Bonjour,
Energio enmagazenigi signifie "stocker l'énergie" en espéranto, ce n'est pas une société.
Une conférence à Tours traitait d'une technique de stockage particulière. Un "bac à sable" sec profond de quelques mètres (1 ou 2?) était construit sous la maison. Il était parcouru d'un tube de drainage alimenté par la chaleur collecté sous le faitage de la couverture d'ardoise en été. Cela donnait une inertie tiède mais importante qui "chauffait" la maison une partie de l'hiver. Cette technique lourde en terme de travaux à deux avantages : l'air entre les grains de sable doit avoir un effet d'isolant, l'humidité diffusant très rapidement les calories est absente par la conception même du "bac à sable".
Je ne compte pas raser ma maison donc je dois faire sans ces deux avantages cependant les données de Bruno Herzog dans son livre "Le puits canadien" auraient tendances à me rassurer. De souvenir, il donne une température quasi constante sur l'année à 8m sous terre en été comme en hiver et le déphasage entre la température de surface et la température en profondeur augmente avec la profondeur et se compte en mois. Une chauffe à 4m serait déjà intéressant (je vais rouvrirais ce bouquin pour confirmer).
La question est que faire de la surchauffe estivale de ma future serre bioclimatique. La réponse des vitriers est simple : pas de serre bioclimatique. Ils ont créés des verres qui minimisent l'effet de serre.
- Habituellement on prévoit des trappes sur le toit de la serre et la chaleur part dans l'atmosphère,
- on peut aussi l'utiliser pour chauffer une piscine (on en fait des naturelles) mais ce sont de gros travaux et de l'entretien.
La déposer sous terre sous la maison me semble le plus judicieux, en construction neuve ça ne pose pas de problème. (J'ai le souvenir d'une entreprise dont l'unique moyen de chauffage est ce type de stockage intersaisonnier à partir de capteur solaire à air installé en toiture). Dans l'ancien la solution théorique la plus efficace serait celle que je vous ai proposée. Cependant vous semblez unanimes à me dire que pratiquement elle est irréaliste sauf à faire effectuer étude et travaux par des pros mais qui? Ou?
Si c'est le cas, il reste une solution moins efficace mais probablement techniquement plus réaliste. Une canalisation isolée enterrée à faible profondeur parcours la maison dans sa longueur, à intervalles réguliers cette canalisation plonge dans des forages de 6m (pas plus car la largeur de la maison plus celle de la serre feront entre 7 et 8m). La canalisation ne sera pas isolée dans les forages.
Inconvénients :
- un minimum de diffusion de chaleur à proximité de la surface; il n'y en avait aucune dans la première solution,
- une résistance supplémentaire à la circulation de l'air due aux multiples coudes,
- une répartition irrégulière de l'apport de chaleur (en forme de haricot grain) si on réduit le nombre de forages, qui pour masse équivalente chauffée, d'une part augmente les pertes au droit des forages (partie extérieure des grains du haricot) et d'autre part diminue la masse inertielle utilisée (zone non chauffée entre les grains).
En terme d'apport d'énergie je n'ai pas fais le calcul mais je ne doute pas qu'une serre de 15m de long sur 5m de haut, capte quelques kWh auxquels on peut ajouter ceux de la surchauffe des combles sous ardoises.
Cependant même pour la deuxième solution, y a t'il une solution technique? Car les forages devront être fait par une machine. Ca existe pour les PAC géothermiques mais pour une circulation d'air et en intérieur qui plus est...
Si vous avez un carnet d'adresses de professionnels pour la première solution je suis preneur.
Merci pour votre aide