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Disparition de l'eau


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Bonjour,

A chaque fois que je regarde un reportage sur l'eau et que j'entends que l'eau n'est pas une ressource inépuisable je ne comprend pas pourquoi. En effet l'eau que nous consommons pour la toilette, la vaisselle, la chasse d'eau... n'est pas pour autant perdue puisqu'elle est purifiée et remise en service (stations d'épuration). L'eau que nous buvons est rejetée par notre corps sous forme d'urine, de transpiration, le premier est recyclé comme l'eau d'usage courant et le second s'évapore dans l'air. L'eau qui sert à arroser les champs est absorbée par la terre et rejoind les nappes phréatiques. Les lacs qui s'assèchent ne signifient pas que l'eau est perdu, elle s'est simplement évaporé à cause de phénomènes naturels tel que la chaleur. Et quand l'eau s'évapore elle rejoind l'air, les nuages et se mêle à l'eau déjà présente et fini par retomber sur terre. Donc la masse de l'eau du monde ne peut pas disparaitre...

Alors comment se fait il que j'entende à chaque fois que l'eau peut disparaître. Eclairez moi si je me trompe quelque part...

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La question n'est pas tant que l'eau va disparaître, tu le décrits d'ailleurs assez bien, c'est surtout que :

- elle est inégalement répartie à la surface du globe, ses gisements sont de natures variées : nappes, plus ou moins profondes, plus difficiles à exploiter que des des cours d'eau, plus difficiles à exploiter mais plus stables que les eaux de pluies stockées en réservoirs). Et les projections des modif climatiques laissent penser que cette inégalité risque de s'accroitre. La difficulté étant que les pays qui ont le plus besoin d'eau (on va dire pour simplifier, les pays pauvres) sont souvent les moins équipés pour l'exploitation d'aquifères profonds (si tant est qu'ils en aient, mais c'est souvent le cas) et que le peu d'eau de pluie qu'il peuvent avoir risque de se raréfier cruellement d'abord chez eux.

Par ailleurs, ces pays, ou la pluviométrie est faible et risuqe de devenir subnulle, s'ils exploitent leur nappes, vont les tarrir d'autant plus rapidement qu'il ne pleut pas beaucoup et qu'elle se rechargeront très lentement.

- l'eau de qualité (entendons par là potable) se raréfie, ce qui mérite quelques commentaires.

Une eau potable, c'est une eau qui répond à une norme de potabilité qui, soyons bien clairs là dessus, est une définition variable. Chez nous (en Europe) ces normes sont assez contraignantes et les nappes profondes, dont on exploite des eaux fossiles "non polluées", se réalimentent plus ou moins vite mais par des eaux récentes, donc "polluées". A terme, l'eau de ces nappes sera elle aussi "polluée" (dans ma région, fortement agricole, il n'y a pas d'aquifère profond et il est difficile depuis longtemps déjà de trouver de l'eau par exemple compatible avec les 50 mg/l de nitrates que prévoit la norme). Cela ne peut que s'aggraver, sauf à imaginer qu'on parvienne à produire propre sans rejet ou qu'on change la norme, ce qui reste toujours possible. A défaut de trouver des traitements plus efficaces, mais cela rendra l'eau plus chère et créera donc une certaine inégalité face à la consommation d'eau, on peut imaginer d'assouplir la norme mais par exemple, pour ce qui concerne le nitrate tellement décrié, il faudra préparer l'opinion, par exemple en lui expliquant qu'il y a, dans certaines conserves, des concentrations en nitrates 10 fois supérieures à la norme admise pour l'eau et que la vision actuelle est un peu caricaturale par rapport à la réalité. Cela étant, fondamentalement, ce n'est pas satisfaisant.

En outre, si la pluviométrie devait décroitre chez nous, on connaitrait également des problème de tarrissement des napes (c'est d'ailleurs un peu le cas par endroits, mais ce n'est pas encore dramatique.

C'est une erreur de croire que toute l'eau rejettée dans la nature retourne aux nappes, loin de là. Une partie est évaporée, surtout pas les plantes (c'est l'évapotranspiration), une autre participe à la reconstitution hydrique des sols, ce qui peut être important quand ceux-ci ont subi une longue période de sécheresse, une autre ruisselle (et d'autant plus que le sol est très sec car il devient comme imperméable en surface, et oui c'est ainsi) va aux cours d'eau et rejoint la mer, et une dernière partie aboutit enfin aux nappes. les proportions sont variables selon des tas de facteurs, pour schématiser vraiment très à la louche, chez nous, 1/3 seulement de l'eau de surface retourne aux nappes. Donc, le risque de tarrissement est patent s'il la pluviométrie décroit de façon importante et il est important que l'eau que l'on rejette soit la plus "potable" possible car sinon, le "peu" qui retournera à la nappe la rendra inexploitable.

Dernière chose, si on venait vraiment à manquer d'eau, et nous ne serons pas les premiers concernés, tu imagines bien qu'entre être condamné inéluctablement à mourir de soif et allez se battre pour piquer celle du pays voisin, il n'y aurait guère d'hésitation. L'eau c'est la vie, et si les choses évoluent telles qu'on peut le craindre, elle deviendra l'une des premières causes de conflits.

Ben voilà en quelques idées basiques la problématique telle qu'elle se pose. Cela mérite d'être fortement nuancé tu t'en doutes bien, car la question est très complexe, mais veiller à ne pas épuiser nos nappes, ce n'est pas des paroles en l'air.

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En vrac...et en bref, pour une discussion qui a occupé une bonne partie de mon existence et me passionne (même si c'est avec beaucoup de recul) toujours...

La planète Terre a connu des périodes de grande aridité, et de grande pluviosité aussi...

mais elle ne manquera pas d'eau, en quantité, ni salée ni douce, au moins à l'échelle de l'humanité !

L'eau douce, à travers le cycle de l'eau (Pluie = Ruissellement + Infiltration + Evaporation +ou- variations des réserves) nous vient de l'évaporation de l'eau salée ...

La pollution des sols est bien plus grave que celle de l'eau, car si une eau polluée peut être épurée par évaporation, il en va tout autrement pour un sol... et comme la plupart de l'eau douce utilisée traverse des terrains...(un sol irrigué, sur une zone à forte évaporation, devient trop salé pour être cultivé ...)

L'inégalité des ressources et de l'accès aux ressources est liée au climat, à la géographie, à la géologie, aux moyens techniques et financiers, et à la politique (de la meilleure à la pire) en général.

Quand c'est possible, des transferts de ressource sont réalisés (canaux, aqueducs,camions, bateaux...) , et parfois on a recours au traitement de l'eau de mer (aussi projet de remorquage d'iceberg!). Vaste sujet.

La gestion/planification des ressources est un point essentiel sans doute.

Une nappe peut être surexploitée en période de besoin... si elle peut se recharger - ou être rechargée artificiellement - le reste du temps. On sait plus facilement stocker l'eau des fleuves dans des retenues de surface par barrage, que par des recharges ne nappes souterraines !

La perte de ressource entre le captage et le lieu d'utilisation est souvent importante (50% serait une moyenne), est le fait du manque d'entretien... pourtant prévu en principe dans le prix de vente à l'utilisateur !

Les critères de potabilité varient suivant les secteurs géographiques... par la force des choses ! Et pas par décision de l'organisme de santé.

L'eau ne se perds pas, elle est une matière minérale comme les autres, avec ses propres caractéristiques physiques et chimiques ...mais ses quantités Liquide/solide/vapeur varient dans le temps et l'espace. Seuls quelques atomes légers quittent notre haute atmosphère...

J'espère qu'un développement sur ce sujet pourra s'organiser.

Cordialement

Kayou

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Comme le dit Trilobig et kayou, le rapport entre l'eau douce/eau salée baisse avec le réchauffement climatique.

Donc de nos jours, l'eau douce (donc potable se raréfie).

Bien sur l'évaporation remet une partie de l'eau salée des océans et des mers dans le cycle de l'eau douce mais de facon minime.

D'autres part les nappes d'accompagnements qui alimentent aujourd'hui une bonne partie de la popullation francaise (peut etre mondiale je ne sais pas mais surement) deviennent de plus en plus polluées d'où un certain problème.

Comment trouver de l'eau douce bonne à la consommation dans les prochaines années?

Le déssalage des eaux me parrait trop cher, les iceberg n'en parlons pas.

J'attends vos suppositions car aujourd'hui en Espagne on amène de l'eau par bateau cependant on cultive des fraises toutes l'années....

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C'est pas vraiment que ce soit la galère, on sait parfaitement faire, mais pas forcément à une telle échelle sans que cela ne se taduise par un coût particulièrement significatif.

La solution la plus rationnelle ne passe pas (enfin je pense) par des solution techniques comme purification ou transport...., mais comme le dit kayou, par une meilleure gestion/planification (chez nous tout du moins).

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...Un petit exemple de transfert de ressource - ici en eau superficielle - entre deux vallées de la côte péruvienne, l'une "riche" en eau et l'autre pas...(Ministère de l'agriculture)

La côte est désertique, aride, sans pluviométrie ou si peu !

Les vallées sont alimentées par les fontes des glaces et les pluies qui se produisent sur les reliefs des Andes, et rares sont les rìos dont l'eau arrive jusqu'au Pacifique... mais il y a parfois des nappes

phréatiques bonnes à exploiter.

La rareté de l'eau incite à une meilleure gestion des ressources.

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