, normalement, avoir des "autorisations", et donc être un professionnel (un expert en formation ?)...

Donc des novices seuls (pas seuls en tant que personne seule, mais en tant que non accompagné par des experts) ne peuvent pas évaluer ces risques !

Et alors, qu'est ce qu'un expert ? Est-ce quelqu'un qui, justement, est capable d'évaluer les risques dans un endroit inconnu car il a déjà vu plusieurs fois ces risques sur le terrain ? Ou quelqu'un qui connait une mine en particulier comme sa poche ?

Un peu fouilli tout ça, car justement très "théorique" lol. Je ne veux justement mettre personne en situation réelle de prévision d'une "visite".

merci :)

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expertise minière:

sujet assez vaste ; aussi vaste que les types de mines!

En effet les risques dépendent des types de mines, des produits exploités, des terrains autour du site, des habitations ou fréquentations habituelles .........

Pour faire ces expertises , il y a deux façons de les aborder :

-un "ancien" ayant une grande expérience de la mine (et en particulier de ce type de mine) pourra analyser tous les risques en cours ou futurs sans pour autant les quantifier de façon précise (les terrains vont s'affaisser ; de combien ?...)

-analyse géotechnique : mise en place de toute une série d'instrumentations et de relevés géotechniques (discerner les zones faibles, les analyser en labo ) et permettre une évaluation chiffrée des mouvements.

En principe c'est la synthèse des deux qui donnera un aperçu le plus précis possible sur le devenir de la mine.

Evidemment, la quantité de contrôles est fonction de l'environnement ( habitations, routes, lignes electriques etc...)

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Si on les ferment (les mines!) c'est qu'elles présentent un danger potentiel (mais pas obligatoire). Après se surajoutent des notions de société. On ferme les mines, mais on tolére des comportements plus risqués. On mure les galeries, mais on ne peut pas toujours faire grand chose pour des effondrement de grande ampleur autrement plus problématiques sans mise de fond énorme. Il faut demeurer conscient qu'on est dans des sociétés de "risque zéro" ou tout peut être soumis à procés et assurance.

Un des principaux dangers, est que, sauf exception, une mine est un milieu souterrain non stabilisé. Donc avec risque d'éboulement, ce risque est d'autant plus important qu'il y a des vides importants dans des terrains peu stables. Un exemple, certains dépilages du Kaymar me praissaient plus surs que ceux, de même taille, de Marsanges dans un filon de fluo assez bréchifié. Dans le style, la mine de Lescure à Mayre me parait un top

Ensuite, en vrac, notons les bures (puits ouverts au milieu d'une galerie) surtout si la galerie est partiellement noyée, les possibilités de présence de gaz (H2S ou SO2, je ne me souviens jamais lequel) à la Viallole de Labessette, les boisages pourris.

Bon on est assez nombreux à en être ressorti vivants (plus qu'il y a eu d'accidents!!), mais il faut être parfaitement conscient que ce n'est pas un milieu à aborder la fleur au fusil.

Ca c'est pour les risques courus en pénétrant dans une mine abandonnée.

Pour les risques miniers en général, je laisse la parole aux pros qui connaissent mieux le sujet

Serge

PS, côté experts, pour une mine donnée, les anciens mineurs ou autres intervenants (ingénieurs) sont souvent des valeurs sures

côté amateurs, il y a de très bons spéléo miniers, mais à choisir en connaissance de cause, il y a eu aussi de redoutables "trompe la mort", excellents techniciens mais fous comme des lapins.

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Je crois que Zunyite et Serge, ont répondu à ta question !

Il reste que des amateurs essaient toujours de s'aventurer dans les anciennes exploitations… Chacune, ou presque, constitue un cas particulier. Il convient donc, au moins lors des premières approches, d'être accompagné (guidé, même) par une personne ayant une bonne pratique de ce type de milieu et connaissant déjà (et le plus parfaitement possible) le lieu particulier. Comme il est dit dans les précédents messages, les pièges cachés (plus ou moins) ne manquent pas ! Il faut les connaître et les situer pour pouvoir les éviter ! À+

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Oups, je me suis fait plaisir, mais je n'ai pas répondu à ta question.

Souvent on commence par une cartographie la plus précise possible des vides et de leur situation, complétée par des sondages de reconnaissance (tout n'est pas toujours sur les plans), après en fonction des risques on décide des mesures à prendre, comblement des vides, périmètres de sécurité, dalles de béton sur un puit ......

L'obstruction des entrées ne vise qu'à empécher l'accès et éviter les accidents individuels

Serge

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merci beaucoup pour vos réponses, je ne savais pas trop à quoi m'attendre car ma question était peut être un peu floue, (du moins dans ma tête lol).

Concernant les gaz, comment ceux-ci se génèrent-ils ? Est-ce qu'ils sont spécifiques à certains types de mines ou systématiques ?

J'ai cru voir que pour prévenir les risques d'affaissement de terrain à l'aplomb d'anciennes galeries souterraines il est possible d'installer des infrastructures comme de grands piliers de soutènements.

Est-ce que pour les nouvelles mines (donc à l'étranger, pas en France), en + des travaux de mise en place de la mine, on installe en même temps des mesures pour faire face à "l'après-mine" ?

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Pour la gestion de l'après mine, je crois savoir que ça doit être obligatoirement prévu dans le dossier d'ouverture.

Pour les gaz, je ne sais pas trop, les plus dangereux sont le monoxyde de carbone (que l'on peut trouver dans les grottes), et les gaz souffrés. A la Viallole de Labessette, il y a suffisamment de pyrite et d'arsénopyrite pour que leur altération associée à un manque d'aération provoque la production et la stagnation de ces gaz. On les trouve surtout dans les amorces de dépilages en cul de sac.

Après s'il y a des plus spécialistes que moi, le sujet m'intéresse aussi

Serge

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Certains gaz, sont présents dans de nombreuses mines de combustibles minéraux dès que, la mine s'approfondissant, elle décaisse des couches où la pression était suffisante pour confiner ces gaz… qui sont donc libérés par l'avancée des travaux et deviennent dangereux dès que l'aérage est insuffisant pour maintenir un taux assez bas…

Mais on peut rencontrer - bien que beaucoup plus rarement - certains gaz dans des mines métalliques (ils proviennent généralement de l'oxydation des sulfures) et dans les réseaux d'égouts (méthane…). À telle enseigne qu'à Londre, à l'époque où le réseau téléphonique empruntait le réseau des égouts, le GPO dotait ses employés de lampes de sécurité (de mines)…

(Vite fait !) À+

Édit : vite fait, mais Serge a écrit plus vite que moi… !

Édit 2 : tu peux, par exemple " c'est nouveau, ça vient de sortir ! " (sur le forum, s'entend !) aller voir le dernier message de ce sujet :

http://www.geoforum.fr/index.php?showtopic...mp;#entry231039

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Est-ce que pour les nouvelles mines (donc à l'étranger, pas en France), en + des travaux de mise en place de la mine, on installe en même temps des mesures pour faire face à "l'après-mine" ?

tout dépend des pays et de l'environnement (une grande mine , en milieux désertique , ne fera rien de spécial sinon la remise "en conformité" après exploitation si l'état l'exige !)

Dans les pays développés, une série de surveillances sont généralement installées : piezomètres pour surveiller le niveau de la nappe phréatique, systèmes de contrôle des affaissements pour les mines en chambres/piliers ou en dépilages sans remblais , contrôle des eaux rejetées (chimie) , vibration des tirs ....

A la fin de l'exploitation, suivant les cas, il peut être imposé de continuer à pomper pour éviter les effondrements, de remblayer certaines excavations , foudroyer d'autres parties etc....

Il n'est généralement pas utilisé de grosses infrastructures de soutènement (hors galeries de circulation ou zones de vie) : on prèfère maitriser l'affaissement et on peut le contrôler de façon assez prècise pour faire "descendre" des villages entiers sans gros dégats.

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Pour le grand public, le gaz le plus connu et le plus redoutable que l’on puisse rencontrer dans les mines souterraines est le grisou. Il s’agit de méthane (CH4). Il ne se trouve en principe que dans des mines de lignite, de charbon, de schistes bitumineux… Une tonne de charbon peut (lorsque la mine est grisouteuse) produire en moyenne 20 m3 de grisou. Toutefois, on peut en trouver aussi dans des souterrains où l’on a déversé des produits organiques liquides ou pâteux (boues de station d’épuration, boues d’usines…). On pourrait exclure, en théorie, sa présence dans toute mine métallique, s’il n’y avait des précédents : par exemple, les ingénieurs des mines de la compagnie Penarroya ont signalé du grisou dans les galeries creusées dans le Trias gréseux et conglomératique de la mine de Largentière (Ardèche), minéralisé en :super: galène et blende. Ce gaz y était sans aucun doute lié à la présence des terrains houillers (non exploités) sous-jacents. On en a relevé aussi, vers 1880, dans la mine de plomb et zinc de Pontpéan (Ille-et-Villaine), peut-être lié à des couches riches en matières organiques dans les sédiments d’un petit bassin Tertiaire dont une des failles bordières suit en profondeur le tracé du filon exploité. Et ce n'était pas de "vagues bouffées": plusieurs mineurs qui travaillaient au front de taille, dans le filon de quartz à galène et blende "pur jus", furent brulés très gravement par déflagration, et à plusieurs reprises :lasse: (14 explosions je crois, en 50 ans).

Les accidents qui surviennent épisodiquement dans tel ou tel bassin houiller en activité nous rappellent que, malgré tous les progrès apportés dans les équipements de détection des gaz et dans les méthodes d’extraction et d’aérage des mines, le danger principal lié au grisou est l’explosion. Les spécialistes ont mesuré sa limite inférieure d’explosivité à environ 3 % de teneur en CH4. Outre son explosivité, il est asphyxiant, la dose létale étant une teneur de 6 %. Un danger moins bien connu du public est son risque de diffusion dans les fissures du sol, pouvant ainsi provoquer des explosions dans les caves des maisons situées à proximité d’une exploitation, comme on l’a noté pour des carrières souterraines dans la Somme. Pour ces raisons, il est interdit de fumer à proximité du débouché au jour d’un puits de mine de charbon. Lors de la remontée des eaux dans les bassins houillers dont l’exploitation souterraine est arrêtée, le méthane remonte lentement vers la surface. L’exploitant assure la surveillance :ye!: de ce dégazage en installant sur les entrées des ouvrages miniers (galeries, puits) des bouchons de conception adaptée. Il s’agit des galeries dites siphonnantes, munies à leur sortie d’un caisson d’embouage pour canaliser la sortie du gaz et pour la surveillance de sa totale évacuation. Lorsque la mine est entièrement noyée, le risque en surface disparaît.

Les autres gaz de mine dangereux sont le dioxyde de carbone CO2, le monoxyde de carbone CO, les composés soufrés (le sulfure d’hydrogène H2S et le dioxyde de soufre SO2), et le radon. Ce dernier n’est pas uniquement lié aux mines d’uranium mais c’est un produit naturel très répandu, par exemple dans les mines de fer ou bien même dans des souterrains d’origine non minière, dès qu’il y a des failles ou des fissures qui facilitent sa remontée depuis les profondeurs de la croûte terrestre, même en terrains sédimentaires. Il est incolore et inodore, il n’explose pas mais il irradie la peau et les poumons et peut provoquer à la longue des cancers :triste: .

Dans les mines en activité, il n’y a, en général et hormis le grisou, pas de risque lié aux gaz si elles sont bien ventilées. C’est la fonction de l’aérage, les ingénieurs s’ingéniant (c’est leur rôle) à provoquer de salutaires courants d’air en utilisant toute la tuyauterie offerte par le réseau de puits et de galeries de la mine et (au besoin) de puissants ventilateurs. Le cas est tout à fait différent dans les mines abandonnées.

Ces gaz sont à la fois dangereux en soi et dans la mesure où, en s’accumulant dans le fond des souterrains, ils y provoquent par contrecoup un appauvrissement en oxygène. On a parfois la chance de détecter à temps cet appauvrissement qui provoque un essoufflement, une augmentation du rythme cardiaque et de la fatigue. Cet air appauvri peut résulter de la surconsommation de l’oxygène par les moteurs des engins quand la mine était en activité ; dans ce cas, il s’y ajoute, comme autres contaminants, l’oxyde de carbone CO qui résulte notamment des tirs d’explosifs, des engins diesel et de l’oxydation lente ou de l’échauffement du charbon ; s’y ajoutent parfois :surpris: les oxydes d’azote NO et NO2 engendrés par la détonation de certains explosifs et les moteurs diesel. Dans les gisements comportant des lentilles de sulfures de fer (pyrite, pyrrhotite, marcasite) ou d’autres métaux, souvent associées à de la matière organique (schistes noirs), intervient un autre phénomène ; les sulfures en s’oxydant peuvent dégager du SO2 et de l’H2S tout en surconsommant l’oxygène présent ; ainsi s’accumulent des poches de ce que les mineurs appellent « le mauvais air ». Dans les mines abandonnées, les spéléologues ont parfois la chance de les repérer à temps grâce à leur odeur et à la chaleur que dégage l’oxydation des sulfures.

Le gaz carbonique peut avoir une origine anthropique (respiration humaine ou décomposition de matière organiques, de vieux étais de galerie pourris, de lisier de porc déversé dans un puits de mine etc.) et une origine géologique (remontant par des fissures, comme le radon). Il provoque une euphorie, voire même du fou-rire :clown: et une augmentation du rythme cardiaque.

De longue date, les ingénieurs des mines ont mis au point des appareils de détection dont le premier fut le canari dans sa cage ! On a pu aussi recommander d’utiliser une allumette enflammée (qui s’éteint dès qu’on la descend au niveau d’une nappe riche en gaz carbonique) mais ce n’est pas à faire :gratte-tete: dans les mines de charbon où, on contraire, le froissement d’un vêtement en tissu synthétique ou le choc de deux outils métalliques peut provoquer l’étincelle mortelle ! Il y eut ensuite la lampe Davy, la lampe de sureté, et actuellement les poires Draeger, les détecteurs MSA, les détecteurs électroniques, et des procédures règlementaires très strictes pour le personnel, assorties de sanctions.

En surface, dans le cas des mines arrêtées, il n’y a guère de danger si ce n’est, surtout pour les mines de combustibles minéraux, le dégazage naturel en surface au fur et à mesure de la remontée des nappes, qu’il faut surveiller (notamment grisou et radon). Dans le cas des mines d’uranium ou d’autres substances radioactives, il faut continuer en permanence, même après l’arrêt, à utiliser le réseau des appareils de surveillance (installations dites de sécurité) que l’exploitant avait mis, en principe :siffler: , en place pour la mesure périodique de la qualité de l’air et du niveau de radiations.

Les dangers sont tout autres, à l’échelle individuelle, pour ceux qui pénètrent dans les vieilles galeries, que ce soit pour motif professionnel ou pour d'autres motifs. En somme, comme disait Coluche (à moins que ce soit la bourde d'un homme politique français célèbre, si, si,c'est ça) même les innocents peuvent être tués :siffler: . Outre les risques d’instabilité et de noyade, les ventilateurs ne sont plus là pour renouveler l’air et des gaz toxiques ont pu s’accumuler. Il faut également prendre des précautions lors de tous travaux de terrassement ou de génie civil dans d’anciennes haldes ou terrils de charbon, lignite et autres substances organiques, ainsi que de mines d’uranium. Ils peuvent, en effet, libérer des gaz, voire provoquer des combustions spontanées, parfois difficiles à juguler, comme on l’a vu avec l’incendie récent de l’ancien terril de Rochebelle, à Alès (Gard).

CONCLUSION: FAIRE GAFFE ET ENCORE GAFFE, rester chez soi, dans son lit le plus souvent possible, ne sortir que couvert.

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AH que voila un article qui devrait être rangé en permanence en vue,à titre de mémo sécurité , mon cher Azogue

Que :triste: rajouter de plus

Je vais essayer de meubler un peu cependant

Deux photos 2006/2007 du terril de Rochebelle, cela doit faire près de 5/6ans qu'il brûle maintenant

Le méthane, cela me rappelle une anecdote en région parisienne, ou un exploitant agricole ,entendant gargouiller dans son puits(dont il ne se sert plus depuis longtemps) a soulevé la plaque de protection,et ne voyant rien a voulu éclairer le fond avec son briquet

La plaque a volé, lui n'a rien eu, mais il faut savoir qu'une très importante carrière de sable à lapin est exploitée à 3/400 mètres de chez lui

Et comme le trou est comblé avec des ordures ménagères, et le biogaz produit utilisé a faire tourner des groupes électrogènes, on devine d'ou vient le méthane.Heureusement que ce gaz est plus léger que l'air mais il peut s'accumuler dans des chambres ,en filons par exemple

Sait t'on que le tb Saint Barbe de Voltenne a recoupé des veines de charbon ,que les sondages sur les Sauguettes ,dans le filon , effectués par CFM,on trouvé du charbon, en 1984. Il est vrai que le charbon a été exploité à Polroy à quelque centaines de mètres de là

Et les plus lourds que l'air, provenant de boiseries en décomposition :triste:

Et une lampe acétylène, que de maux de tête j'ai pu avoir avec ça, vive l'électrique et les leds maintenant

Et les gaz de tir, il est même arrivé qu'accompagnant les mineurs à leur poste,je n'aie pas voulu traverser un bouchon de ces gaz , bloqué en plein milieu du tb des loges par le jeu des échanges thermiques température intérieure mine, température extérieure .De l'acide nitrique que je vous dit

Et les gaz d'échappement des engins diesel en galerie, le conducteur d'un chargeur de mine, exploité aux Malines, me confiait encore cet été , que ,par poste, malgré la ventilation, malgré le pot à eau censé piéger les particules d'échappement, il utilisait 3 masques de filtration :triste:

Ce n'était pas le cas à Voltenne, mais il faut dire que ,par endroits, c'était la maison des courants d'air

Nous pourrions en dire, en écrire sur ce sujet , passionnant et presque inépuisable

Par contre la ou je ne suis pas d'accord avec toi, c'est que on meurt plus souvent dans un lit que dans une galerie de mine, surtout si on prends un minimum,pardon, un maximum de précautions :sourire:

TERRIL_ROCHEBELLE_11_05_2006.pdf

22_08_2007.pdf

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pour info: Daniel Gol et moi-même, avec l'aide de plusieurs collègues, avons longuement préparé une brochure sur les nombreux risques potentiels que présentent l'exploration d'une ancienne mine, pour le compte de Géopolis. Nous espérons qu'elle sera éditée prochainement à moins qu'elle ne soit e-publiée sur le forum: réponse prochainement...

@+

Alain

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Qui a ecrit que dans une mine en exploitation il n'y a pas de danger?

Je n'ai pas réussi à ouvrir le lien que tu as posté; je ne comprends donc pas le pourquoi de ton persiflage.

Ici, j'ai répondu à une question qui portait sur les GAZ. Je n'avais pas prévu de parler du reste. Concernant les GAZ, les dizaines de mineurs qui se font encore griller par les explosions de méthane ici ou là dans le monde (ou ensevelir par les dégats associés) c'est bien réel.

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Qui a ecrit que dans une mine en exploitation il n'y a pas de danger?

Je n'ai pas réussi à ouvrir le lien que tu as posté; je ne comprends donc pas le pourquoi de ton persiflage.

Ici, j'ai répondu à une question qui portait sur les GAZ. Je n'avais pas prévu de parler du reste. Concernant les GAZ, les dizaines de mineurs qui se font encore griller par les explosions de méthane ici ou là dans le monde (ou ensevelir par les dégats associés) c'est bien réel.

le lien renvoie vers une vidéo d une exploitation de lignite qui est loin de respecter les principes de base de sécurité. C est pour cela que j avais écrit qu il n y a pas de danger dans une mine en exploitation avec des !!!!! à la fin de la phrase.

Pour ce qui est du lien, il a l air de fonctionner puisque Quartzeus a vu la vidéo

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j'avais un peu deserté le forum, mais merci à tous pour ces précisions, vraiment très intéressant, surtout tout ce qui a été dit sur les gaz, car ils sont difficilement soupçonnables alors qu'il suffit sans doute de lever la tête pour évaluer les chutes de bloc/anciennes infrastructures ou regarder ou l'on met les pieds pour les trous, etc..

De ce fait je suis étonnée qu'il n'y ait pas + d'accidents dans les mines (mais en même temps tant mieux hein !! ).

Mais il faut peut être penser aux "statistiques" : il y a sans doute + d'accidents sur la route que dans les mines, proportionnellement aux nombres de gens qui les fréquentent.

Mais là c'est autre chose, je crois qu'il y a déjà de nombreux posts à ce sujet.

En tous cas une brochure géopolis sur les risques miniers sera la bienvenue :)

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  • 4 years later...

Pour la gestion de l'après mine, je crois savoir que ça doit être obligatoirement prévu dans le dossier d'ouverture.

Pour les gaz, je ne sais pas trop, les plus dangereux sont le monoxyde de carbone (que l'on peut trouver dans les grottes), et les gaz souffrés. A la Viallole de Labessette, il y a suffisamment de pyrite et d'arsénopyrite pour que leur altération associée à un manque d'aération provoque la production et la stagnation de ces gaz. On les trouve surtout dans les amorces de dépilages en cul de sac.

Après s'il y a des plus spécialistes que moi, le sujet m'intéresse aussi

Serge

Bonjour,

une galerie qui serait ouverte avec donc une arrivée d'oxygène peut-elle présenter tout de même un risque ? La présence de soufre dans une mine, si j'ai bien compris, est forcément facteur de production de gaz due à l'altération, mais n'y a t-il pas un moyen de les repérer ces gaz (qui sont parfois inodores?)?

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Invité titane

Dans une autre époque j'aurai conseillé de mettre des rats, et de regarder où ils vont, si ils sont normaux ils iront dans le sens inverse d'une source de gaz; Mais plus sérieusement voici un bon lien:

http://www.ilo.org/safework_bookshelf/french?content&nd=857170918

Bulletin de club de minéralogie de Chamonix N°° 60 ( 2010) Les émissions de gaz de Mr. Jean Féraud

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-Les puits:

En milieu souterrain, progresser calmement et en regardant bien ou l'on met les pieds afin de ne pas tomber dans un puit. Attention, il peut arriver qu'un puit au sol soit dissimulé par quelques planches pourries, elles memes camouflées par des debris de roche et de la boue.

-Les gaz de mines:

En grotte ou en mine, a defaut d'un detecteur electronique, un briquet peut etre utilisé pour detecter le manque d'oxygene.

En effet dans certaines galeries souterraines, il peut y avoir un niveau dangereusement elevé de dioxide de carbone (gaz asphixiant invisible et inodore) qui va remplacer l'oxygene.

Essayer d'allumer le briquet puis d'amener doucement sa flamme au niveau du sol (puisque le CO2 plus lourd que l'air tend a stagner au sol): si le briquet refuse de s'allumer, ou s'eteint dès que l'on parvient a l'allumer, ou dès lors qu'on le rapproche du sol (voir video ci-apres), cela signifie que le niveau d'oxygene est dangereusement bas et qu'il vaut mieux rebrousser chemin immediatement (mais sans courir afin de ne pas s'essouffler inutilement). Les symptomes d'alerte de l'exposition au CO2 sont essoufflement, mal de tete puis vertiges et battement de coeur rapide. Il peut aussi arriver que l'oxygene ne soit non pas rempacé par du CO2 mais par du diazote, auquel cas il y a peu de symptomes d'alerte, mais le test du briquet demeure valable.

Le CO2 tend a s'accumuler dans les points bas (donc dans les niveaux inferieurs). Attention, lorsque l'on evolue dans une atmosphere contaminée par du CO2 il peut arriver que la concentration en CO2 augmente soudainement en quelques metres (comme un 'mur' de CO2), penetrer dans une telle poche de CO2 pouvant entrainer une perte de connaissance (menant a la mort).

Biensur ne pas utiliser le test du briquet dans les mines de charbon (a cause du rique d'explosion)

D'autre part, s'il y a une odeur (nauseabonde) d'oeuf pourri dans une galerie, ce qui indique la presence de sulfure d'hydrogene (gaz invisible hautement toxique), alors rebrousser chemin immediatement (le test du briquet n'est pas applicable pour ce gaz). Ce gaz est d'autant plus traitre qu'il insensibilise rapidement votre odorat (si bien que l'on peut avoir l'impression qu'il a disparu alors qu'en realité sa concentration augmente dangereusement. A partir d'une certaine concentration c'est la perte de connaissance et la mort). Les symptomes d'alerte de l'exposition a H2S sont les yeux qui piquent (une irritation de la gorge et de la toux peuvent aussi apparaitre). Ce gaz est legerement plus lourd que l'air et tend a s'accumuler dans les points bas (donc dans les niveaux inferieurs), etant soluble il peut egalement s'accumuler dans les eaux stagnantes et s'en degager lorsqu'on les perturbe.

Enfin, ajoutons que des gaz dangereux peuvent etre rencontrés en milieu souterrain en cas de feu ou apres l'utilisation d'explosifs (CO, CO2, NO2, N2, H2, SO2...)

Une petite video du test du briquet:

Noter comme, en se rapprochant du sol, la concentration en CO2 augmente (et donc le taux d'oxygene diminue), la flamme du briquet devenant alors evanescente, pale et transparente, elle prend une forme allongée puis flotte au dessus du briquet, pour finalement s'eteindre par manque d'oxygene. La ou un briquet ne peut s'allumer ou s'eteint, la concentration en oxygene est dangereusement basse!

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