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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

jjnom

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  1. La structure faite de prismes de carbonate (calcite ou aragonite) perpendiculaires aux surfaces est celle des coquilles des mollusques. Cf les fragments des gros inocerames du Crétacé.
  2. Ben, il y a à boire et à manger dans tout ça. Moyen-Age, c’est une très longue période de temps qui va de la disparition de l’empire romain d’Occident (5° s.) au milieu du 15° s. (soit, si on veut, la disparition de l’empire romain d’Orient). En outre le Moyen-Age d’Occident n’a rien à voir avec celui d’Orient. Le premier a subi les invasions barbares, le second a tenu le coup. Si on en reste à la partie occidentale, le haut Moyen-Age correspond bien à un recul à tous points de vue par rapport à la période romaine. On en revient au bois et au torchis pour l’habitat, même celui des puissants. Les quelques parties d’église mérovingiennes subsistantes aujourd’hui sont bâties avec des petits moellons. Si l’époque carolingienne a un peu secoué l’endormissement généralisé, c’est autour de l’an mille que s’est produit le réveil avec l’architecture romane et le retour en force de la pierre de taille. Entre une construction mérovingienne et une construction gothique, c’est la nuit et le jour mais c'est toujours le Moyen-Age. Les sociétés étrusques et romaines étaient très perméables entre elles. Au début de leurs histoires, romains et étrusques vivaient dans des cabanes de bois et torchis sauf fondation et soubassement en pierres. Mais les Etrusques avaient de très fortes connexions avec la civilisation grecque et avaient de hautes connaissances en hydraulique. C’est grâce à eux que le site du forum romain a pu être drainé. Je dirais volontiers que la civilisation étrusco-romaine a évolué sous influence grecque. Et ça se traduit en final par le temple de Jupiter sur le Capitole. Pour revenir au béton romain, c’est quand même une sacrée réussite. C’est le matériau qui constitue le dôme du Panthéon de Rome. 43m de diamètre et presque 2000 ans ! Mais la pouzzolane ne semble pas présente. On lui a substitué des fragments de terres cuites (tuiles, briques) qui jouent le même rôle que la pouzzolane. C’est le béton de tuileau. Dans la région où j’habite (près de Lille) se trouvent plusieurs églises rurales en partie érigées à l’époque romane (10°-11° siècles). Des éléments de matériaux romains ont souvent été réemployés à cette époque dans les murs. On y trouve des blocs de béton de tuileau. Autant ces blocs sont durs et sains, autant le mortier roman autour (chaux +sable) est pulvérulent. Au moins en surface. En fait, ce béton romain a des caractéristiques de vieillissement particulières. S’il se fissure, l’eau va réagir avec le matériau et génère des sels qui colmatent les fissures. Ce qu’il fait que c’était le matériau de choix pour les sols et les ouvrages hydrauliques. Le béton/mortier de tuileau n’a pas disparu avec la fin de l’empire romain. Il s’est perpétué bien au-delà mais s’est fait plus rare. Un papier intéressant : https://books.openedition.org/cths/10932?lang=fr
  3. Bon, ben, pas beaucoup de littérature sur le net concernant les coraux de l'Ilerdien. Pas Synastrea qui serait un genre uniquement du Secondaire. Trouvé ceci: https://www.zobodat.at/pdf/Ber-Inst-Erdwiss-Univ-Graz_7_0005.pdf Il y a des adresses mail. Tu pourrais tenter ta chance (en anglais) auprès des auteurs.
  4. C'est un autre type de colonie de polypiers. Et ce sont bien les septes qu'on distingue mais ici chaque polype n'est pas individualisé par une cloison et les septes des individus voisins peuvent fusionner. Ca correspond à la famille des Siderastreidae. Pour le genre et l'espèce faut voir ce que dit la biblio.
  5. Exemple plus local, à Périgueux: la porte de Mars du 4° siècle, made by Rome. Sismicité du secteur: très faible (comme aux Eyzies). Pas la moindre trace de faille. Grand appareil. Pas de mortier mais des agrafes. Alors? Parasismique? Monumentalité? Objectif défensif? Autre chose? Tout à la fois? https://www.youtube.com/watch?v=aRo4IWUuxd8 Là, c'est la structure qui commande avec les contre-butées des coupoles périphériques. Ce qui ne veut pas dire que les matériaux ne participent pas, notamment par l'abondance du mortier de chaux qui donne une certaine plasticité au monument.
  6. Mais rien de cette époque n'apparaît sur la photo ci-dessus. Aux 11°-12° siècles, les murs été montés derrière des échafaudages de bois ancrés dans la maçonnerie. Après démontage, les bois étaient enlevés et laissaient des orifices appelés trous de boulin. Voir les murs du 12° siècle de la nef de l'église St Martin du village (laquelle ne s'est pas fissurée le moins du monde en 9 siècles). Ici, pas de trou de boulin. En outre, à l'époque romane, les 2 fenêtres du bas, contemporaines de la construction des murs d'origine, n'auraient pas été de forme rectangulaire. Il est bien plus probable que cette tour a été élevée bien plus tard, au XVI° siècle, après les guerres de 100 ans. Pour info: https://www.persee.fr/doc/pal_1145-3370_1990_num_2_1_985 Remarque: être fondé sur le rocher est déjà un élément très favorable pour la résistance aux séismes!
  7. Ca pourrait, théoriquement, provenir de Corse car à un moment de l'histoire géologique, Maures-Esterel et Corse ça a été un seul ensemble. Maintenant, rien à voir avec Aleria et le Fiumorbo qui font partie la Corse alpine. Les "pyromérides" corses se trouvent sur la côte Ouest, dans la Corse cristalline. Normal: habituellement elles ont une taille inférieure au mm avec une structure radiée dans les Maures-Esterel. Par contre, en Corse (Galéria), elles peuvent atteindre plusieurs cm et généralement ont une structure concentrique. C'est là qu'on est frustré de ne pas connaître avec précision la patrie d'origine du caillou avec ses sphérules d'une taille intermédiaire. On ne voit pas non plus, sur l'échantillon, trace d'un débit en plaquettes. Peut-être l'indice d'un gîte de filon...
  8. Fossiles de spongiaires siliceux.
  9. Le problème avec le terme sphérolites est qu’il faut séparer les sphérolites primaires issues de la cristallisation d’un magma, des sphérolites secondaires issues de la dévitrification d’un verre par vieillissement. Ici, on est probablement sur des sphérolites primaires. A voir leur aspect (cassure, éclat, couleur supposant la formation d’hématite), je les verrais bien composées principalement d’orthose. A part ça, les phénocristaux brillent par leur rareté. Dans le contexte Maures-Estérel, ça renvoie vers les rhyolites fluidales avec un refroidissement plus lent qu’à l’habitude qui a favorisé l’orthose au lieu de la sanidine. Ce qui surprend ici, c’est la taille des sphérules qui sont habituellement de l’ordre du mm au maximum. Il faut peut-être rattacher ça à des conditions de températures très localisées (surfusion ?).
  10. Les amateurs de cyclisme , notamment du Tour de France, connaissent bien ce col classé hors catégorie. Il y a de quoi : 11,5 km à 8,6% de pente moyenne. Ce col est le passage de la route de Samoëns, dans la vallée du Giffre, à Morzine, dans la vallée de la Dranse. L’hiver, c‘est un espace pour le ski nordique. De là haut, on peut observer : Le massif du Mont-Blanc, vers le Sud-Est, à 35 km de là. Pas bien vu ? Un coup de zoom. Les Aravis, vers le Sud Depuis le col géographique, au Nord du chalet du col, on a une vue sympa sur la vallée de la Dranse qui traverse tout le Chablais du Sud au Nord. Tout au fond : le Jura. A petite échelle, on peut observer, dans les prairies au N du chalet, au-dessus de la piste de luge, un affleurement d’une roche assez particulière. C’est une brèche qui ressemble beaucoup à un bloc de béton. Les éléments sont anguleux ou sub-anguleux, de taille mm à cm, avec très peu de matrice. On est ici sur la brèche inférieure, l’un des 2 niveaux de brèches qui ont donné le nom à « la nappe de la Brèche » La barre qui se trouve à l’Ouest du col, est appelée la Tête du Vuargne. Sa particularité est que le haut de cette barre, dans sa partie Nord, montre des basaltes en coussins, identiques à ceux des fonds océaniques, emballés dans des schistes. https://carmen.carmencarto.fr/IHM/metadata/RHA/Publication/GEOLOGIE/RHA-74158.pdf Ce sont en effet des témoins de l’océan alpin qui a existé, à l’Est du massif du Mont-Blanc. Ces basaltes et ces schistes appartiennent à une autre entité tectonique : « la nappe des Gets » (du nom du village Les Gets) qui fait elle-même partie du groupe des nappes supérieures. En suivant la route qui descend vers Morzine, le long de la tête du Vuargne, dans un muret de soutènement, on remarque ce bloc. Peut-être un élément qui a appartenu aux « calcaires à silexites » qui recouvrent habituellement le second niveau de brèches (qui n’existe pas ici ou ne se voit pas). Plus loin, ce que je pense être les schistes ardoisiers qui se situent habituellement entre les deux niveaux de brèches. C’est très tectonisé avec plis, failles, Des boudins métriques parfois de forme sigmoïde. Ou décimétriques et en chapelet. Le schéma ci-après, extrait d’une thèse (B. de Lepinay, 1981), figure le contact entre la nappe de la Brèche (avec schistes ardoisiers et calcaires à silexites) et la nappe des Gets avec ses olistolithes de basalte. Après avoir contourné complètement l’extrémité Sud de la tête du Vuargne, la vue s'ouvre vers l’Ouest et le Roc d’Enfer.
  11. Merci pour ces retours. J'avais utilisé le terme de diffusion dans une acception plus large mais OK transport ou migration auraient été plus appropriés. Je viens de ressortir des vieilles données de cours. Avec ces infos, par rapport à un shale banal, les taux de Na et K seraient multipliés par 2,3 et 2,5. On voit bien où est passé K mais Na n'a pu aller se loger que dans les plagios. Malgré tout, leur couleur reste celle des Pl calciques... Enfin, les taux de Ca ne montrent pas un enrichissement évident. Finalement,il se pourrait qu'il soit resté celui de la roche originelle.
  12. Bonjour. Quelques questions pour Phoscorite: Ilots de quartz: le quartz semble "éteint". Une explication à ça? Une indication sur leur formation? La biotite a probablement fixé le Fe et le Mg de la roche originelle. Ce qui explique qu'elle est présente un peu partout. Vu leur couleur, les plagios doivent être calciques et comme ils ne sont pas présents partout, ça laisse supposer une diffusion de Ca depuis le corps carbonaté. La mobilité de K est supérieure à celle de Ca. Est-ce là l'explication au fait que les plagios sont "cantonnés" à des zones plus restreintes que celles des FK? Les analyses concernent-elles la même zone feldspathique ou pas (les rapports K/Ca sont très variables)?
  13. Une très belle association avec oolithes, oncoïdes, Nérinées, un morceau de coralliaire... Ca signe un milieu marin d'arrière récif. Eau peu profonde relativement agitée. Ce ne serait pas en provenance du haut de l'Oxfordien sup?
  14. Nan nan. Manifestement beaucoup d'olivine. J'aurais du écrire orangée plutôt que rouge. https://lithotheque.ens-lyon.fr/Lithotheque/FormRech/page.php?recup=A46.15 "Le litage de la péridotite est parfois affecté de plis isoclinaux très serrés démontrant une déformation importante au sein du manteau." http://christian.nicollet.free.fr/page/manteau/Lherz/lherzolite.html
  15. On a déjà discuté de caillou en 2018. On en était resté sur une péridotite, probablement une lherzolite (olivine + diopside + Opx noirs?), en cours d'altération (patine rouge, comme à l'étang de Lers).
  16. Les Pyrénées ont apporté et apportent toujours beaucoup de matériaux à l'océan Atlantique. Mais il faut voir sous quelle forme... Pas tout jeune: ça date de 1900: Ce qui veut dire que dans la classe granulométrique des "cailloux", à 200 km de la mer, il n'y a déjà plus que des quartz et quartzites. Tout le reste et notamment tous les matériaux anciens sous forme de calcaires, marnes, schistes (pour ne citer que les roches pouvant être fossilifères) etc... ont été pulvérisés ou dissous. A la fin, il ne reste que des sables, silts et argiles. Si on regarde du côté de la Dordogne, on trouve essentiellement du silex.
  17. Sérieusement ? Pour commencer, la proposition Coprulus n’est basée que sur une similitude d’image et des dimensions. Juste une piste. Quel autre animal marin ? Eh bien, si tu avais fait une recherche sérieuse, tu aurais vu qu’on avait envisagé des mollusques détritivores et, plus récemment, des annélides polychètes. Ensuite, la quasi-totalité de tout ce que tu nous as montré ne remonte pas au-delà de l’Eocène. 200 MA que les trilobites avaient disparu! C’est comme pour Diplopora phanerospora: tu t’arrêtes juste sur une vague ressemblance d’image mais ce genre s’est éteint dans le Jurassique et l’espèce n’a été reconnue que dans le Trias. Avant de proposer une hypothèse, vérifies au moins qu’elle puisse tenir la route un minimum.
  18. Bah... il n'y a qu'a cliquer sur le lien! Ou tu rentres 69-SGN-004-MPY dans une recherche Google. Trilobite du cénozoïque et crabe virtuel. Humour ou poésie?
  19. Puisque tu as l'air d'être fort intéressé par les Charophytes, un article (trop)ancien mais qui a l'avantage d'être facilement utilisable: http://infoterre.brgm.fr/rapports/69-SGN-004-MPY.pdf La photo 8 de la dernière série est une vue apicale. Age probable: Oligocène
  20. Pas Turritella mais des gastéropodes type Nerinea. Probablement Cosmannea desvoideyi, plutôt commune dans le Kimmeridgien inf. de la région.
  21. En fait, les sulfates se sont fait réduire (chimiquement parlant)pour devenir sulfures. Cette action est effectuée par des bactéries dites sulfato-réductrices (BSR) qui rejettent H2S, lequel se lie ensuite à des atomes de fer. Le test de l'oursin a été un support puis a été dissous. NB: pas de marcasite ici mais de la pyrite.
  22. Je pense au contraire que c'est entièrement microcristallisé. Voir la video: une multitudes de petits points brillants apparaissent quand on bouge l'objet. Jamais vu ça avec du basalte. Et les zooms dans les photos ne montrent pas d'aspect vitreux. Les densités annoncées sont dans le bas de la fourchette des densités des basaltes mais correspondent aussi à celles des scories de sidérurgie.
  23. Bonjour. Trop bizarre que Na2O ne figure pas dans des analyses aussi détaillées. Pourquoi parler de "néphélinique"? Dans un diagramme TAS: - L'analyse 1 affiche 67% de SiO2. On est hors champ des syénites néphéliniques. - Quant à l'autre, avec 51% de SiO2,il faudrait que Na2O + K2O atteigne au moins les 15%...
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